La dernière fois, c’était il y a bien longtemps déjà, lorsqu’en 1997, les membres du groupe Xalam 2 se produisaient ensemble au Centre culturel français de Dakar, aujourd’hui l’Institut français de Dakar. C’était bien le dernier rendez-vous dakarois d’un groupe qui aura fait rêver bien des générations. Ailleurs, il y a bien eu l’Espagne, en 2004.
Et c’est ensemble qu’ils ont voulu revenir, comme avant, dirait-on, avec la conviction qu’entre-temps, rien n’a changé. Ni l’envie de se faire plaisir, ni celle de donner un peu de soi à un public qui en veut. Lorsqu’il l’évoque, Henry Guillabert parle de ce retour comme de quelque chose qui devait se faire. En vérité, les retrouvailles s’imposaient au temps et il fallait surtout songer au public. Dans l’air, il souffle comme un vent de nostalgie, et c’est peut-être comme cela qu’il faut le prendre, de façon toute simple. Nostalgie du public quand, sur de nombreuses fréquences radiophoniques, les membres du groupe savent reconnaître quelques-uns de leurs titres, quelques-unes de leurs notes. Mais l’aventure va bien au-delà du sentimental car il s’agit d’un projet qu’il faut savoir mettre en forme.
Cheikh Tidiane Tall parle bien de « concertation et de concrétisation ». Pour cela, ils ont choisi de se retrouver à Saint-Louis où ils sont actuellement et où ils séjourneront le temps d’une semaine et dans une même maison. L’enjeu de ce voyage, c’est bien de se « retremper dans une même ambiance, un même esprit ». Ces quelques jours, ils les mettront à profit pour œuvrer dans le même sens, travailler et revisiter le répertoire d’un Xalam 2 que le jeune public connaît un peu moins, « que les jeunes générations écoutent sans connaître ».
Mais de ce point de vue, pas la moindre inquiétude pour les membres du groupe. Ce qui les rend si sereins, c’est qu’ils sont « restés musiciens », connaissent leurs instruments, leur répertoire et la musique. Et c’est sans doute tellement vrai qu’ils allieront « travail et plaisir, dans une ambiance détendue » même si le travail sera toujours premier. C’est aussi pour cela qu’ils ont choisi Saint-Louis, l’idéal pour se recréer, loin de tout.
Quand on y pense, c’est un peu comme si toutes les conditions étaient réunies pour que cela se fasse. C’était le moment, et il en est convaincu, Henry Guillabert : « la bonne période, un peu comme s’il fallait juste fixer une date, de faciles retrouvailles, normalement, naturellement, la joie d’être ensemble ». Aujourd’hui, ils sont « sur la même longueur d’onde, chacun avec ses engagements pris ailleurs » mais avec une faveur pour « Xalam 2 qui sera toujours prioritaire ».
Grâce au grand frère
Si les membres du groupe sont de nouveau réunis, c’est à Cheikh Tidiane Tall qu’ils le doivent, leur « grand frère » comme ils disent. C’est lui qui a entrepris la démarche et donné vie à un projet commun.
Pas question pour eux de parler de rupture ou de séparation, c’était juste « une pause » qui a peut-être duré trop longtemps, « la machine était en veilleuse », soutient Cheikh Tidiane Tall, refusant obstinément d’évoquer le passé, le regard résolument tourné vers l’avenir. Pour Henry Guillabert, « il devait juste y avoir un peu de routine, les membres du groupe devaient être saturés ».
Le retour sur la scène sénégalaise n’a pour eux rien d’affolant : « Les autres sauront apprécier, nous savons comment nous exprimer ». Pour cela, ils peuvent compter sur quelque chose qui leur tient à cœur : « Notre musique n’a pas de frontières, elle n’est pas figée et nous avons toujours pensé en termes de diversité culturelle. La force de notre musique c’est qu’elle n’est pas commerciale, elle est expérimentale ». Un style, une option, qui se réclament toujours de « l’envie de bien faire », au prix de sacrifices : « une réflexion soutenue et l’exigence dans le travail ».
