L’élection de Karim Wade, inéluctable à la mairie de Dakar dimanche, n’est qu’un nouveau jalon sur son parcours vers la présidence, pense Bakchich Qui poursuit : « Avec sa candidature à la mairie de Dakar, que Bakchich est parti suivre sur place, Karim Wade, fils et conseiller de son président de père, a perdu sa meilleure vanne : ’’Ma seule ambition politique est de devenir maire de Dubaï’’ ». Que ce fut dans la presse sénégalaise, française ou les milieux politiques sénégalais, cette formule balancée à l’envi par Karim Wade depuis son apparition « aux côtés de Pa Wade », n’a jamais blousé grand monde, soutient Bakchich
Karim Wade est le prince héritier. Bakchich relate : « Dans le Golfe, depuis ses débuts, les officiels l’appellent ’’le Prince héritier ». Sarko en a fait on interlocuteur privilégié sur l’Afrique de l’Ouest et veut lui refourguer une jolie centrale nucléaire. Petit plus, le destin du petit Wade l’intéresse au plus haut point, lui qui a aussi une lignée politique... L’opposition s’est faite à l’idée de devoir l’affronter, dans les urnes, elle qui n’a pas remporté un scrutin depuis 2000 et s’est pris vague bleue sur vague bleue. Tout juste une tentative de modification de la constitution, pour empêcher qu’un fils de chef d’Etat soit élu à la présidence, avait été déposée, et sitôt remballée à l’Assemblée nationale ».
Difficile de cacher qui est le fils préféré. D’autant que « Le Président », comme l’appelle Karim, a toujours salué l’œuvre de son rejeton, en même temps qu’il lâchait les chiens sur ses successeurs potentiels, note Bakchich. « Idrissa Seck, dit Ngorsi, et Macky Sall en ont fait les frais. Sitôt « Défenestrés », selon l’expression consacrée des journalistes sénégalais, les deux loustics ont eu le droit à de menus ennuis judiciaires. Sans condamnation, mais avec de multiples convocations à la DIC, la redoutable Division des investigations criminelles. Et sont depuis tombés au mieux dans les limbes de l’opposition, ou dans les bras du président gabonais Omar Bongo ».
Pour Bakchich, le châtiment est dur pour qui veut s’intercaler entre un père et un fils. D’ailleurs, « depuis fin 2007, plus personne ne s’y est risqué. Peu à peu, tout le monde s’est même fait à l’idée. L’apparition de son mouvement « la Génération du Concret », n’a pas non plus floué grand monde. ’’Un mouvement apolitique conçu pour réaliser l’œuvre du Président’’… Ben voyons ».
Tout passe par Karim Wade. « Conseiller de la présidence, grand ordonnateur du sommet de l’organisation de la conférence islamique, VRP de luxe du Sénégal au Moyen-Orient et en France, renégociation des licences UMTS avec les opérateurs de téléphonie portable ; la liste est longue des missions de confiance accordées par « Gorgui » Wade à son petiot. Avec en prime, une arrivée massive de fonds et d’investisseurs venus de l’Orient compliqué. Au hasard, le Groupe Ben Laden pour construire le nouvel aéroport, Dubaï Port World pour succéder à Bolloré dans la rade de Dakar, ou encore un consortium d’entreprises amenées à développer une ’’zone franche’’ autour de Dakar. », indique Bakchich.
Karim Wade est lancé dans un combat où face à ses adversaires, les armes sont inégales. « En 2006, sa nomination à la tête de l’Agence nationale pour l‘organisation de la conférence islamique, l’a placé à la tête d’une manne financière venue du golfe avec laquelle il a transformé Dakar. Un levier parfaitement utilisé. Et à dessein. Réfection des routes, ouverture de nouveaux hôtels, ripolinage de la Corniche, nouveaux échangeurs autoroutiers, Dakar a changé d’air. Même si la capitale étouffe encore. ’’Cela fait trois ans que l’on fait campagne’’, en sourit l’un de ses conseillers, ’’et cela va porter ses fruits’’ ».
Et Bakchich de soutenir : « ’’Au moins va-t-il passer par les urnes, soupire une vieille concierge des palais africains,dans un pays où le bourrage des urnes n’est pas même nécessaire’’. Opposition laminée, machine électorale présidentielle rôdée et parfaitement maîtrisée par Karim lui-même, et fichier électoral « radiographié ». La panoplie du parfait rouleau compresseur électoral est en place. Un combat à armes plus qu’inégales. ».
