Pour la coalition de partis politiques et d'organisations de la société civile constituée après les manifestations du 23 juin dernier, la délocalisation du rassemblement en question entre dans le cadre du souci de garantir la paix civile au Sénégal. Pour autant, Alioune Tine, un des dirigeants du Mouvement du 23 juin (M23), par ailleurs Président de la Raddho, fera remarquer : « Pour apaiser la situation et comme nous voulons éviter la tension politique, nous acceptons de délocaliser la manifestation à la Place de l'Obélisque ». En choisissant ainsi de changer de lieu pour le rassemblement pacifique initialement programmé demain, au centre ville de Dakar, sous le slogan « Non à un troisième mandat du Président Wade », le M23 dit respecter l’arrêté du ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom. Un arrêté en date du 20 juillet qui interdit toute manifestation à caractère politique dans l’espace compris entre l’avenue El Hadji Malick Sy et le Cap Manuel.
Cette mesure d’interdiction avait d’ailleurs provoqué une véritable levée de boucliers chez les leaders de l’Opposition politique et de la société civile qui y voyaient une entrave manifeste à la liberté de manifestation. Dès lors, l’on craignait un bras de fer pouvant déboucher sur un passage au forceps du M23 pour organiser son rassemblement à la Place de l’Indépendance et, consécutivement, sur des heurts violents du genre jeudi 23 juin, entre forces de sécurité et manifestants.
Pour Alioune Tine, ce n’est guère « une reculade, mais un repli tactique dans un souci d’apaisement et de responsabilité face au contexte tendu ». Des concertations entre M23 et services de police ont d’ailleurs débouché, hier matin, sur un accord entre les deux parties pour l’organisation du rassemblement pacifique à la Place de l’Obélisque.
Néanmoins, le Mouvement du 23 juin a affirmé ne pas en rester là. Une saisine des juridictions compétentes comme le Conseil d’Etat sera effectuée instamment, ont affirmé les membres des Forces vives, pour traduire en justice cette mesure d’interdiction qualifiée d’ « abus de pouvoir ».
Sud Quotidien
Cette mesure d’interdiction avait d’ailleurs provoqué une véritable levée de boucliers chez les leaders de l’Opposition politique et de la société civile qui y voyaient une entrave manifeste à la liberté de manifestation. Dès lors, l’on craignait un bras de fer pouvant déboucher sur un passage au forceps du M23 pour organiser son rassemblement à la Place de l’Indépendance et, consécutivement, sur des heurts violents du genre jeudi 23 juin, entre forces de sécurité et manifestants.
Pour Alioune Tine, ce n’est guère « une reculade, mais un repli tactique dans un souci d’apaisement et de responsabilité face au contexte tendu ». Des concertations entre M23 et services de police ont d’ailleurs débouché, hier matin, sur un accord entre les deux parties pour l’organisation du rassemblement pacifique à la Place de l’Obélisque.
Néanmoins, le Mouvement du 23 juin a affirmé ne pas en rester là. Une saisine des juridictions compétentes comme le Conseil d’Etat sera effectuée instamment, ont affirmé les membres des Forces vives, pour traduire en justice cette mesure d’interdiction qualifiée d’ « abus de pouvoir ».
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