Les gens ne se sont pas trompés en disant que ce sont les receleurs qui font les voleurs. Sans eux, les voleurs n’auraient pas où écouler le produit de leur vol. Le bijoutier Ibra Guèye pourrait payer cher le fait d’avoir récelé des bijoux et des manchettes en or issus d’un larcin. Il risque un an de prison ferme pour cet acte pas du tout catholique. Tout est parti de la fugue de Malick Guèye, fils du plaignant Ibrahima Guèye. Après avoir volé le 22 mars dernier, une montre et un bracelet appartenant à sa mère, Malick a réitéré son acte ignoble, le 28 mars 2022, à l’insu de tous les membres de sa famille, en dérobant, cette fois-ci, des bijoux et des boutons de manchette.
Pour ne pas être remarqué, il s'est fondu dans la nature. Après quelques investigations, le père finit par retrouver son fils vers les deux voies de Liberté 6. Ayant avoué son vol, Malick Guèye a confié à son géniteur avoir cédé les bijoux au bijoutier Ibra Guèye, au prix de 500 mille francs Cfa. Suite à la plainte de son père, une enquête a été ouverte et a permis l’interpellation du bijoutier, le 4 avril dernier.
Devant les enquêteurs, Ibra Guèye a reconnu avoir acheté les bijoux, mais au prix de 900 mille francs Cfa.
Comparaissant hier devant le Tribunal de Dakar pour recel de bijoux et de manchettes en or d’un montant de 40 millions de francs, Ibra Guèye a complètement retourné sa veste. Il prétend que Malick Guèye ne lui a vendu que cinq montres, en présence de Fabrice, un de ses clients. «Je lui ai réparé d’abord une chaîne. Il m’a dit qu’il a hérité des montres de sa défunte mère, depuis trois mois. Ce sont des montres en cuir serties d’or», dit-il.
A l’endroit du juge, Ibra Guèye dit avoir acheté de bonne foi ces bijoux. «Malick est en classe de Terminale. Il est majeur. Il a affirmé, devant les enquêteurs, s’être servi de cet argent pour se payer de la drogue. J’ai fondu les bijoux un mois plus tard, avant de les céder à 1,4 million de francs Cfa», a expliqué le bijoutier. Cependant, il reste persuadé que le plaignant cherche à le faire condamner.
Selon le juge, Malick Guèye s’était concerté avec son ami Fabrice, avant de commettre le vol des bijoux. D‘après Ibrahima Guèye, expert-comptable de formation, sa femme a rendu l’âme le 16 février 2022. Mais le prévenu n‘en est pas à son coup d’essai. «Ce n’est pas la première fois qu’il comparaît pour recel ou vol. C’est un multirécidiviste. Les 5 boutons manchettes coûtent 500 mille francs l’unité. Il savait très bien l’origine des biens. La valeur des sept montres est de 40 millions de francs Cfa. C’est moi qui ai acheté toutes les montres. J’ai acquis la première montre en 1997. Les autres entre 2007 et 2022. J’avais entamé une médiation pénale. Comme c’est mon fils qui est à l’origine des faits, je lui réclamé 20 millions francs Cfa», a-t-il indiqué dans sa demande de dommages et intérêts. Selon le Parquet, le bijoutier ne pouvait pas ignorer l’origine frauduleuse des biens. «Il n’est pas un profane dans ce métier et a fréquenté le marché Sandaga pendant 15 ans», a dit le procureur, qui a requis un an de prison ferme à son encontre. Mais la défense, qui n’est pas de cet avis, dira que la preuve fait défaut. «En matière de recel, il y a toujours de l’exagération sur le prix», a informé Me Abdoulaye Tall de la défense, qui a sollicité la clémence du Tribunal.
La décision du Tribunal à propos de cette affaire sera rendue le 29 juillet prochain.
LeQuotidien
Pour ne pas être remarqué, il s'est fondu dans la nature. Après quelques investigations, le père finit par retrouver son fils vers les deux voies de Liberté 6. Ayant avoué son vol, Malick Guèye a confié à son géniteur avoir cédé les bijoux au bijoutier Ibra Guèye, au prix de 500 mille francs Cfa. Suite à la plainte de son père, une enquête a été ouverte et a permis l’interpellation du bijoutier, le 4 avril dernier.
Devant les enquêteurs, Ibra Guèye a reconnu avoir acheté les bijoux, mais au prix de 900 mille francs Cfa.
Comparaissant hier devant le Tribunal de Dakar pour recel de bijoux et de manchettes en or d’un montant de 40 millions de francs, Ibra Guèye a complètement retourné sa veste. Il prétend que Malick Guèye ne lui a vendu que cinq montres, en présence de Fabrice, un de ses clients. «Je lui ai réparé d’abord une chaîne. Il m’a dit qu’il a hérité des montres de sa défunte mère, depuis trois mois. Ce sont des montres en cuir serties d’or», dit-il.
A l’endroit du juge, Ibra Guèye dit avoir acheté de bonne foi ces bijoux. «Malick est en classe de Terminale. Il est majeur. Il a affirmé, devant les enquêteurs, s’être servi de cet argent pour se payer de la drogue. J’ai fondu les bijoux un mois plus tard, avant de les céder à 1,4 million de francs Cfa», a expliqué le bijoutier. Cependant, il reste persuadé que le plaignant cherche à le faire condamner.
Selon le juge, Malick Guèye s’était concerté avec son ami Fabrice, avant de commettre le vol des bijoux. D‘après Ibrahima Guèye, expert-comptable de formation, sa femme a rendu l’âme le 16 février 2022. Mais le prévenu n‘en est pas à son coup d’essai. «Ce n’est pas la première fois qu’il comparaît pour recel ou vol. C’est un multirécidiviste. Les 5 boutons manchettes coûtent 500 mille francs l’unité. Il savait très bien l’origine des biens. La valeur des sept montres est de 40 millions de francs Cfa. C’est moi qui ai acheté toutes les montres. J’ai acquis la première montre en 1997. Les autres entre 2007 et 2022. J’avais entamé une médiation pénale. Comme c’est mon fils qui est à l’origine des faits, je lui réclamé 20 millions francs Cfa», a-t-il indiqué dans sa demande de dommages et intérêts. Selon le Parquet, le bijoutier ne pouvait pas ignorer l’origine frauduleuse des biens. «Il n’est pas un profane dans ce métier et a fréquenté le marché Sandaga pendant 15 ans», a dit le procureur, qui a requis un an de prison ferme à son encontre. Mais la défense, qui n’est pas de cet avis, dira que la preuve fait défaut. «En matière de recel, il y a toujours de l’exagération sur le prix», a informé Me Abdoulaye Tall de la défense, qui a sollicité la clémence du Tribunal.
La décision du Tribunal à propos de cette affaire sera rendue le 29 juillet prochain.
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