Cette année a été particulière. Vous avez disputé des matches en Ligue 1 et couronné le tout par la signature de votre premier contrat professionnel. Comment avez-vous vécu cela ?
Bien ! C'était une belle année. Terminer un contrat de stagiaire et enchainer directement par un contrat professionnel, que du bonheur! Cela prouve qu'ils (Sochaux) ont confiance en moi. Cela montre aussi que le travail qu'on fait à Diambars équivaut à ce qui se fait en Europe. C'est un rêve qui se réalise. Mais le plus dur reste à faire.
Une surprise ?
Non! Ça ne m'a pas surpris. C’est pourquoi cela ne m'a pas fait un effet particulier. Je savais que j'allais signer et que ce n'était plus qu'une question de temps.
Comment vos parents ont-ils accueilli la nouvelle ?
Avant de partir signer, j'ai appelé ma maman. Elle était contente et comme d'habitude elle m'a dit qu'elle allait prier pour moi.
Quel sera le nouveau défi pour la saison prochaine ?
S'inscrire dans la continuité. Même si mon jeu était un peu limité la saison dernière. Car on était dans une situation critique avec la lutte pour le maintien. Et il fallait bien défendre pour aider l'équipe. Je vais essayer de faire mieux cette saison et gagner une place de titulaire.
En plus on annonce les départs de Martin et de Boudebouz. Des places vont se libérer au milieu...
Oui ! Le départ de Martin, ça laisse de la place dans le jeu offensif. Avec lui on n'avait pas besoin de faire grand-chose dans l'animation offensive. Boudebouz qui est sur le départ aussi jouait un grand rôle au milieu. On va avoir plus de champ, plus de responsabilités avec leurs absences. C'est un mal pour un bien.
Mais Sochaux risque d'être diminué avec ses départs...
C'est sûr ! Ce sont deux leaders techniques. Cela va créer un déséquilibre dans l'équipe. Mais peut-¬être avec l'arrivée de nouveaux joueurs on va combler ce vide.
Comment s'est passé vos débuts dans le vestiaire sochalien ?
Dès mon premier jour, j’ai eu une altercation avec un joueur. C'est ça le monde du haut niveau. Quand tu viens d'arriver, il y a certains qui s'inquiètent pour leur place. Et ils essayent toujours de te mener la vie dure. C'est à toi d'être fort de garder la tête sur les
épaule et de répondre sur le terrain. Tôt ou tard, ils vont t'accepter.
La colonie sénégalaise à Sochaux va s'agrandir cette année avec l'arrivée de Omar Daf…
Sochaux a été un club qui a toujours aimé les Sénégalais. Guirane Ndao, Souleymane Diawara, (Omar Daf... sont déjà passés par là-bas. Actuellement, il y a Pape Demba Camara qui est le troisième gardien de l'équipe. Omar Daf c'est quelqu'un qu'on respecte beaucoup à Sochaux. Les gens quand je suis arrivé, on m'appelait Momar. Je ne comprenais pas pour quoi. Ils m'ont dit: «On te voit à travers Omar Daf, le vieux sage». Avant même son retour, on se parlait au téléphone, c'est un bon grand frère qui nous donne de bons conseils, l'avoir à ses côtés c'est vraiment bénéfique.
Les Jo commencent dans quelques semaine ; vous y pensez fort sûrement...
Très fort! Tout en espérant qu'on va y aller. On attend la liste pour voir. Ce ne sera pas facile de jouer contre le pays organisateur, l'Angleterre. Mais tout se passe sur le terrain. On n'a une belle équipe qui peut faire de bonnes choses aux Jo. C'est un grand bonheur de faire partie de ces jeunes qui ont réussi l'exploit. On espère que d'autres générations vont encore se qualifier aux Jo et que cela ne va pas s'arrêter juste à nous.
Est-ce que vous pensez que votre club va vous libérer ?
Oui ! Contre Oman (1-0 match de barrage pour les Jo Ndlr) le coach n'a pas voulu me libérer parce qu'on jouait un match important en championnat contre le Psg. Je suis allé dans son bureau, je lui ai dit : «Cela me flatte que vous comptez sur moi mais franchement si on veut se qualifier aux Jo, il va falloir que j’y aille ». Il m’a donné son accord. Donc je pense qu’il n’y aura pas de problème à ce niveau.
Pensez-vous avoir des atouts sérieux pour figurer dans la liste ?
