Mais que dira-t-il, lui l’ancien Chancelier, de la sortie de ses experts juristes « étrangers » conviés en grande pompe à Dakar pour valider la candidature de son « champion » ? Une sortie qui, pire que celle du jeune Noël Seck, s’ajoute à l’inacceptable pression exercée depuis que le chef de l’Etat en exercice a déclaré au sortir des désastreuses élections locales de 2009 pour son camp, son désir de s’offrir un mandat présidentiel en prime, sur les membres du Conseil constitutionnel ? Cinq sages qui, apparemment, auront autant à craindre du pouvoir que de l’opposition, comme souligner non sans pertinence dans notre édition d’hier.
L’arrestation, le hâtif procès et jugement, l’emprisonnement et le transfert de Malick Noël Seck de la prison du Camp pénal de Dakar où sa famille, ses camarades et ses proches pouvaient aisément le visiter pour lui apporter au moins un amical réconfort à celle, 472 Km plus loin, de Tambacounda, procèdent plus d’un abus de pouvoir, un règlement de compte, un déni de justice plutôt que d’une application neutre, impersonnelle, juste et équitable du glaive qui, avec la balance, symbolisent la Justice. Il n’a fait qu’exprimer une opinion d’égale dignité à toutes les autres qui s’expriment ça et là sur cette affaire, sans que cela n’entraîne un embrigadement abusif et une déportation à Tambacounda.
Certes, la faiblesse et la mollesse de la protestation de ses camarades du Parti socialiste (Ps), de Benno Siggil Senegaal, du Mouvement du 23 juin qui se préoccupent plus de candidature unique qu’à son sort, lui qui a été à la pointe de la lutte pour l’invalidation de la candidature de Wade, confortent le bon droit de ses « juges», mais Malick Noël Seck n’est pas un subversif, encore moins un mercenaire. Il est un prisonnier politique, un statut que l’on cherche vainement à lui dénier, qui a posé un acte politique vis-à-vis d’une institution politique, le Conseil constitutionnel. Malick Noël Seck est donc un prisonnier politique qui n’a rien pour autant d’un subversif. On ne peut pas en dire autant des « invités » du Front pour l’alternance 2012 (Fal 2012). Venus profiter de notre soleil, de notre hospitalité légendaire, sonnante et trébuchante pour valider en chasseurs,- une image qu’ils renvoient même s’ils s’en défendent,- une candidature en prime.
Un confrère de faire remarquer qu’ils sont même gagnants à tous les coups, car si demain la situation politique s’embrasait avec leur concours, eux qui viennent nous apprendre comment comprendre notre propre droit fondamental et le fonctionnement de nos institutions, se prévaleront de leur balade payée (au frais du contribuable sénégalais ?), à Dakar pour s’ériger sur tous les plateaux d’Europe et d’Amérique, en experts des questions sénégalaises. Une expertise qu’ils monnayeront à des chaînes friandes d’exposer les malheurs africains et de tous ces pays arriérés. On peut voir d’ici le discours qu’ils tiendront. Discours classique du genre : « vous savez, j’avais eu le privilège en tant que connaisseur des constitutions africaines d’être invité par le président sortant. J’avais à cette occasion déjà senti sur le terrain, que la situation pouvait se dégrader rapidement. Les signes avant coureurs étaient perceptibles et blabla… » Et d’empocher après avoir déblatéré pendant quelques minutes devant les caméras sur leur prophétie à rebours, des perdiems gracieusement rétribués.
Chasseurs de primes qui se vendent au plus offrant, se préoccupant le moins du monde des aspirations d’un peuple à s’élever davantage, à rattraper son retard, à jouir pleinement des possibilités offertes par le moins mauvais des systèmes : la démocratie, ils usent du verbe comme l’on se sert ailleurs de la Kalachnikov pour déstabiliser des régimes démocratiques, installer ou consolider des dictatures. N’est-il pas vrai que l’un d’eux, Charles Zorgbibe, pour ne pas le nommer, historien de son état est le rédacteur en chef d’une revue géopolitique africaine, une revue où il est rémunéré à coup de milliers d’euros et dont le Directeur de publication n’est autre qu’un certain Denis Sassou Nguesso ? En fait la plupart des membres de l’aréopage d’éminents experts qui ont débarqué à Dakar, écument l’Afrique depuis la conférence de la Baule, la démocratisation au forceps et la transition que celle-ci a entraînées sur le continent. Ils proposent leurs services, qui comme observateurs « neutres » d’élections qui toujours, « globalement se sont bien déroulées, transparentes et démocratiques… » Qui pour aider à des reformes constitutionnelles dans des pays qui sortent de périodes de troubles, souvent sous le couvert de la Francophonie dont l’ancienne et inamovible responsable de la Délégation à la démocratie et aux droits humains faisait office de secrétaire de séance-et d’agent recruteur ?
