(APS) – La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) souhaite l’insertion d’"une discrimination positive avec la mise en place d’une politique particulière et adaptée" à l’autonomisation des femmes dans le Plan Sénégal émergent (PSE) a dit, mardi, sa représentante à Ziguinchor Léonie Gomis.
"Nous n’allons pas dire que le PSE n’offre pas des opportunités aux femmes parce que c’est un programme inclusif qui concerne toutes les couches. Mais s’il n’y pas une disposition discriminatoire pour les femmes. Sans cela, ce sera très difficile pour les femmes d’arriver à l’autonomisation", a expliqué Mme Gomis coordonnatrice régionale de la RADDHO.
Elle animait une conférence sur l’autonomisation des femmes dans un contexte de recherche de la paix en Casamance dans le cadre de la quinzaine nationale de la femme et en perspective de la visite du ministre de tutelle dans la région.
La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Mariama Sarr, attendue mercredi à Ziguinchor, visitera quelques structures mises en place sur l’initiative des femmes.
Elle prendra aussi part à un forum axé sur le thème : "Le PSE, un levier essentiel pour l’autonomisation des femmes".
Elle prendra aussi part à un forum axé sur le thème : "Le PSE, un levier essentiel pour l’autonomisation des femmes".
"Le PSE est un programme de développement qui n’exclut aucune catégorie sociale mais qui ne comporte pas en son sein de dispositions particulières visant l’autonomisation des femmes (…) il faut y inclure une discrimination positive pour les femmes", a insisté Léonie Gomis par ailleurs chargée du Genre à l’inspection d’académie de Ziguinchor.
Devant plusieurs responsables d’organisations féminines, elle est longuement revenue sur les "notions préconçues et sur les pesanteurs socio-économiques" qui résultent d’une politique de socialisation qui confinent les femmes à des taches exclusivement ménagères.
"Le PSE est une grande porte ouverte. Y entre qui peut. Il y a une sorte de compétition entre les femmes et les hommes. Or il faut mettre des dispositions adaptées à la vulnérabilité des femmes qui subissent beaucoup de pesanteurs, d’interdits et de faits sociétés qui freinent leur autonomisation", a poursuivi la coordonnatrice locale de la RADDHO.