C'est la fin de la saison. Tout ce qu'on devait faire on la fait durant la saison écoulée. Les sélectionneurs ont vu nos prestations. Maintenant, il y a plein de jeunes joueurs qui ont du talent. C'est toujours au coach de faire son choix. Si je ne suis pas pris, ça sera un super coup dur. Mais je vais l'accepter quand même avec beaucoup de philosophie. Si je suis sélectionné; je ferai tout pour gagner ma place dans l'équipe, apporter le maximum et bien défendre les couleurs du Sénégal.
Diambars, votre club formateur, est en lice pour le titre...
Je suis émerveillé. I1s sont tellement bien ensemble. Ils ont un collectif fort. Il y a beaucoup de jeunes on voit mémé des joueurs de 1995 qui jouent dans l'équipe première. C'est impressionnant l’autre jour, j'ai regardé leur contre Ouakam (1-0 pour Diambars, première journée Play-offs, ndlr). La première mi-temps, ils ont posé le pied sur le ballon. Ils n'ont aucune pression. Même face au danger ils trouvent le moyen de conserver le ballon. Ca fait plaisir de les voir jouer. Même si à la fin, ils ont tendance à relâcher.
Quelles sont les valeurs sur lesquelles on insiste à Diambars ?
Diambars ne crée pas de valeurs. Ce sont les valeurs sénégalaises que sont le respect, la solidarité, l'entre-aide ...sur lesquelles Diambars insiste. Et là, ils sont très exigeants.
Quitter Diambars et intégrer le monde professionnel facilite-t-il les choses...
Je l’avoue. Quand tu passes par Diambars et que tu te rendes en Europe, c'est presque la même chose. Il n'y a que les infrastructures qui font là différence. Et là aussi, Diambars n'a rien à leur envier. Les dirigeants de Sochaux sont venus en visite un jour à Diambars. Ils ont vu les installations. Ils étaient émerveillés. Ils m'ont demandé : «Comment est-ce qu'on a fait ?». Dans de telles conditions, tu travailles bien. Et une fois en Europe, on ne perd pas de temps. On n'est pas là pour qu'on nous forme encore et laver nos lacunes. Tu arrives et on te met directement dans le bain. C'est ce qui facilite notre adaptation. En plus, quand on est à Diambars, on a l'habitude d'aller souvent en Europe et découvrir.
Quel était votre vie avant Diambars ?
J'allais à l'école à Ziguinchor. Je faisais aussi de l’art martial. En cette époque, le foot n'était pas mon sport favori. Je jouais certes de temps en temps au ballon. Et tout le monde disais que je jouais bien. Un m'appelait même Romario. Un jour, un enseignant m'a vu jouer et m'a dit: «Petit, tu vas à l'école de foot». J'ai répondu non. Du coup; il m'a dit : «Essaye d'y aller et tente ta chance». J'ai suivi ces conseils. Je sus allé quelques temps et il voulait que je joue au navétane. J'ai refusé. Je leur ai dit que je vais réussir dans le foot sans passer dans les navétanes. Après, il y a eu les tests de Diambars qui sont arrivés. Je me suis inscrit. Boubacar Gadiaga (le coach de Diambar) il était là. Il m'a sorti du terrain pour m'éviter une blessure parce que j'étais tout petit et les plus grands me donnaient des coups. Il m'a donné de l'argent et m'a dit: «Va acheter de quoi mangers ». Quand je suis revenu, il m'a dit: «Ecoute petit, je vais t’amener à Diambars tu vas faire des essais». Je ne connaissais pas très bien Diambars ; j'ai juste entendu que c'est le centre de formation de Patrick Vieira. Et rien que le nom ça faisait un clic dans ma tête. J'étais très content. Je suis allé à Diambars, et les essais ont été concluants.
Comment s’est passé les débuts à Diambars ?
C’était dur au début. Je n’avais que 13 ans, Et j’étais déjà obligé de quitter ma famille, ma région pour aller m’installer ailleurs. On est tous contents d’être là au début, mais, au bout d'un ou de deux mois, on n'en peut plus. On a envie de tout abandonner et de rentrer cher soi. J'appelais ma maman tout les jours. Elle me sermonnait et me disait: «Tu n'es pas le seul à être là-bas. Il y a d'autres jeunes et ils ne se plaignent pas » Ces conseils m'ont forgé. Partout où je vais, je me dis que s'il en a un qui a fait quelque chose, je peux faire pareil. Cette mentalité me permet toujours d'aller de l'avant.
