Le placement des cartes s’effectuera donc au pas de charge à partir de la deuxième semaine du mois de janvier. Le congrès est prévu pour le moi s de juin alors que l’opinion se pose en toute logique la question de la cohérence des mesures prises. En effet, ce n’est pas le Bureau politique ni aucune autre instance nationale du parti au pouvoir qui s’est réuni mercredi au Palais de la République mais une assemblée hétéroclite dont l’enthousiasme des uns et des autres reste à prouver. La dissolution du Pds devrait être prononcée par ses instances régulières, le Bureau politique et entériné par un congrès. Or, la procédure employée par Maître Wade passe outre toutes ces considérations juridiques et statuaires et entérine la fin d’une organisation politique qui n’a pas renouvelé ses instances régulières depuis près de 15 ans.
Un putsch très libéral
Le Secrétaire général du Pds a-t- il opéré un putsch contre son parti ? Il y semblerait si les superviseurs choisis constituaient en même temps une instance de décision ou même délibérative, qui remplacerait les structures légales du Parti défunt. Mais tel n’est pas le cas : anticipant sur les éventuelles réactions de la base aux mesures politiques et administratives qui vont sanctionner ses accords avec les militants « de retour à la maison du père » comme Idrissa Seck, Maître Wade est en passe de faire de ce que Abdou Diouf n’avait pas réussi quand, au matin de son règne, l’alternative s’était posée pour lui de « changer le parti faute de changer de parti » lors d’un congrès sans débat resté fameux dans les annales du déclin politique des socialistes.
Il reste que malgré ses menaces, ceux que son choix arbitraire a dotés du pouvoir de peser sur la constitution future du leadership libéral ne lésineront pas quant aux moyens d’imposer l’hégémonie de leurs clans et factions dans le nouvel appareil du nouveau parti. Il aura donné l’exemple par ailleurs : fortement soupçonné de conspirer pour l’accession de son fils à la magistrature suprême, le voilà qui le met en position favorable d’opérer en zone conquise à Kébémer où des voix s’étaient élevées pour lui proposer ce fief paternel comme sa base naturelle lors des élections locales. Il est fort probable qu’en plus de la légitimité de membre fondateur du PdsL acquise sans frais, Karim ne se sentira pas à l’étroit dans cette structure où aucun militant historique libéral de grande envergure ne figure.
Au demeurant, le calcul du vieux leader libéral M. Wade comporte quelques risques d’échec. Le temps lui est compté et l’ambigüité de ses rapports avec ses alliés de la Cap 21 est grosse de dangers futurs compte tenu de la personnalité marquée de certains de ses comparses.
La maîtrise de l’électorat de la capitale aussi reste un facteur essentiel, sinon déterminant. Malmener Pape Diop, son leader libéral de pointe, assez accommodant faute d’être charismatique, ne servirait pas les projets occultes ou masqués du président Wade. Le morcellement de l’électorat du Pds pourrait bien être fatal au père qui voudrait faire de son fils, « despote à la place du despote ».
africanglobalnews.com
Un putsch très libéral
Le Secrétaire général du Pds a-t- il opéré un putsch contre son parti ? Il y semblerait si les superviseurs choisis constituaient en même temps une instance de décision ou même délibérative, qui remplacerait les structures légales du Parti défunt. Mais tel n’est pas le cas : anticipant sur les éventuelles réactions de la base aux mesures politiques et administratives qui vont sanctionner ses accords avec les militants « de retour à la maison du père » comme Idrissa Seck, Maître Wade est en passe de faire de ce que Abdou Diouf n’avait pas réussi quand, au matin de son règne, l’alternative s’était posée pour lui de « changer le parti faute de changer de parti » lors d’un congrès sans débat resté fameux dans les annales du déclin politique des socialistes.
Il reste que malgré ses menaces, ceux que son choix arbitraire a dotés du pouvoir de peser sur la constitution future du leadership libéral ne lésineront pas quant aux moyens d’imposer l’hégémonie de leurs clans et factions dans le nouvel appareil du nouveau parti. Il aura donné l’exemple par ailleurs : fortement soupçonné de conspirer pour l’accession de son fils à la magistrature suprême, le voilà qui le met en position favorable d’opérer en zone conquise à Kébémer où des voix s’étaient élevées pour lui proposer ce fief paternel comme sa base naturelle lors des élections locales. Il est fort probable qu’en plus de la légitimité de membre fondateur du PdsL acquise sans frais, Karim ne se sentira pas à l’étroit dans cette structure où aucun militant historique libéral de grande envergure ne figure.
Au demeurant, le calcul du vieux leader libéral M. Wade comporte quelques risques d’échec. Le temps lui est compté et l’ambigüité de ses rapports avec ses alliés de la Cap 21 est grosse de dangers futurs compte tenu de la personnalité marquée de certains de ses comparses.
La maîtrise de l’électorat de la capitale aussi reste un facteur essentiel, sinon déterminant. Malmener Pape Diop, son leader libéral de pointe, assez accommodant faute d’être charismatique, ne servirait pas les projets occultes ou masqués du président Wade. Le morcellement de l’électorat du Pds pourrait bien être fatal au père qui voudrait faire de son fils, « despote à la place du despote ».
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