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LE CRI DE L’EPERVIER: SANGALKAM OU LE TRIOMPHE DE L’ARBITRAIRE

Le zèle meurtrier de la gendarmerie, service commandé par une autorité d’Etat aux abois, s’est encore manifesté. Des jeunes sont violentés. Des femmes sont humiliées. Des personnes âgées sont ridiculisées. La finalité est de satisfaire les caprices politiciens d’un régime politique affolé qui, pour le maintien du pouvoir, n’hésite pas, à user honteusement de l’Etat, détenteur du monopole de la violence légitime, pour détourner la souveraineté populaire et prendre en otage les institutions voulues par les populations.


Rédigé par leral.net le Vendredi 3 Juin 2011 à 14:48 | | 0 commentaire(s)|

LE CRI DE L’EPERVIER: SANGALKAM OU LE TRIOMPHE DE L’ARBITRAIRE
Ce qui s’est passé à Sangalkam n’est que l’illustration de la barbarie dans une pratique politique qui triche pour se laisser aller à la facilité. Ils avaient dit que le découpage administratif est une demande de la population. N’ont-ils pas menti ? N’est-il pas honteux de constater que les populations qu’ils utilisaient pour légitimer leur coup politique se révoltent contre leur acte jusqu’à dénombrer parmi eux un martyr ? Malick Bâ : c’est le nom de ce jeune citoyen de Sangalkam crapuleusement exécuté, faisant a arroser le terroir de son sang innocent devant une population meurtrie qui n’a que la rue pour dire non à l’arbitraire.

Victor Hugo enseigne que « la plus haute expression du droit, c’est la liberté ». Mais à Sangalkam, comme ailleurs, cette liberté est atteinte parce qu’un régime claudiquant ne veut point qu’elle s’exprime, de peur de nourrir davantage le cri des citoyens qui, la mort dans l’âme, le cœur meurtri et la conscience troublée crient partout leur ras le bol !

Malick Bâ est tué. Il est mort comme Balla Gaye. Leur drame ne diffère pas de la tragédie subie par Dominique Lopy, ce jeune accusé qui succomba au Commissariat central de Kolda comme toutes ces personnes qui tombent comme des mouches dans les geôles des Commissariats qui semblent vouloir s’identifier aux terreurs de Guantanamo.

Malick est tué sauvagement. Et Dieu sait qu’il n’en sera rien comme il en est ainsi pour toutes les victimes de la brutalité abominable des forces qui sèment plus le désordre que l’ordre.

Les populations de Sangalkam sont dans leur plein droit. Leur bataille est celle que mènent tous les peuples civilisés contre les abus honteux et le détournement épouvantable de la volonté populaire. C’est la deuxième fois que l’Etat libéral procède à Sangalkam à l’installation forcée d’une délégation spéciale dans le but connu de tous d’arracher le terroir des mains adversaires qui le détiennent. Et à chaque fois que les citoyens sont convoqués aux élections, ces mains adversaires triomphent haut la main.

Mais avec cette deuxième délégation spéciale et l’exécution sommaire de ce jeune Malick Ba, le régime Wade se démasque et démontre son vrai visage : celui d’un monstre qui n’hésite pas à mettre entre parenthèse la souveraineté du peuple pour imposer son ordre libertin fait de sang et de vol. La série des scandales qui caractérise ce régime est affreux. N’est-il pas normal que le peuple dise : Y a en marre ? Y a en marre de l’impunité et de la gouvernance désastreuse.

En voyant les consciences qui se révoltent, l’impunité qui règne et le sang qui coule, le Sénégal et le reste du monde constatent qu’il ne reste qu’une chose à faire : mener un combat citoyen pour que cesse de triompher l’arbitraire !

L’épervier ! PiccMi.Com

( Les News )