C’est hier que le marathon parlementaire a pris fin avec l’adoption de la modification de l’Article 27 et de l’Article 62 de la loi fondamentale. Sur convocation du président de la République, le parlement était en congrès au Méridien Président ; l’ordre du jour étant fixé pour l’examen du projet de loi modifiant la durée du mandat du Président et l’examen de la proposition de loi constitutionnelle de l’Article 62 modifiant la durée du mandat du président du président de l’Assemblée et celui du sénat.
Seul Ousmane Sow Huchard était présent parmi les membres de l’opposition parlementaire. Les autres députés et sénateurs proches de Macky Sall, le président de l’Assemblée nationale, ont brillé par leur absence ; une absence que ceux-ci jugent logique vue la majorité électronique et mécanique acquise au Président Wade.
C’est finalement à 16 h 23 que Pape Diop, le président du sénat, a ouvert la séance en définissant l’ordre du jour précité. C’est après ce rituel que le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Madické Niang, a débuté la plaidoirie sur la modification de l’Article 27 pour tenter de justifier la motivation de celle-ci devant des parlementaires qui n’ont de yeux et d’oreilles que pour le Président Wade. Suite à cela, le débat est introduit. C’est ainsi que le député Ousmane Sow Huchard s’est levé pour dire que c’est un tripatouillage de trop de notre Constitution, avant de se poser la question sur la garantie que cette fois-ci sera la dernière. Puis le député de l’opposition parlementaire, M. Huchard, de clamer haut et fort : «Je voterai contre la modification de l’Article 27.»
Par contre, les sénateurs Bineta Bâ Samb, Grégoire Biram Ngom et le député Doudou Wade ont annoncé qu’il serait logique de voter cette loi, puisque cela a été adopté par les deux Assemblées. Et de donner comme justification, entre autres, que le président de la République, Abdoulaye Wade, ne l’a pas fait pour lui, mais pour celui qui sera là en 2012. L’Article 27, visant à prolonger le mandat du président de la République de 5 à 7 ans, a été voté par le Parlement en congrès, à l’exception des députés Huchard et Me El Hadji Diouf.
Ensuite, viendra le moment décisif que les parlementaires avaient prolongé : la mise à mort politique de Macky Sall, le président de l’Assemblée nationale. Lors des débats, les arguments de Ousmane Sow Huchard n’y feront rien, même s’il n’a pas manqué de dire à ses collègues qu’avec la modification de l’Article 62, l’institution parlementaire est fragilisée. «La démocratie a reçu un sacré coup, elle titube et nous verrons d’ici peu l’installation d’une police et un code de conduite à l’Assemblée», ironise l’écologiste. Pour lui, la modification de l’Article 62 répond au besoin des libéraux qui veulent s’en prendre à Macky Sall. Pour Ousmane Sow Huchard, ses collègues parlementaires doivent arrêter de tripatouiller la Constitution et s’attaquer aux vraies questions des inondations, celles relatives à l’augmentation du coût de la vie, avant de défendre que l’urgence est une reprise du cadre de vie.
Après place au discours du «procureur parlementaire», le président du groupe libéral Doudou Wade, qui déclare que la vitalité d’une Constitution se mesure à sa capacité d’adaptation. Revenant sur les «péchés» commis par Macky Sall, Doudou Wade évoque un conflit politique et une dualité entre le chef de l’Etat et le président Macky, mais aussi l’humiliation subie, argue-t-il, lors de la visite de l’Assemblée nationale au Sénat français.
Et enfin pour terminer ses propos et s’adressant aux «frustrés» du Fouta en Toucouleur bien soutenu, Doudou Wade félicite Sada et dira de lui que c’est un héritier de Omar Foutiyou Tall et Thierno Souleymane Bal. Cela avant que tout le Congrès ne vote la modification de l’Article 62, sans bien sûr la voix de Ousmane Sow.
C’est ainsi que les membres du Congrès ont posé le dernier acte de la tragi-comédie parlementaire et constitutionnelle, avant que le Président Wade ne cautionne ce vote des deux Chambres par une promulgation.
source le quotidien
Seul Ousmane Sow Huchard était présent parmi les membres de l’opposition parlementaire. Les autres députés et sénateurs proches de Macky Sall, le président de l’Assemblée nationale, ont brillé par leur absence ; une absence que ceux-ci jugent logique vue la majorité électronique et mécanique acquise au Président Wade.
C’est finalement à 16 h 23 que Pape Diop, le président du sénat, a ouvert la séance en définissant l’ordre du jour précité. C’est après ce rituel que le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Madické Niang, a débuté la plaidoirie sur la modification de l’Article 27 pour tenter de justifier la motivation de celle-ci devant des parlementaires qui n’ont de yeux et d’oreilles que pour le Président Wade. Suite à cela, le débat est introduit. C’est ainsi que le député Ousmane Sow Huchard s’est levé pour dire que c’est un tripatouillage de trop de notre Constitution, avant de se poser la question sur la garantie que cette fois-ci sera la dernière. Puis le député de l’opposition parlementaire, M. Huchard, de clamer haut et fort : «Je voterai contre la modification de l’Article 27.»
Par contre, les sénateurs Bineta Bâ Samb, Grégoire Biram Ngom et le député Doudou Wade ont annoncé qu’il serait logique de voter cette loi, puisque cela a été adopté par les deux Assemblées. Et de donner comme justification, entre autres, que le président de la République, Abdoulaye Wade, ne l’a pas fait pour lui, mais pour celui qui sera là en 2012. L’Article 27, visant à prolonger le mandat du président de la République de 5 à 7 ans, a été voté par le Parlement en congrès, à l’exception des députés Huchard et Me El Hadji Diouf.
Ensuite, viendra le moment décisif que les parlementaires avaient prolongé : la mise à mort politique de Macky Sall, le président de l’Assemblée nationale. Lors des débats, les arguments de Ousmane Sow Huchard n’y feront rien, même s’il n’a pas manqué de dire à ses collègues qu’avec la modification de l’Article 62, l’institution parlementaire est fragilisée. «La démocratie a reçu un sacré coup, elle titube et nous verrons d’ici peu l’installation d’une police et un code de conduite à l’Assemblée», ironise l’écologiste. Pour lui, la modification de l’Article 62 répond au besoin des libéraux qui veulent s’en prendre à Macky Sall. Pour Ousmane Sow Huchard, ses collègues parlementaires doivent arrêter de tripatouiller la Constitution et s’attaquer aux vraies questions des inondations, celles relatives à l’augmentation du coût de la vie, avant de défendre que l’urgence est une reprise du cadre de vie.
Après place au discours du «procureur parlementaire», le président du groupe libéral Doudou Wade, qui déclare que la vitalité d’une Constitution se mesure à sa capacité d’adaptation. Revenant sur les «péchés» commis par Macky Sall, Doudou Wade évoque un conflit politique et une dualité entre le chef de l’Etat et le président Macky, mais aussi l’humiliation subie, argue-t-il, lors de la visite de l’Assemblée nationale au Sénat français.
Et enfin pour terminer ses propos et s’adressant aux «frustrés» du Fouta en Toucouleur bien soutenu, Doudou Wade félicite Sada et dira de lui que c’est un héritier de Omar Foutiyou Tall et Thierno Souleymane Bal. Cela avant que tout le Congrès ne vote la modification de l’Article 62, sans bien sûr la voix de Ousmane Sow.
C’est ainsi que les membres du Congrès ont posé le dernier acte de la tragi-comédie parlementaire et constitutionnelle, avant que le Président Wade ne cautionne ce vote des deux Chambres par une promulgation.
source le quotidien