L’émissaire Ahmed Khalifa Niasse envoyé auprès de la junte guinéenne avait annoncé samedi dernier que le chef de l’Etat allait se rendre à Conakry en personne, mardi (aujourd’hui). Cela, après après avoir manqué de prendre part aux obsèques du défunt Président Lansana Conté. Cette visite allait, pourtant, confirmer son soutien qui a dû, à bien des égards, doper les nouvelles autorités qui s’installent petit à petit avec des sanctions et des promotions à la clé.
Des sources indiquent que le chef de l’Etat ne se rendra plus chez Dadis. Certains de ses conseillers -Le Quotidien l’avait indiqué hier- l’en ont dissuadé après que l’Union africaine (Ua) a diffusé un communiqué sanctionnant la prise de pouvoir en Guinée par la junte militaire. (Voir ailleurs). L’organisation panafricaine, via son Conseil de paix et de sécurité (Cps), vient donc, de suspendre «jusqu’à nouvel ordre la Guinée (qui) ne participera pas à ses activités».
Mais au-delà, cette sanction se perçoit un désaveu au Président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade. Vendredi dernier, le chef de l’Etat avait appelé à soutenir l’équipe du capitaine Moussa Dadis Camara, qui commande le pays depuis le Camp militaire Alpha Yaya Diallo, suite à la mort de Lansana Conté.
Au regard de sa position tranchée mais surprenante en faveur des militaires, Me Wade a joué la carte «hors la loi» comme l’ont fait les putschistes. S’il peut se prévaloir de sa libre opinion, il sape en même temps, les statuts de l’Ua rappelés sur le site Rfi.fr, dont l’article 30 stipule que «les gouvernements qui accèdent au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels seront suspendus de l’Union».
Ainsi, lorsqu’il applaudit le capitaine Dadis Camara, qui estime que des élections libres et transparentes ne peuvent avoir lieu avant décembre 2010 -là où Me Wade parle de huit mois -l’Ua «attend un retour à l’ordre constitutionnel dans un délai maximum de six mois». Et, quelle explication Abdoulaye Wade devrait donner à Alpha Condé, Sidya Touré et les autres opposants guinéens, qui exigent un scrutin présidentiel en 2009 ?
Si aujourd’hui, le capitaine Camara, lui-même, venait à être éjecté par un autre putschiste quelle serait la position du Président sénégalais ? On oserait espérer plus un soutien -logiquement- qu’une désolidarisation du Sénégal. Ce coup de sabot spectaculaire aux textes de l’institution qui a pris le relais de l’Organisation de l’unité africaine (Oua) va, à coup sûr, planer lors des prochains sommets des chefs d’Etat des pays membres de l’Ua.
Après la Mauritanie, le tour de la Guinée
Apa - La Commission de l’Union africaine (Ua) a décidé hier lundi de la suspension de la Guinée de toutes les activités de l’Union, jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel dans ce pays.
«Le Conseil décide de suspendre la Guinée de toutes les activités de l’Union, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays, en vertu des dispositions pertinentes de l’Acte constitutif de l’Union et de la Déclaration de Lomé en juillet 2000, relative aux changements anticonstitutionnels de gouvernement», a déclaré un communiqué de l’Ua à la fin de la réunion extraordinaire du Conseil de paix et de sécurité (Cps).
Le Conseil réaffirme également sa détermination à prendre en temps opportun, toutes les mesures prescrites dans la Déclaration de Lomé pour accélérer le retour de l’ordre constitutionnel en Guinée.
La décision de la suspension de la Guinée des activités de l’Ua a été prise après le voyage effectué ce week-end en Guinée par le Président de la Commission de l’Ua, Jean Ping qui prenait part aux obsèques de l’ancien Président Conté.
L’Ua avait, par ailleurs, condamné antérieurement l’annonce faite par l’armée de sa prise du pouvoir dans ce pays.
En outre, elle salue la franche collaboration qui existe entre l’Union et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et appelle le Président Jean Ping à poursuivre, en étroite collaboration avec les pays de la région, les efforts qu’il a déjà initiés, notamment ses contacts avec les auteurs du coup pour un «retour rapide» à l’ordre constitutionnel.
