Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
La vie de Daniel Tibi a basculé en septembre 1995. Ce commerçant de pierres précieuses, installé à Quito, est interpellé par deux policiers en civil. Il est accusé de faire partie d´un réseau de trafiquants de drogue.
Qui l´accuse ? Un « vrai » trafiquant récemment arrêté et qui « balance » à tout va. Ce trafiquant, d´ailleurs, reviendra sur sa déclaration, mais trop tard pour Daniel Tibi, pris dans l´étau d´une justice lente et souvent corrompue.
Pertes de mémoire et insomnies
Son calvaire a duré 848 jours et 848 nuits. Dans la prison surpeuplée du Littoral, près de Guayaquil, il doit se battre pour défendre sa peau. Les autres détenus sont armés, les gardiens débordés. Ses affaires sont volées. Il dort dans la cour pendant trois mois, faute de place, mais ne renonce jamais à dénoncer Angel Rubio, le juge qui le maintient en enfer sans preuve.
Libéré en janvier 1998, Daniel Tibi obtient que l´Equateur soit condamné par la Cour interaméricaine des droits de l´homme. Il reçoit une indemnisation, qu´il perd lors de son divorce. Vivant entre RSA et dépression, perte de mémoire et insomnie, cet homme de 52 ans reçoit aujourd´hui des excuses publiques plus que méritées de la part d´un Etat qui a failli.
TAGS: EQUATEUR - JUSTICE INTERNATIONALE
rfi.fr
La vie de Daniel Tibi a basculé en septembre 1995. Ce commerçant de pierres précieuses, installé à Quito, est interpellé par deux policiers en civil. Il est accusé de faire partie d´un réseau de trafiquants de drogue.
Qui l´accuse ? Un « vrai » trafiquant récemment arrêté et qui « balance » à tout va. Ce trafiquant, d´ailleurs, reviendra sur sa déclaration, mais trop tard pour Daniel Tibi, pris dans l´étau d´une justice lente et souvent corrompue.
Pertes de mémoire et insomnies
Son calvaire a duré 848 jours et 848 nuits. Dans la prison surpeuplée du Littoral, près de Guayaquil, il doit se battre pour défendre sa peau. Les autres détenus sont armés, les gardiens débordés. Ses affaires sont volées. Il dort dans la cour pendant trois mois, faute de place, mais ne renonce jamais à dénoncer Angel Rubio, le juge qui le maintient en enfer sans preuve.
Libéré en janvier 1998, Daniel Tibi obtient que l´Equateur soit condamné par la Cour interaméricaine des droits de l´homme. Il reçoit une indemnisation, qu´il perd lors de son divorce. Vivant entre RSA et dépression, perte de mémoire et insomnie, cet homme de 52 ans reçoit aujourd´hui des excuses publiques plus que méritées de la part d´un Etat qui a failli.
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