Ainsi : « Papa a bien déblayé le chemin. Et armé son rejeton. L’élection de Karim Wade, inéluctable, à la mairie de Dakar dimanche, n’est qu’un nouveau jalon sur son parcours vers la présidence… ».
Karim Wade est le prince héritier. Bakchich relate : « Dans le Golfe, depuis ses débuts, les officiels l’appellent ’’le Prince héritier ». Sarko en a fait on interlocuteur privilégié sur l’Afrique de l’Ouest et veut lui refourguer une jolie centrale nucléaire. Petit plus, le destin du petit Wade l’intéresse au plus haut point, lui qui a aussi une lignée politique... L’opposition s’est faite à l’idée de devoir l’affronter, dans les urnes, elle qui n’a pas remporté un scrutin depuis 2000 et s’est pris vague bleue sur vague bleue. Tout juste une tentative de modification de la constitution, pour empêcher qu’un fils de chef d’Etat soit élu à la présidence, avait été déposée, et sitôt remballée à l’Assemblée nationale ».
Difficile de cacher qui est le fils préféré. D’autant que « Le Président », comme l’appelle Karim, a toujours salué l’œuvre de son rejeton, en même temps qu’il lâchait les chiens sur ses successeurs potentiels, note Bakchich. « Idrissa Seck, dit Ngorsi, et Macky Sall en ont fait les frais. Sitôt « Défenestrés », selon l’expression consacrée des journalistes sénégalais, les deux loustics ont eu le droit à de menus ennuis judiciaires. Sans condamnation, mais avec de multiples convocations à la DIC, la redoutable Division des investigations criminelles. Et sont depuis tombés au mieux dans les limbes de l’opposition, ou dans les bras du président gabonais Omar Bongo ».
Pour Bakchich, le châtiment est dur pour qui veut s’intercaler entre un père et un fils. D’ailleurs, « depuis fin 2007, plus personne ne s’y est risqué. Peu à peu, tout le monde s’est même fait à l’idée. L’apparition de son mouvement « la Génération du Concret », n’a pas non plus floué grand monde. ’’Un mouvement apolitique conçu pour réaliser l’œuvre du Président’’… Ben voyons ».
Tout passe par Karim Wade. « Conseiller de la présidence, grand ordonnateur du sommet de l’organisation de la conférence islamique, VRP de luxe du Sénégal au Moyen-Orient et en France, renégociation des licences UMTS avec les opérateurs de téléphonie portable ; la liste est longue des missions de confiance accordées par « Gorgui » Wade à son petiot. Avec en prime, une arrivée massive de fonds et d’investisseurs venus de l’Orient compliqué. Au hasard, le Groupe Ben Laden pour construire le nouvel aéroport, Dubaï Port World pour succéder à Bolloré dans la rade de Dakar, ou encore un consortium d’entreprises amenées à développer une ’’zone franche’’ autour de Dakar. », indique Bakchich.
Karim Wade est lancé dans un combat où face à ses adversaires, les armes sont inégales. « En 2006, sa nomination à la tête de l’Agence nationale pour l‘organisation de la conférence islamique, l’a placé à la tête d’une manne financière venue du golfe avec laquelle il a transformé Dakar. Un levier parfaitement utilisé. Et à dessein. Réfection des routes, ouverture de nouveaux hôtels, ripolinage de la Corniche, nouveaux échangeurs autoroutiers, Dakar a changé d’air. Même si la capitale étouffe encore. ’’Cela fait trois ans que l’on fait campagne’’, en sourit l’un de ses conseillers, ’’et cela va porter ses fruits’’ ».
Et Bakchich de soutenir : « ’’Au moins va-t-il passer par les urnes, soupire une vieille concierge des palais africains,dans un pays où le bourrage des urnes n’est pas même nécessaire’’. Opposition laminée, machine électorale présidentielle rôdée et parfaitement maîtrisée par Karim lui-même, et fichier électoral « radiographié ». La panoplie du parfait rouleau compresseur électoral est en place. Un combat à armes plus qu’inégales. ».
Ainsi : « Papa a bien déblayé le chemin. Et armé son rejeton. L’élection de Karim Wade, inéluctable, à la mairie de Dakar dimanche, n’est qu’un nouveau jalon sur son parcours vers la présidence… ».