La Vérité sur le bilan des socialistes: Le Sénégal au 1er avril 2000
L'argument principalement brandi par les adversaires des socialistes consiste à déclarer péremptoirement que ces derniers "n'ont rien fait pendant 40 ans". Argument repris de mauvaise foi par des médisants mais quelque fois aussi de bonne foi par une certaine partie du public mal informée et ignorant du passé récent de leur pays ; notamment tous ces jeunes, parvenus à l'âge adulte en 2011 et qui ne voient que les soi disant grands travaux et infrastructures du régime libéral ; eux qui n'ont pas eu la possibilité d'accéder aux informations objectives ou d'avoir eu entre les mains le rapport de Mamadou lamine Loum sur l'état du Sénégal au 1er avril 2000. Nous allons nous essayer, en nous appuyant sur ce rapport, de rétablir la vérité des faits mais surtout d'apporter des éléments de réponse à toute cette nouvelle génération qui se demande ce qu'ont fait les socialistes pendant 40 ans !
Le Sénégal au 1er avril 2000
"Quelque part, dans un pays du Tiers-monde dénommé Sénégal, se déroule une cérémonie de prestation de serment, à l’occasion de l’arrivée au pouvoir d’un Président de la République nouvellement élu, après un deuxième tour de scrutin.
En la circonstance, le décor et la forme ont été changés, substantiellement, dans des délais très courts de préavis.
Pourtant, avec le concours des autorités sortantes, la compréhension du juge constitutionnel et la mobilisation de l’Administration, des forces de sécurité et de l’armée, l’instance se déroule, impeccablement, dans la solennité protocolaire et la ferveur populaire pour une fois réconciliées, devant des chefs d’état étrangers ou leurs hauts représentants, invités et accueillis par le Président sortant, à quelques heures de son départ.
Trois jours plus tard, à l’occasion de la cérémonie commémorative de la fête de l’indépendance nationale, le nouveau Chef de l’état passe en revue les troupes d’une armée disciplinée qui défile ensuite et fait défiler les autres corps, avec allant et tenue, devant le Président de la République, le Premier Ministre - en fonction depuis seulement soixante douze heures - et les ministres nommés la veille.
Quelque temps auparavant, dès le lendemain matin du dernier tour de l’élection, les protagonistes rivalisent d’élégance républicaine devant une opinion nationale ébahie et une communauté internationale conquise.
L’exemplarité de cette symbolique aurait pu suffire à témoigner de la vitalité du legs transmis par le Président Abdou Diouf au Président Abdoulaye Wade, n’eût été la rationalité capricieuse du champ politique qui incline souvent, pariant sur l’amnésie collective, à ensevelir les actifs matériels et immatériels hérités et à n’exposer que le passif inévitable dans toute succession de cette nature. Ce risque est largement suffisant pour justifier la confection d’un état des lieux du Sénégal, au1 avril 2000, date de la passation des pouvoirs entre les deux présidents. Mais d’autres raisons s’y ajoutent, qui ne sont pas des moindres.
C’est d’abord un devoir moral et politique, pour les autorités qui ont été aux affaires sur une période relativement longue, de rapporter aux citoyens, en toute bonne foi, l’état dans lequel elles laissent le pays.
C’est ensuite une exigence de transparence et une obligation de rendre compte de la gestion des affaires publiques que d’effectuer, à bonne date, un inventaire des résultats, des avancées et des acquis, des retards et des insuffisances dans les divers domaines de la vie politique, économique et sociale.
C’est, enfin, le souci de continuité historique qui commande de permettre à l’équipe entrante de prendre connaissance globalement de l’état des affaires publiques, de s’en inspirer, d’en récuser certains aspects ou/et d’en capitaliser les résultats qui lui paraissent probants. Par nature, ce travail appelle une préoccupation de recherche de la vérité, dans ses différentes facettes, selon une approche qui ne heurte nullement la démarche rationnelle, de rigueur en pareille circonstance.
C’est pourquoi, l’option délibérément prise est de s’appuyer sur des chiffres précis et des faits avérés, ce qui n’exclut pas que des opinions dûment motivées soient émises chaque fois que nécessaire. Bien entendu, l’exhaustivité et l’extrême précision dans les détails constituent, dans l’absolu, les meilleures conditions de production d’un rapport complet.
La tentation a été forte d’adopter cette approche ; mais des contraintes de volume et d’abondance de la matière traitée ont conduit à procéder autrement, dans le respect toutefois, de la sincérité de l’analyse et de la fidélité de l’image rendue.
D’où le choix fait pour un schéma et un format empruntant une voie médiane, synthétique, mais respectueuse des exigences de qualité et de fiabilité.
Une fois expliquée l’ambition de ce document, il devient aussitôt nécessaire de dire clairement ce qu’il n’est pas et ne veut pas être un recours en appel déguisé contre une décision souveraine du peuple sénégalais, prise un certain 19 mars 2000, ou un plaidoyer «pro domo» pour susciter, a posteriori, remords ou regrets, sentiments forcément dérisoires en l’occurrence.
Du point de vue de la démarche, deux axes ont été empruntés. Le premier, thématique, d’ordre fonctionnel et organique, embrasse les différentes fonctions et l’organisation institutionnelle de l’état. Le second axe est temporel. Il prend sa source dans les politiques initiées dans les années 60, rapidement survolées, pour aboutir à celles qui ont été menées plus récemment, notamment au cours du septennat du Président Abdou Diouf. Enfin, il amorce sa chute sur les perspectives raisonnables de la première décennie du nouveau siècle.
