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LUTTE CONTRE LE SIDA : La priorité à accorder à la prévention

La prévention, les soins et le traitement sont des volets importants dans la lutte contre le Sida. Mais, le président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade, estime que l’accent doit surtout être mis sur la prévention pour arriver à une meilleure efficacité des interventions.


Rédigé par leral.net le Jeudi 4 Décembre 2008 à 11:07 | | 0 commentaire(s)|

LUTTE CONTRE LE SIDA : La priorité à accorder à la prévention
« Réponse de l’Afrique : faire face aux réalités ». Tel est le thème de la 15e Conférence internationale sur le Sida et les maladies sexuellement transmissibles (Icasa 2008, 3-7 décembre), ouverte hier à Dakar. La cérémonie officielle a été présidée par le chef de l’Etat, le président Abdoulaye Wade, qui a estimé, dans son intervention, que dans la réponse apportée au Vih/Sida, « nous n’avons pas suffisamment insisté sur la prévention ». Alors que, dans son intime conviction, « la seule politique de cure est une course perdue ». Pour cette raison, Me Wade lance un appel pour que la moitié des efforts consentis pour faire face au Sida soit consacrée à la prévention. Et, il reste convaincu que si on parvient à mettre en œuvre cette stratégie, l’obtention de ressources extérieures n’aura aucune incidence sur la conduite des programmes de lutte contre la pandémie du Sida qui souffre, dans la plupart des cas, de l’accès au financement.

D’ailleurs, pour une prévention efficace du Sida, Me Abdoulaye Wade préconise l’approche de proximité en mettant l’accent sur la formation des jeunes et des femmes. Pour intéresser toutes les catégories sociales et arriver à une efficacité maximale, ces séances doivent se faire dans les langues locales. « Ainsi, nous arriverons à freiner la pandémie », soutient Wade, avant de lancer un appel pour que les prochaines conférences soient consacrées à la prévention. Car, pour lui, il est bien d’assurer la gratuité des Arv (antirétroviraux) aux Personnes vivant avec le Vih (PvVih), mais l’essentiel doit tourner sur la prévention. Alors, en lieu et place des rencontres internationales, Me Wade réclame une conférence panafricaine sur la prévention.

S’exprimant sur le thème de la 15e Icasa, le président de la République du Sénégal indique qu’il pose « la question de notre responsabilité commune face à la pandémie ». Ainsi, il pense que l’absence de réaction est une réponse. Car, à son avis, nul n’est censé ignorer le Sida. Donc, le sujet de réflexion auquel invitent les organisateurs de la 15e Conférence internationale sur le Sida et les maladies sexuellement transmissibles, impose des uns et des autres à regarder la réalité en face. « Telle qu’elle se présente ! », lance-t-il.

Poursuivant, Wade avance que, cette 15e Icasa est une occasion pour dresser le bilan. Sur ce plan, il est convaincu que si l’on ne s’arrête pas, on ne pourra pas apporter les réponses adéquates au Vih/Sida. En même temps, il demande aux acteurs engagés dans la riposte d’être des éclaireurs afin que les leaders puissent mieux faire face à ce qu’il considère comme une tragédie qui se lit au quotidien. En effet, à cause de la pandémie du Sida, beaucoup de familles sont dans le désespoir. Pis, le Sida disloque le tissu social et économique. « C’est pourquoi nous sommes tous interpellés », soutient Me Wade.

Par ailleurs, même si le taux de prévalence est bas, comme c’est le cas au Sénégal, avec 0.7% dans la population générale (EdsIV, 2005), le président de la République conseille de rester en état d’alerte permanent, car « c’est un gage de sécurité », indique-t-il avant de lancer un appel pour vaincre l’omerta.

Puisqu’il y a une nécessité de prendre en compte la diversité des situations, le respect des droits de l’homme et des règles éthiques doit aussi être une exigence. Mieux, il prône le refus de toute forme de stigmatisation et de discrimination.

source le soleil

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