La Guinée devient ainsi le second pays du continent après la Mauritanie, à être suspendu de l’organisation panafricaine à cause d’un coup de force de l’armée.
source le quotidien
Des sources indiquent que le chef de l’Etat ne se rendra plus chez Dadis. Certains de ses conseillers -Le Quotidien l’avait indiqué hier- l’en ont dissuadé après que l’Union africaine (Ua) a diffusé un communiqué sanctionnant la prise de pouvoir en Guinée par la junte militaire. (Voir ailleurs). L’organisation panafricaine, via son Conseil de paix et de sécurité (Cps), vient donc, de suspendre «jusqu’à nouvel ordre la Guinée (qui) ne participera pas à ses activités».
Mais au-delà, cette sanction se perçoit un désaveu au Président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade. Vendredi dernier, le chef de l’Etat avait appelé à soutenir l’équipe du capitaine Moussa Dadis Camara, qui commande le pays depuis le Camp militaire Alpha Yaya Diallo, suite à la mort de Lansana Conté.
Au regard de sa position tranchée mais surprenante en faveur des militaires, Me Wade a joué la carte «hors la loi» comme l’ont fait les putschistes. S’il peut se prévaloir de sa libre opinion, il sape en même temps, les statuts de l’Ua rappelés sur le site Rfi.fr, dont l’article 30 stipule que «les gouvernements qui accèdent au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels seront suspendus de l’Union».
Ainsi, lorsqu’il applaudit le capitaine Dadis Camara, qui estime que des élections libres et transparentes ne peuvent avoir lieu avant décembre 2010 -là où Me Wade parle de huit mois -l’Ua «attend un retour à l’ordre constitutionnel dans un délai maximum de six mois». Et, quelle explication Abdoulaye Wade devrait donner à Alpha Condé, Sidya Touré et les autres opposants guinéens, qui exigent un scrutin présidentiel en 2009 ?
Si aujourd’hui, le capitaine Camara, lui-même, venait à être éjecté par un autre putschiste quelle serait la position du Président sénégalais ? On oserait espérer plus un soutien -logiquement- qu’une désolidarisation du Sénégal. Ce coup de sabot spectaculaire aux textes de l’institution qui a pris le relais de l’Organisation de l’unité africaine (Oua) va, à coup sûr, planer lors des prochains sommets des chefs d’Etat des pays membres de l’Ua.
Après la Mauritanie, le tour de la Guinée
Apa - La Commission de l’Union africaine (Ua) a décidé hier lundi de la suspension de la Guinée de toutes les activités de l’Union, jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel dans ce pays.
«Le Conseil décide de suspendre la Guinée de toutes les activités de l’Union, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays, en vertu des dispositions pertinentes de l’Acte constitutif de l’Union et de la Déclaration de Lomé en juillet 2000, relative aux changements anticonstitutionnels de gouvernement», a déclaré un communiqué de l’Ua à la fin de la réunion extraordinaire du Conseil de paix et de sécurité (Cps).
Le Conseil réaffirme également sa détermination à prendre en temps opportun, toutes les mesures prescrites dans la Déclaration de Lomé pour accélérer le retour de l’ordre constitutionnel en Guinée.
La décision de la suspension de la Guinée des activités de l’Ua a été prise après le voyage effectué ce week-end en Guinée par le Président de la Commission de l’Ua, Jean Ping qui prenait part aux obsèques de l’ancien Président Conté.
L’Ua avait, par ailleurs, condamné antérieurement l’annonce faite par l’armée de sa prise du pouvoir dans ce pays.
En outre, elle salue la franche collaboration qui existe entre l’Union et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et appelle le Président Jean Ping à poursuivre, en étroite collaboration avec les pays de la région, les efforts qu’il a déjà initiés, notamment ses contacts avec les auteurs du coup pour un «retour rapide» à l’ordre constitutionnel.
La Guinée devient ainsi le second pays du continent après la Mauritanie, à être suspendu de l’organisation panafricaine à cause d’un coup de force de l’armée.
source le quotidien