Vous semblez très attaché à votre mère...
C'est vrai qu'il y a une grande complicité entre nous. C'est là seule personne au monde en qui j'ai une entière confiance. C'est ma meilleure copine.
Comment êtes-vous arrivé à sochaux ?
Je venais de sortir d'une blessure. Je devais aller jouer avec l'équipe première de Diambars. Un coach m'a dit : « Il y a les dirigeants de Sochaux qui vont aller superviser Ouakam. Ils ont demandé à faire une opposition avec nous». Il m'a proposé de venir avec eux. Il m'a fait jouer une dizaine de minutes. Sur un coup de folie, j'ai pris la balle et j'ai marqué. A la fin de la rencontre, deux recruteurs sont venus me voir. Ils me parlaient de la Grèce et de Sochaux. En ce moment, je me préparais pour aller faire des tests à Lille. J'étais à fond pour Lille parce qu'il y’avait Guèye (Idrissa Gana) et Souaré (Pape Ndiaye), deux anciens pensionnaires de Diambars. Je me disais que j'allais trouver sur place mes grands frères. Donc, je ne calculais pas, trop quand on me parlait des autres clubs. Le lendemain, ils sont venus me voir jouer au centre. Après, ils m'ont envoyé une invitation. Je suis arrivé à Sochaux, j'ai fais deux semaines en Cfa. Tous les coachs du centre de formation étaient d'accord pour me prendre. Sauf que Francis Gillot qui était le coach de l'équipe première de Sochaux voulait aussi me superviser. Au bout de deux séances d'entraînement avec les pros, il m’a dit «P'tit je te garde». Ensuite, il a appelé Diambars.
Votre idole ?
Le meilleur numéro 8 du monde, Steve Gerard. C'est pourquoi je mets toujours ce numéro en fait.
FI HE
Nom: Lopy
Prénoms : Joseph Romeric
Pays: Sénégal
Né le: 03 mars 1992
Lieu : Ziguinchor
Taille: 1m81
Poids: 68 kg
Club: Fc Sochaux
Poste: milieu
Matches joués 2011-2012 : 14 (12 titulaires)
Minutes joués : 1088
SOURCE : La Tribune Réalisé par Ahmadou SECK
By Xibar
Bien ! C'était une belle année. Terminer un contrat de stagiaire et enchainer directement par un contrat professionnel, que du bonheur! Cela prouve qu'ils (Sochaux) ont confiance en moi. Cela montre aussi que le travail qu'on fait à Diambars équivaut à ce qui se fait en Europe. C'est un rêve qui se réalise. Mais le plus dur reste à faire.
Une surprise ?
Non! Ça ne m'a pas surpris. C’est pourquoi cela ne m'a pas fait un effet particulier. Je savais que j'allais signer et que ce n'était plus qu'une question de temps.
Comment vos parents ont-ils accueilli la nouvelle ?
Avant de partir signer, j'ai appelé ma maman. Elle était contente et comme d'habitude elle m'a dit qu'elle allait prier pour moi.
Quel sera le nouveau défi pour la saison prochaine ?
S'inscrire dans la continuité. Même si mon jeu était un peu limité la saison dernière. Car on était dans une situation critique avec la lutte pour le maintien. Et il fallait bien défendre pour aider l'équipe. Je vais essayer de faire mieux cette saison et gagner une place de titulaire.
En plus on annonce les départs de Martin et de Boudebouz. Des places vont se libérer au milieu...
Oui ! Le départ de Martin, ça laisse de la place dans le jeu offensif. Avec lui on n'avait pas besoin de faire grand-chose dans l'animation offensive. Boudebouz qui est sur le départ aussi jouait un grand rôle au milieu. On va avoir plus de champ, plus de responsabilités avec leurs absences. C'est un mal pour un bien.
Mais Sochaux risque d'être diminué avec ses départs...
C'est sûr ! Ce sont deux leaders techniques. Cela va créer un déséquilibre dans l'équipe. Mais peut-¬être avec l'arrivée de nouveaux joueurs on va combler ce vide.
Comment s'est passé vos débuts dans le vestiaire sochalien ?
Dès mon premier jour, j’ai eu une altercation avec un joueur. C'est ça le monde du haut niveau. Quand tu viens d'arriver, il y a certains qui s'inquiètent pour leur place. Et ils essayent toujours de te mener la vie dure. C'est à toi d'être fort de garder la tête sur les
épaule et de répondre sur le terrain. Tôt ou tard, ils vont t'accepter.
