La hausse du niveau de vie dans des pays émergents peuplés comme l'Inde ou l'Afrique du Sud est une des causes de l'augmentation de la consommation, avec le développement de la pratique de l'"alcoolisation massive" ("binge drinking") dans certains pays développés, relève l'agence onusienne.
Dans le même temps, la lutte contre la surconsommation de boissons alcoolisées semble ne pas être une priorité de santé publique pour la plupart des gouvernements malgré ses graves conséquences sociales - accidents de la circulation, violences, maladies, absentéisme au travail, délaissement des enfants, etc.
Environ deux millions et demi de personnes décèdent chaque année des conséquences de l'alcool, estime l'OMS dans un rapport global sur l'alcool et la santé, qui précise que ce phénomène est le premier facteur de risque mortel pour les hommes âgés de 15 à 59 ans.
En Russie et dans les anciennes républiques soviétiques, l'alcool est responsable d'un décès sur cinq, soit le plus fort taux de mortalité mondial, précise le rapport de l'OMS.
En Russie, en Ukraine, au Kazakhstan, mais aussi au Mexique, au Brésil et en Afrique du Sud, la pratique du "binge drinking" prévaut. Elle est en plein essor dans le reste du monde, où 11% des buveurs, des hommes à 80%, s'y adonnent.
LA FRANCE ÉPARGNÉE PAR LE "BINGE DRINKING"
Ce premier rapport de l'OMS sur le sujet depuis 2004 note que l'alcool est la cause principale d'une soixantaine de types de blessures ou de maladies: accidents de la route, violences, empoisonnements, épilepsies, cirrhoses, cancers colorectaux, du larynx, du foie et du sein.
"Il y a six ou sept ans, nous ne disposions pas d'une preuve certaine de la relation de cause à effet entre la boisson et le cancer du sein. Nous l'avons maintenant", a déclaré Vladimir Pozniak, directeur du département "abus de substances" à l'OMS.
Les taux de consommation ne sont pas les mêmes selon les régions: ils sont les plus élevés dans les pays développés et les plus bas au Maghreb ainsi que dans certains pays d'Asie du Sud et de l'Afrique subsaharienne où l'islam prédomine.
Dans le monde développé, la France et d'autres pays d'Europe à haut niveau de vie se distinguent par une moindre pratique des beuveries épisodiques, qui suggère en revanche un plus fort taux de consommation régulière.
L'OMS confirme qu'une consommation modérée peut avoir un effet bénéfique de prévention des maladies cardiaques et des attaques cérébrales, mais souligne que cet avantage disparaît en cas de consommation excessive.
L'agence spécialisée des Nations unies estime par ailleurs que la hausse des taxes sur l'alcool est une des mesures de prévention les plus efficaces contre la consommation excessive, notamment chez les jeunes.
Elle défend également l'imposition d'un âge minimum pour l'achat et la consommation de boissons alcoolisées ainsi que la répression de l'alcool au volant, pourvu que ces mesures soient effectivement appliquées.
Marc Delteil pour le service français, édité par Guy Kerivel
Reuters
Dans le même temps, la lutte contre la surconsommation de boissons alcoolisées semble ne pas être une priorité de santé publique pour la plupart des gouvernements malgré ses graves conséquences sociales - accidents de la circulation, violences, maladies, absentéisme au travail, délaissement des enfants, etc.
Environ deux millions et demi de personnes décèdent chaque année des conséquences de l'alcool, estime l'OMS dans un rapport global sur l'alcool et la santé, qui précise que ce phénomène est le premier facteur de risque mortel pour les hommes âgés de 15 à 59 ans.
En Russie et dans les anciennes républiques soviétiques, l'alcool est responsable d'un décès sur cinq, soit le plus fort taux de mortalité mondial, précise le rapport de l'OMS.
En Russie, en Ukraine, au Kazakhstan, mais aussi au Mexique, au Brésil et en Afrique du Sud, la pratique du "binge drinking" prévaut. Elle est en plein essor dans le reste du monde, où 11% des buveurs, des hommes à 80%, s'y adonnent.
LA FRANCE ÉPARGNÉE PAR LE "BINGE DRINKING"
Ce premier rapport de l'OMS sur le sujet depuis 2004 note que l'alcool est la cause principale d'une soixantaine de types de blessures ou de maladies: accidents de la route, violences, empoisonnements, épilepsies, cirrhoses, cancers colorectaux, du larynx, du foie et du sein.
"Il y a six ou sept ans, nous ne disposions pas d'une preuve certaine de la relation de cause à effet entre la boisson et le cancer du sein. Nous l'avons maintenant", a déclaré Vladimir Pozniak, directeur du département "abus de substances" à l'OMS.
Les taux de consommation ne sont pas les mêmes selon les régions: ils sont les plus élevés dans les pays développés et les plus bas au Maghreb ainsi que dans certains pays d'Asie du Sud et de l'Afrique subsaharienne où l'islam prédomine.
Dans le monde développé, la France et d'autres pays d'Europe à haut niveau de vie se distinguent par une moindre pratique des beuveries épisodiques, qui suggère en revanche un plus fort taux de consommation régulière.
L'OMS confirme qu'une consommation modérée peut avoir un effet bénéfique de prévention des maladies cardiaques et des attaques cérébrales, mais souligne que cet avantage disparaît en cas de consommation excessive.
L'agence spécialisée des Nations unies estime par ailleurs que la hausse des taxes sur l'alcool est une des mesures de prévention les plus efficaces contre la consommation excessive, notamment chez les jeunes.
Elle défend également l'imposition d'un âge minimum pour l'achat et la consommation de boissons alcoolisées ainsi que la répression de l'alcool au volant, pourvu que ces mesures soient effectivement appliquées.
Marc Delteil pour le service français, édité par Guy Kerivel
Reuters