D’un volume de 200 pages, cet ouvrage fruit d’une enquête de longue haleine s’appuyant sur des documents de première main et étayé par des références solides, le journaliste d’investigation Abdou Latif Coulibaly vient de percer le plus grand mystère politico-financier de l’histoire contemporaine du Sénégal. En effet, en portant ses recherches au cœur de l’Anoci, il nous montre comment, par le prétexte d’un sommet, le régime présidentiel a mis sur pied un dispositif opaque dont les résultats constituent un désastre pour les finances publiques du Sénégal. Les comptes de l’Anoci sont passés au peigne fin et mettent en lumière les malversations financières, les trafics d’influence, les surfacturations, les règlements de comptes, les dissimulations, les détournements de fonds publics. Le bilan est accablant. Contrairement à ce qui est officiellement annoncé, les dépenses effectives sont au moins le double de ce qui est déclaré. L’enquête s’est penchée sur ces dépassements budgétaires pour mettre la lumière sur les pratiques occultes au centre desquelles l’on retrouve le nom de Karim Wade, fils du président de la République.
Le livre montre les pratiques peu orthodoxes de Karim Wade auprès des partenaires arabes qui ont exigé plus de garantie officielle. Ces exigences l’ont mis plusieurs fois en difficulté avec les souverainetés du Ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de celles de l’Economie et des Finances.
Abdou Latif revient sur les conditions d’attribution des marchés, l’entente illicite passée entre les entrepreneurs du BTP, les raisons de la liquidation de l’entrepreneur Bara Tall et les différences d’appréciation entre le Ministre de l’Economie et des Finances et Karim Wade sur la gestion des fonds alloués au Sommet.
Outre les dépassements budgétaires récurrents et injustifiés, il y a aussi les chantiers programmés. Seuls 3 chantiers sur les 9 prévus sont réalisés dans des conditions approximatives. L’auteur passe en revue, chiffres en main, tous les chantiers fictifs ou réels engagés par l’Anoci et dresse un bilan dont les résultats sont comparables à un crime financier et économique de grande envergure qui affecta le Sénégal pour longtemps.
Le président Wade a également signé un décret de virement de crédits en 2007 qui a permis à son fils de dépenser sans compter les deniers publics creusant ainsi l’endettement du pays à un niveau inédit.
Le livre nous révèle, en somme, toute la face cachée d’un dossier qui incrimine au plus haut niveau le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade et son fils qui malgré les contre performances constatées vient d’être propulsé à la plus haute responsabilité ministérielle.
Babacar SALL
Directeur de publication
Editions l’Harmattan
Le livre montre les pratiques peu orthodoxes de Karim Wade auprès des partenaires arabes qui ont exigé plus de garantie officielle. Ces exigences l’ont mis plusieurs fois en difficulté avec les souverainetés du Ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de celles de l’Economie et des Finances.
Abdou Latif revient sur les conditions d’attribution des marchés, l’entente illicite passée entre les entrepreneurs du BTP, les raisons de la liquidation de l’entrepreneur Bara Tall et les différences d’appréciation entre le Ministre de l’Economie et des Finances et Karim Wade sur la gestion des fonds alloués au Sommet.
Outre les dépassements budgétaires récurrents et injustifiés, il y a aussi les chantiers programmés. Seuls 3 chantiers sur les 9 prévus sont réalisés dans des conditions approximatives. L’auteur passe en revue, chiffres en main, tous les chantiers fictifs ou réels engagés par l’Anoci et dresse un bilan dont les résultats sont comparables à un crime financier et économique de grande envergure qui affecta le Sénégal pour longtemps.
Le président Wade a également signé un décret de virement de crédits en 2007 qui a permis à son fils de dépenser sans compter les deniers publics creusant ainsi l’endettement du pays à un niveau inédit.
Le livre nous révèle, en somme, toute la face cachée d’un dossier qui incrimine au plus haut niveau le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade et son fils qui malgré les contre performances constatées vient d’être propulsé à la plus haute responsabilité ministérielle.
Babacar SALL
Directeur de publication
Editions l’Harmattan