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L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE À DIAWARA

LE COLLÈGE DE DIAWARA

Ces trente dernières années, l’éducation est devenue une grande priorité en pays soninké, on ne compte plus le nombre d’écoles primaires et de collèges qui sont construits çà et là et pour la plupart grâce à l’argent des immigrés en Europe, soucieux du développement social et économique de leurs villes et villages.


Rédigé par leral.net le Mercredi 27 Octobre 2010 à 16:57 | | 1 commentaire(s)|

L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE À DIAWARA
LE COLLÈGE DE DIAWARA

Ces trente dernières années, l’éducation est devenue une grande priorité en pays soninké, on ne compte plus le nombre d’écoles primaires et de collèges qui sont construits çà et là et pour la plupart grâce à l’argent des immigrés en Europe, soucieux du développement social et économique de leurs villes et villages.

C’est sur cette même lancée que le Corédia a sollicité auprès des autorités compétentes l’implantation d’un Collège à Diawara, en 1997 ; car les enfants faisaient près de 20 Km pour se rendre à celui de Bakel qui était d’ailleurs à l’époque au bord de l’asphyxie ; et cette distance à qui s’ajoutent les difficultés économiques de certaines familles, beaucoup d’enfants abandonnaient les cours en pleine année scolaire. La réponse encourageante du ministère, à l’époque, n’a pas tardé mais avec un bémol tout de même. En effet, le principe d’un Collège à Diawara est accepté à la condition d’avoir des locaux disponibles, puisque selon ses dires, les moyens manquaient à l’État pour construire des classes, mais en outre il pourrait mettre des enseignants à la disposition de Diawara.

Afin de bénéficier d’un C. E. M. au plus vite, il fut demandé à l’association Al Fallah de Diawara qui possédait des locaux vides à l’intérieur de son école coranique de mettre ces derniers à disposition afin d’en faire un Collège, ce qui fut accepté. Ainsi, en 1998, le C. E. M. de Diawara a vu le jour. La cohabitation entre les deux écoles (coraniques et françaises) a duré quatre années.

Puis par la suite, en 2002, les ressortissants de Diawara en Europe construisirent des classes dans l’ancien terrain dédié à la jeunesse et qui est devenu au fil des années, une propriété du Corédia. Ce fut alors quatre classes avec une salle des Professeurs et un bureau pour le Principal du Collège, ainsi qu’avec des toilettes ; l’ensemble a coûté près de 20 millions de francs CFA, financés totalement par les ressortissants de Diawara en Europe, avec également un don en matériaux de construction (fer et ciment) fournis gratuitement par le richissime ressortissant de Diawara à Dakar, Monsieur Kébé BÂ.

Aujourd’hui, le Collège de Diawara est très saturé (900 élèves), car il attire aussi ceux ayant réussi leur entrée en sixième, en provenance de plusieurs villages environnants (Yélingara, Manaël, Tuabou et du djéri).

Au sein du Collège, le Corédia a créé un local servant de lien entre la population et l’Association (Corédia), nous avons intégré un cyber-café équipé d’une connexion Internet à haut débit, mais il y a aussi des formations en informatique qui y sont dispensées ciblant d’abord les élèves du Collège, mais elles restent ouvertes à toute personne souhaitant se perfectionner en informatique ou à l’usage de l’Internet et ce, pour une participation symbolique pour les frais de maintenance du matériel.


L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE À DIAWARA
LE FUTUR LYCÉE DE DIAWARA


En 2008, dans le cadre du projet USAID, quatre classes ont été construites derrière le Pont de Diawara et qui devrait former le nouveau Collège de Diawara. Mais devant l’accroissement du nombre d’élèves sortant du C. E. M. et grâce également aux démarches que le Corédia a effectué auprès des différentes autorités administratives, ce nouveau Collège est transformé aujourd’hui en Lycée ; et pour ce faire cinq autres classes sont en cours de construction, ce qui fera au final un total de neuf classes. L’objectif est que ce Lycée soit fonctionnel dès la rentrée 2011-2012, si tout se passe bien.

DIAWARA, L’OUBLIÉ DE L’ÉTAT SÉNÉGALAIS

Sans ses enfants, Diawara ne serait pas ce qu’il est devenu aujourd’hui, car l’État du Sénégal, comme dans la plupart des contrées soninkées, semble nous avoir oubliés. Nos écoles, 95% de nos classes, nous les avons construites ; le dispensaire de Diawara a été construit par un natif originaire de Diawara et cédé gracieusement à l’État du Sénégal ; même les locaux de la Poste et des Télécommunications sont construits par les ressortissants de Diawara en Europe et mis à la disposition de l’État du Sénégal, sans quoi nous n’aurions aucune poste (un service public pourtant) ; nous avons équipé en matériels médicaux derniers cris avec nos propres moyens le dispensaire de Diawara (nous attendons depuis cinq ans la transformation dudit dispensaire en Centre de Santé, mais en vain : les promesses n’engagent que ceux qui y croient, disait un certain Chirac Jacques, roi des promesses creuses) ; nos routes sont calamiteuses, en saison des pluies, la Commune de Diawara, forte de ses 20.000 âmes est un peu isolée, sans oublier l’état désastreux du Pont de Diawara qui peut se s’effondre à tout moment, d’ailleurs il vibre sous le poids des gros camions.

Et pourtant, il paraît que nous sommes tous sénégalais, que notre devise est : Un Peuple, But, Une Fois. Et quand est-ce que l’État l’appliquera à Diawara ?

Malgré tous les efforts réalisés par les Migrants, l’État reste totalement absent. Notre département est complètement dans les oubliettes. Y aurait-il un Sénégal à deux vitesses ?

Oumar SAKHO

Diawara.org

(Plus d'informations demain sur leral .net)


1.Posté par cheikh GAYE le 27/10/2010 18:15 | Alerter
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TRES BIEN DE CONSTRUIREDES ECOLES MAIS QUELS ENSEIGNANTS QUEL PROGRAMME QUEL CONTROLE ABRITERONT CES LOCAUX,
IL FAUT Y PENSER DES MAINTENANT.

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