La colonie sénégalaise à Sochaux va s'agrandir cette année avec l'arrivée de Omar Daf…
Sochaux a été un club qui a toujours aimé les Sénégalais. Guirane Ndao, Souleymane Diawara, (Omar Daf... sont déjà passés par là-bas. Actuellement, il y a Pape Demba Camara qui est le troisième gardien de l'équipe. Omar Daf c'est quelqu'un qu'on respecte beaucoup à Sochaux. Les gens quand je suis arrivé, on m'appelait Momar. Je ne comprenais pas pour quoi. Ils m'ont dit: «On te voit à travers Omar Daf, le vieux sage». Avant même son retour, on se parlait au téléphone, c'est un bon grand frère qui nous donne de bons conseils, l'avoir à ses côtés c'est vraiment bénéfique.
Les Jo commencent dans quelques semaine ; vous y pensez fort sûrement...
Très fort! Tout en espérant qu'on va y aller. On attend la liste pour voir. Ce ne sera pas facile de jouer contre le pays organisateur, l'Angleterre. Mais tout se passe sur le terrain. On n'a une belle équipe qui peut faire de bonnes choses aux Jo. C'est un grand bonheur de faire partie de ces jeunes qui ont réussi l'exploit. On espère que d'autres générations vont encore se qualifier aux Jo et que cela ne va pas s'arrêter juste à nous.
Est-ce que vous pensez que votre club va vous libérer ?
Oui ! Contre Oman (1-0 match de barrage pour les Jo Ndlr) le coach n'a pas voulu me libérer parce qu'on jouait un match important en championnat contre le Psg. Je suis allé dans son bureau, je lui ai dit : «Cela me flatte que vous comptez sur moi mais franchement si on veut se qualifier aux Jo, il va falloir que j’y aille ». Il m’a donné son accord. Donc je pense qu’il n’y aura pas de problème à ce niveau.
Pensez-vous avoir des atouts sérieux pour figurer dans la liste ?
C'est la fin de la saison. Tout ce qu'on devait faire on la fait durant la saison écoulée. Les sélectionneurs ont vu nos prestations. Maintenant, il y a plein de jeunes joueurs qui ont du talent. C'est toujours au coach de faire son choix. Si je ne suis pas pris, ça sera un super coup dur. Mais je vais l'accepter quand même avec beaucoup de philosophie. Si je suis sélectionné; je ferai tout pour gagner ma place dans l'équipe, apporter le maximum et bien défendre les couleurs du Sénégal.
Diambars, votre club formateur, est en lice pour le titre...
Je suis émerveillé. I1s sont tellement bien ensemble. Ils ont un collectif fort. Il y a beaucoup de jeunes on voit mémé des joueurs de 1995 qui jouent dans l'équipe première. C'est impressionnant l’autre jour, j'ai regardé leur contre Ouakam (1-0 pour Diambars, première journée Play-offs, ndlr). La première mi-temps, ils ont posé le pied sur le ballon. Ils n'ont aucune pression. Même face au danger ils trouvent le moyen de conserver le ballon. Ca fait plaisir de les voir jouer. Même si à la fin, ils ont tendance à relâcher.
Quelles sont les valeurs sur lesquelles on insiste à Diambars ?
Diambars ne crée pas de valeurs. Ce sont les valeurs sénégalaises que sont le respect, la solidarité, l'entre-aide ...sur lesquelles Diambars insiste. Et là, ils sont très exigeants.
Quitter Diambars et intégrer le monde professionnel facilite-t-il les choses...
Je l’avoue. Quand tu passes par Diambars et que tu te rendes en Europe, c'est presque la même chose. Il n'y a que les infrastructures qui font là différence. Et là aussi, Diambars n'a rien à leur envier. Les dirigeants de Sochaux sont venus en visite un jour à Diambars. Ils ont vu les installations. Ils étaient émerveillés. Ils m'ont demandé : «Comment est-ce qu'on a fait ?». Dans de telles conditions, tu travailles bien. Et une fois en Europe, on ne perd pas de temps. On n'est pas là pour qu'on nous forme encore et laver nos lacunes. Tu arrives et on te met directement dans le bain. C'est ce qui facilite notre adaptation. En plus, quand on est à Diambars, on a l'habitude d'aller souvent en Europe et découvrir.