Pour la copie conforme du Pont Faidherbe nouvellement étrennée qui pourtant, au décompte final, a coûté autant au Sénégal qu’à la France, on a fait appel à un groupe français dont l’administrateur au Sénégal semble à l’instar du Général Faidherbe, le gouverneur de nos ouvrages depuis quelques temps et qui s’octroie le droit de baptiser l’autoroute à péage par son propre nom. La société de gestion de celle-ci se nomme Senac, même si ce n’est que l’acronyme de Société d’exploitation de la nouvelle autoroute concédée, cela heurte quand on sait que le patron de la boite s’appelle Gérard Sénac.
Pour valider sa candidature régie par une Constitution sénégalaise, rédigée par des Sénégalais, on fait appel à une légion étrangère composée de chasseurs de primes. Une réplique de celle à laquelle a participé l’actuel président de la République du Sénégal, alors opposant et quelques autres juristes africains et étrangers pour faire bonne mesure, qui en 1997 a cherché à tirer d’embarras le président Pascal Lissouba du Congo dont le mandat était arrivé à expiration, mais qui voulait prolonger son bail. La Légion de l’époque chercha en vain à habiller sa tentative. La guerre civile qui éclata y mit un terme définitif. La légion de Wade ne fait pas autre chose. Ses membres, sont l’équivalent intellectuel de l’ancien bras armé de la Françafrique, Bob Denard, né Robert Denard mort à Paris le 13 octobre 2007, le mercenaire le plus influent et le plus connu de tous ceux ayant opéré en Afrique depuis les indépendances. Comme lui, ils font de la déstabilisation de nos fragiles Etats et de nos nations en construction, un fonds de commerce juteux qui perpétue leur main mise sur notre continent.
L’arrestation, le hâtif procès et jugement, l’emprisonnement et le transfert de Malick Noël Seck de la prison du Camp pénal de Dakar où sa famille, ses camarades et ses proches pouvaient aisément le visiter pour lui apporter au moins un amical réconfort à celle, 472 Km plus loin, de Tambacounda, procèdent plus d’un abus de pouvoir, un règlement de compte, un déni de justice plutôt que d’une application neutre, impersonnelle, juste et équitable du glaive qui, avec la balance, symbolisent la Justice. Il n’a fait qu’exprimer une opinion d’égale dignité à toutes les autres qui s’expriment ça et là sur cette affaire, sans que cela n’entraîne un embrigadement abusif et une déportation à Tambacounda.
Certes, la faiblesse et la mollesse de la protestation de ses camarades du Parti socialiste (Ps), de Benno Siggil Senegaal, du Mouvement du 23 juin qui se préoccupent plus de candidature unique qu’à son sort, lui qui a été à la pointe de la lutte pour l’invalidation de la candidature de Wade, confortent le bon droit de ses « juges», mais Malick Noël Seck n’est pas un subversif, encore moins un mercenaire. Il est un prisonnier politique, un statut que l’on cherche vainement à lui dénier, qui a posé un acte politique vis-à-vis d’une institution politique, le Conseil constitutionnel. Malick Noël Seck est donc un prisonnier politique qui n’a rien pour autant d’un subversif. On ne peut pas en dire autant des « invités » du Front pour l’alternance 2012 (Fal 2012). Venus profiter de notre soleil, de notre hospitalité légendaire, sonnante et trébuchante pour valider en chasseurs,- une image qu’ils renvoient même s’ils s’en défendent,- une candidature en prime.
