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La France, championne des exportations de semences

En France, le secteur des semences ne connaît pas la crise. Du maïs au colza, en passant par les potagères ou encore le lin, tous ces produits agricoles sont au cœur de l’essor de l’agriculture et de l’industrie alimentaire françaises.


Rédigé par leral.net le Mercredi 22 Janvier 2014 à 17:07 | | 0 commentaire(s)|

Bénéficiant de très bonnes conditions climatiques, de cultures innovantes et diversifiées, et d’une excellente image à l’étranger, la filière agricole française a exporté des semences et des plants pour un montant de 1,42 milliard d’euros pour la période 2012-2013 ; soit une progression de 15 % par rapport à l’année précédente. « C’est l’équivalent de 20 Airbus A320 », souligne le directeur des affaires extérieures du Groupement national interprofessionnel des semences et plants (GNIS), François Burgaud. La France se tient au premier rang des pays exportateurs de semences agricoles, devant les Etats-Unis et les Pays-Bas. Notre pays jouit en outre de surfaces agricoles considérables, atteignant 347 566 hectares.

Une filière structurée
Au total, la filière française peut compter sur 72 entreprises de sélection, créant de nouvelles variétés, et 249 entreprises de production qui a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 3,1 milliards d’euros au titre de la campagne 2012-2013. Le secteur emploie près de 15 000 personnes.

Face à la concurrence mondiale, la France se distingue notamment grâce au maïs et au tournesol qui représentent un chiffre d’affaires à eux seuls 776 millions d’euros, soit plus de la moitié du total des semences exportées.

De nombreuses sociétés travaillent sur plusieurs segments à la fois. Le groupe Florimond Desprez, leader mondial depuis trois ans dans la betterave, se diversifie et investit notamment dans le domaine des céréales à paille. L’entreprise se tourne vers l’international : le bassin méditerranéen, l’Europe centrale et la Russie, l’Amérique du Sud.

Vilmorin-Limagrain demeure le premier groupe semencier d’origine française, contrôlant de nombreuses entreprises de la filière comme Clause, Tézier, LG-seeds, Advanta ou encore Nickerson. Il est actuellement classé cinquième semencier mondial et premier européen pour les grandes cultures. Il bénéficie notamment d’une forte implantation sur le marché nord-américain à travers l’entreprise AgReliant.

Dans le domaine de la distribution, c’est le groupe Semences de France qui est leader pour les céréales à paille et protéagineux. L’entreprise commercialise également des semences hybrides (maïs, tournesols, colzas, orges hybrides et sorghos) et des semences fourragères.

Une forte présence internationale
Présentes dans près de 150 pays, les entreprises semencières françaises sont tournées vers l’extérieur. « La France a su s’adapter et ne s’est pas spécialisée sur un pays ou une région précise à travers le monde », explique François Burgaud. Les industriels exportent d’abord dans l’Union européenne à 70 % ; l’Allemagne étant notre premier client. Viennent ensuite la Russie (88 millions d’euros), l’Ukraine (78 millions d’euros), et toute l’Afrique du nord et subsaharienne (28 millions d’euros). « En Asie, nous exportons essentiellement des variétés génétiques mais peu de semences physiques, souligne le responsable du GNIS. Quant à l’Amérique du Sud, notre présence s’inscrit essentiellement à travers les filiales des groupes français aux Etats-Unis ».

L’avenir de la filière
Selon la FAO, l’organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation, la production alimentaire mondiale devra augmenter de 70 % d’ici 2050 pour nourrir 2,3 milliards de personnes supplémentaires. Les acteurs français du secteur des semences, qui sont réputés dans le domaine du développement d’espèces nouvelles, sont mobilisés pour répondre à ce défi. Les sélectionneurs, qui opèrent sur le terrain, sont associés aux travaux de laboratoire des scientifiques, notamment pour obtenir des variétés plus résistantes aux conditions climatiques ou à certains parasites spécifiques à certains pays. Les gains obtenus sont parfois considérables. Le rendement du blé a par exemple triplé en quarante ans en France et le maïs, plante d’origine tropicale, ne cesse de remonter vers le nord.

( Les News )