Quel était votre vie avant Diambars ?
J'allais à l'école à Ziguinchor. Je faisais aussi de l’art martial. En cette époque, le foot n'était pas mon sport favori. Je jouais certes de temps en temps au ballon. Et tout le monde disais que je jouais bien. Un m'appelait même Romario. Un jour, un enseignant m'a vu jouer et m'a dit: «Petit, tu vas à l'école de foot». J'ai répondu non. Du coup; il m'a dit : «Essaye d'y aller et tente ta chance». J'ai suivi ces conseils. Je sus allé quelques temps et il voulait que je joue au navétane. J'ai refusé. Je leur ai dit que je vais réussir dans le foot sans passer dans les navétanes. Après, il y a eu les tests de Diambars qui sont arrivés. Je me suis inscrit. Boubacar Gadiaga (le coach de Diambar) il était là. Il m'a sorti du terrain pour m'éviter une blessure parce que j'étais tout petit et les plus grands me donnaient des coups. Il m'a donné de l'argent et m'a dit: «Va acheter de quoi mangers ». Quand je suis revenu, il m'a dit: «Ecoute petit, je vais t’amener à Diambars tu vas faire des essais». Je ne connaissais pas très bien Diambars ; j'ai juste entendu que c'est le centre de formation de Patrick Vieira. Et rien que le nom ça faisait un clic dans ma tête. J'étais très content. Je suis allé à Diambars, et les essais ont été concluants.
Comment s’est passé les débuts à Diambars ?
C’était dur au début. Je n’avais que 13 ans, Et j’étais déjà obligé de quitter ma famille, ma région pour aller m’installer ailleurs. On est tous contents d’être là au début, mais, au bout d'un ou de deux mois, on n'en peut plus. On a envie de tout abandonner et de rentrer cher soi. J'appelais ma maman tout les jours. Elle me sermonnait et me disait: «Tu n'es pas le seul à être là-bas. Il y a d'autres jeunes et ils ne se plaignent pas » Ces conseils m'ont forgé. Partout où je vais, je me dis que s'il en a un qui a fait quelque chose, je peux faire pareil. Cette mentalité me permet toujours d'aller de l'avant.
Vous semblez très attaché à votre mère...
C'est vrai qu'il y a une grande complicité entre nous. C'est là seule personne au monde en qui j'ai une entière confiance. C'est ma meilleure copine.
Comment êtes-vous arrivé à sochaux ?
Je venais de sortir d'une blessure. Je devais aller jouer avec l'équipe première de Diambars. Un coach m'a dit : « Il y a les dirigeants de Sochaux qui vont aller superviser Ouakam. Ils ont demandé à faire une opposition avec nous». Il m'a proposé de venir avec eux. Il m'a fait jouer une dizaine de minutes. Sur un coup de folie, j'ai pris la balle et j'ai marqué. A la fin de la rencontre, deux recruteurs sont venus me voir. Ils me parlaient de la Grèce et de Sochaux. En ce moment, je me préparais pour aller faire des tests à Lille. J'étais à fond pour Lille parce qu'il y’avait Guèye (Idrissa Gana) et Souaré (Pape Ndiaye), deux anciens pensionnaires de Diambars. Je me disais que j'allais trouver sur place mes grands frères. Donc, je ne calculais pas, trop quand on me parlait des autres clubs. Le lendemain, ils sont venus me voir jouer au centre. Après, ils m'ont envoyé une invitation. Je suis arrivé à Sochaux, j'ai fais deux semaines en Cfa. Tous les coachs du centre de formation étaient d'accord pour me prendre. Sauf que Francis Gillot qui était le coach de l'équipe première de Sochaux voulait aussi me superviser. Au bout de deux séances d'entraînement avec les pros, il m’a dit «P'tit je te garde». Ensuite, il a appelé Diambars.
Votre idole ?
Le meilleur numéro 8 du monde, Steve Gerard. C'est pourquoi je mets toujours ce numéro en fait.
FI HE
Nom: Lopy
Prénoms : Joseph Romeric
Pays: Sénégal
Né le: 03 mars 1992
Lieu : Ziguinchor
Taille: 1m81
Poids: 68 kg
Club: Fc Sochaux
Poste: milieu
Matches joués 2011-2012 : 14 (12 titulaires)
Minutes joués : 1088
SOURCE : La Tribune Réalisé par Ahmadou SECK
By Xibar