Un confrère de faire remarquer qu’ils sont même gagnants à tous les coups, car si demain la situation politique s’embrasait avec leur concours, eux qui viennent nous apprendre comment comprendre notre propre droit fondamental et le fonctionnement de nos institutions, se prévaleront de leur balade payée (au frais du contribuable sénégalais ?), à Dakar pour s’ériger sur tous les plateaux d’Europe et d’Amérique, en experts des questions sénégalaises. Une expertise qu’ils monnayeront à des chaînes friandes d’exposer les malheurs africains et de tous ces pays arriérés. On peut voir d’ici le discours qu’ils tiendront. Discours classique du genre : « vous savez, j’avais eu le privilège en tant que connaisseur des constitutions africaines d’être invité par le président sortant. J’avais à cette occasion déjà senti sur le terrain, que la situation pouvait se dégrader rapidement. Les signes avant coureurs étaient perceptibles et blabla… » Et d’empocher après avoir déblatéré pendant quelques minutes devant les caméras sur leur prophétie à rebours, des perdiems gracieusement rétribués.
Chasseurs de primes qui se vendent au plus offrant, se préoccupant le moins du monde des aspirations d’un peuple à s’élever davantage, à rattraper son retard, à jouir pleinement des possibilités offertes par le moins mauvais des systèmes : la démocratie, ils usent du verbe comme l’on se sert ailleurs de la Kalachnikov pour déstabiliser des régimes démocratiques, installer ou consolider des dictatures. N’est-il pas vrai que l’un d’eux, Charles Zorgbibe, pour ne pas le nommer, historien de son état est le rédacteur en chef d’une revue géopolitique africaine, une revue où il est rémunéré à coup de milliers d’euros et dont le Directeur de publication n’est autre qu’un certain Denis Sassou Nguesso ? En fait la plupart des membres de l’aréopage d’éminents experts qui ont débarqué à Dakar, écument l’Afrique depuis la conférence de la Baule, la démocratisation au forceps et la transition que celle-ci a entraînées sur le continent. Ils proposent leurs services, qui comme observateurs « neutres » d’élections qui toujours, « globalement se sont bien déroulées, transparentes et démocratiques… » Qui pour aider à des reformes constitutionnelles dans des pays qui sortent de périodes de troubles, souvent sous le couvert de la Francophonie dont l’ancienne et inamovible responsable de la Délégation à la démocratie et aux droits humains faisait office de secrétaire de séance-et d’agent recruteur ?
Pour la copie conforme du Pont Faidherbe nouvellement étrennée qui pourtant, au décompte final, a coûté autant au Sénégal qu’à la France, on a fait appel à un groupe français dont l’administrateur au Sénégal semble à l’instar du Général Faidherbe, le gouverneur de nos ouvrages depuis quelques temps et qui s’octroie le droit de baptiser l’autoroute à péage par son propre nom. La société de gestion de celle-ci se nomme Senac, même si ce n’est que l’acronyme de Société d’exploitation de la nouvelle autoroute concédée, cela heurte quand on sait que le patron de la boite s’appelle Gérard Sénac.
Pour valider sa candidature régie par une Constitution sénégalaise, rédigée par des Sénégalais, on fait appel à une légion étrangère composée de chasseurs de primes. Une réplique de celle à laquelle a participé l’actuel président de la République du Sénégal, alors opposant et quelques autres juristes africains et étrangers pour faire bonne mesure, qui en 1997 a cherché à tirer d’embarras le président Pascal Lissouba du Congo dont le mandat était arrivé à expiration, mais qui voulait prolonger son bail. La Légion de l’époque chercha en vain à habiller sa tentative. La guerre civile qui éclata y mit un terme définitif. La légion de Wade ne fait pas autre chose. Ses membres, sont l’équivalent intellectuel de l’ancien bras armé de la Françafrique, Bob Denard, né Robert Denard mort à Paris le 13 octobre 2007, le mercenaire le plus influent et le plus connu de tous ceux ayant opéré en Afrique depuis les indépendances. Comme lui, ils font de la déstabilisation de nos fragiles Etats et de nos nations en construction, un fonds de commerce juteux qui perpétue leur main mise sur notre continent.