Depuis fin décembre, qu’il a hérité de la gestion du Méridien Président devenu King Fahd Palace, les coups fourrés ne manquent pas. Pourtant, tout le monde disait qu’il faut impliquer davantage le secteur privé national, dans les prises d’actions des grands groupes. Seulement, il a constaté que cela ne grandit pas ce joyau. Pour preuve, des tirs groupés rendent la gestion impossible, car empêchant, l’actuel responsable de travailler. Alors que certaines personnalités influentes sont annoncées dans le capital, de grands groupes comme Stratwood, Hilton ou Kempizki sont en train d’instrumentaliser certains pour reprendre la gestion de l’hôtel. Comme c’est l’heure de la bonne gouvernance, pourquoi ne pas laisser un sénégalais qui représente le groupe Bolloré qui a eu à gérer l’Ipres et aujourd’hui la caisse de sécurité sociale ? Entreprenant, doté d’une capacité de travail hors du commun, Mamadou Racine Sy, est sans conteste le prototype parfait du patriote économique, courageux et obstiné qui a repris ce complexe du Méridien Président qui devrait être vendu, pourtant, à 60 milliards, à une société et intégré au portefeuille d’enseignes de Starwood, une société hôtelière mondiale multimarques dont la gestion sera de plus en plus, décriée car, des audits montreront des «errements graves et des abus », que ne cessait de dénoncer le personnel. C’est dans ces conditions qu’en Janvier 2012, le Méridien-Président est devenu King Fahd Palace Soleil Sénégal. Il change de gestionnaire. Racine Sy prend le contrôle. La confiance, placée en lui, est fondée sur son expertise et ses relations avec l’extérieur. Il a déjà montré ses capacités, puisque les hôtels les plus importants sont sous sa coupe mais, l’Etat lui demande, tout de suite, d’’assainir les lieux et il s’y met. Les factures impayées de l’hôtel, autrefois, à la charge de l’Etat qui perdait, à l’occasion, beaucoup de ressources, posent problème. Le contrat scellé avec Sy est un contrat ouvert qui sera renouvelé sur la base de la qualité de gestion, et tout le personnel tombe d’accord, pour lui permettre de travailler et de montrer que les sénégalais sont aussi capables que les étrangers, pour diriger nos propres affaires. Et Racine Sy, à lui seul, est un exemple, quand on sait qu’il est, concomitamment, à la tête d’un groupe qui compte plusieurs hôtels au Sénégal, entre Saly, la Casamance et les îles du Saloum, en plus de ses activités syndicales qui en ont fait le président du Syndicat patronal de l'industrie hôtelière du Sénégal (Spihs).
Sambou BIAGUI
REWMI QUOTIDIEN
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