Le 14 août, c’est au public de Saint-Louis qu’ils dévoileront leurs mille et une recettes. Ce sera au Quai des Arts, puis cap sur Dakar les jours suivants : les 15 et 16 août, ils seront au Just for you. On prend les mêmes …ou presque et on recommence : Souleymane Faye, Henry Guillabert et Cheikh Tidiane Tall aux côtés d’Ibrahima Coundoul, Moustapha Cissé, Pape Moussa Babou et Jean Philippe Rykiel. Le défunt batteur du groupe, Prosper Niang sera remplacé par le burkinabé Abdoulaye Zon,
Et c’est ensemble qu’ils ont voulu revenir, comme avant, dirait-on, avec la conviction qu’entre-temps, rien n’a changé. Ni l’envie de se faire plaisir, ni celle de donner un peu de soi à un public qui en veut. Lorsqu’il l’évoque, Henry Guillabert parle de ce retour comme de quelque chose qui devait se faire. En vérité, les retrouvailles s’imposaient au temps et il fallait surtout songer au public. Dans l’air, il souffle comme un vent de nostalgie, et c’est peut-être comme cela qu’il faut le prendre, de façon toute simple. Nostalgie du public quand, sur de nombreuses fréquences radiophoniques, les membres du groupe savent reconnaître quelques-uns de leurs titres, quelques-unes de leurs notes. Mais l’aventure va bien au-delà du sentimental car il s’agit d’un projet qu’il faut savoir mettre en forme.
Cheikh Tidiane Tall parle bien de « concertation et de concrétisation ». Pour cela, ils ont choisi de se retrouver à Saint-Louis où ils sont actuellement et où ils séjourneront le temps d’une semaine et dans une même maison. L’enjeu de ce voyage, c’est bien de se « retremper dans une même ambiance, un même esprit ». Ces quelques jours, ils les mettront à profit pour œuvrer dans le même sens, travailler et revisiter le répertoire d’un Xalam 2 que le jeune public connaît un peu moins, « que les jeunes générations écoutent sans connaître ».
Mais de ce point de vue, pas la moindre inquiétude pour les membres du groupe. Ce qui les rend si sereins, c’est qu’ils sont « restés musiciens », connaissent leurs instruments, leur répertoire et la musique. Et c’est sans doute tellement vrai qu’ils allieront « travail et plaisir, dans une ambiance détendue » même si le travail sera toujours premier. C’est aussi pour cela qu’ils ont choisi Saint-Louis, l’idéal pour se recréer, loin de tout.
Quand on y pense, c’est un peu comme si toutes les conditions étaient réunies pour que cela se fasse. C’était le moment, et il en est convaincu, Henry Guillabert : « la bonne période, un peu comme s’il fallait juste fixer une date, de faciles retrouvailles, normalement, naturellement, la joie d’être ensemble ». Aujourd’hui, ils sont « sur la même longueur d’onde, chacun avec ses engagements pris ailleurs » mais avec une faveur pour « Xalam 2 qui sera toujours prioritaire ».
Grâce au grand frère
Si les membres du groupe sont de nouveau réunis, c’est à Cheikh Tidiane Tall qu’ils le doivent, leur « grand frère » comme ils disent. C’est lui qui a entrepris la démarche et donné vie à un projet commun.
Pas question pour eux de parler de rupture ou de séparation, c’était juste « une pause » qui a peut-être duré trop longtemps, « la machine était en veilleuse », soutient Cheikh Tidiane Tall, refusant obstinément d’évoquer le passé, le regard résolument tourné vers l’avenir. Pour Henry Guillabert, « il devait juste y avoir un peu de routine, les membres du groupe devaient être saturés ».
Le retour sur la scène sénégalaise n’a pour eux rien d’affolant : « Les autres sauront apprécier, nous savons comment nous exprimer ». Pour cela, ils peuvent compter sur quelque chose qui leur tient à cœur : « Notre musique n’a pas de frontières, elle n’est pas figée et nous avons toujours pensé en termes de diversité culturelle. La force de notre musique c’est qu’elle n’est pas commerciale, elle est expérimentale ». Un style, une option, qui se réclament toujours de « l’envie de bien faire », au prix de sacrifices : « une réflexion soutenue et l’exigence dans le travail ».
Le 14 août, c’est au public de Saint-Louis qu’ils dévoileront leurs mille et une recettes. Ce sera au Quai des Arts, puis cap sur Dakar les jours suivants : les 15 et 16 août, ils seront au Just for you. On prend les mêmes …ou presque et on recommence : Souleymane Faye, Henry Guillabert et Cheikh Tidiane Tall aux côtés d’Ibrahima Coundoul, Moustapha Cissé, Pape Moussa Babou et Jean Philippe Rykiel. Le défunt batteur du groupe, Prosper Niang sera remplacé par le burkinabé Abdoulaye Zon,