Si un accent particulier a été mis sur le septennat 1993-2000, c’est bien pour des raisons objectives. Il n’échappe à personne, en effet, que ce mandat constitue la période la plus homogène dans la déclinaison, en parfaite synergie, des politiques et programmes conduits depuis notre indépendance. Porteur de résultats probants, ce septennat a joué un rôle décisif dans l’inflexion des tendances lourdes constatées jusque-là par les analyses à long terme portant sur notre société et notre économie.
Enfin, le rapport montre que les actions, mesures, programmes et politiques élaborés ou mis en œuvre dans cette période vont, sauf déviations fatales, imprimer à notre jeune nation sa trajectoire des années prochaines.
Du point de vue de la séquence, le document s’articule autour de trois parties et d’un appendice.
La première partie présente les bases solides sur lesquelles repose le Sénégal, pays jeune en développement, au moment où les nouvelles autorités accèdent au pouvoir, et ce, au double plan des fondamentaux politiques et économiques.
La deuxième partie affiche une situation des lieux caractérisée par des résultats tangibles dans tous les domaines du capital humain, du capital en infrastructures urbaines et rurales et dans les secteurs de production de biens et services.
La troisième partie s’attache à établir les diligences réalisées à travers les différentes politiques publiques pour, au-delà de la gestion du présent, créer un avenir mieux maîtrisé parce que balisé par des programmes à long terme, un avenir où l’avènement d’une démocratie adulte se conjugue avec l’accès au stade d’économie émergente. Enfin, l’appendice récapitule les consignes explicites d’une relève voulue sans conséquence négative sur la continuité de l’état et de l’Administration.
La suite du Dossier bientôt ....
L'argument principalement brandi par les adversaires des socialistes consiste à déclarer péremptoirement que ces derniers "n'ont rien fait pendant 40 ans". Argument repris de mauvaise foi par des médisants mais quelque fois aussi de bonne foi par une certaine partie du public mal informée et ignorant du passé récent de leur pays ; notamment tous ces jeunes, parvenus à l'âge adulte en 2011 et qui ne voient que les soi disant grands travaux et infrastructures du régime libéral ; eux qui n'ont pas eu la possibilité d'accéder aux informations objectives ou d'avoir eu entre les mains le rapport de Mamadou lamine Loum sur l'état du Sénégal au 1er avril 2000. Nous allons nous essayer, en nous appuyant sur ce rapport, de rétablir la vérité des faits mais surtout d'apporter des éléments de réponse à toute cette nouvelle génération qui se demande ce qu'ont fait les socialistes pendant 40 ans !
Le Sénégal au 1er avril 2000
"Quelque part, dans un pays du Tiers-monde dénommé Sénégal, se déroule une cérémonie de prestation de serment, à l’occasion de l’arrivée au pouvoir d’un Président de la République nouvellement élu, après un deuxième tour de scrutin.
En la circonstance, le décor et la forme ont été changés, substantiellement, dans des délais très courts de préavis.
Pourtant, avec le concours des autorités sortantes, la compréhension du juge constitutionnel et la mobilisation de l’Administration, des forces de sécurité et de l’armée, l’instance se déroule, impeccablement, dans la solennité protocolaire et la ferveur populaire pour une fois réconciliées, devant des chefs d’état étrangers ou leurs hauts représentants, invités et accueillis par le Président sortant, à quelques heures de son départ.
Trois jours plus tard, à l’occasion de la cérémonie commémorative de la fête de l’indépendance nationale, le nouveau Chef de l’état passe en revue les troupes d’une armée disciplinée qui défile ensuite et fait défiler les autres corps, avec allant et tenue, devant le Président de la République, le Premier Ministre - en fonction depuis seulement soixante douze heures - et les ministres nommés la veille.
Quelque temps auparavant, dès le lendemain matin du dernier tour de l’élection, les protagonistes rivalisent d’élégance républicaine devant une opinion nationale ébahie et une communauté internationale conquise.
L’exemplarité de cette symbolique aurait pu suffire à témoigner de la vitalité du legs transmis par le Président Abdou Diouf au Président Abdoulaye Wade, n’eût été la rationalité capricieuse du champ politique qui incline souvent, pariant sur l’amnésie collective, à ensevelir les actifs matériels et immatériels hérités et à n’exposer que le passif inévitable dans toute succession de cette nature. Ce risque est largement suffisant pour justifier la confection d’un état des lieux du Sénégal, au1 avril 2000, date de la passation des pouvoirs entre les deux présidents. Mais d’autres raisons s’y ajoutent, qui ne sont pas des moindres.
C’est d’abord un devoir moral et politique, pour les autorités qui ont été aux affaires sur une période relativement longue, de rapporter aux citoyens, en toute bonne foi, l’état dans lequel elles laissent le pays.
C’est ensuite une exigence de transparence et une obligation de rendre compte de la gestion des affaires publiques que d’effectuer, à bonne date, un inventaire des résultats, des avancées et des acquis, des retards et des insuffisances dans les divers domaines de la vie politique, économique et sociale.
C’est, enfin, le souci de continuité historique qui commande de permettre à l’équipe entrante de prendre connaissance globalement de l’état des affaires publiques, de s’en inspirer, d’en récuser certains aspects ou/et d’en capitaliser les résultats qui lui paraissent probants. Par nature, ce travail appelle une préoccupation de recherche de la vérité, dans ses différentes facettes, selon une approche qui ne heurte nullement la démarche rationnelle, de rigueur en pareille circonstance.
C’est pourquoi, l’option délibérément prise est de s’appuyer sur des chiffres précis et des faits avérés, ce qui n’exclut pas que des opinions dûment motivées soient émises chaque fois que nécessaire. Bien entendu, l’exhaustivité et l’extrême précision dans les détails constituent, dans l’absolu, les meilleures conditions de production d’un rapport complet.
La tentation a été forte d’adopter cette approche ; mais des contraintes de volume et d’abondance de la matière traitée ont conduit à procéder autrement, dans le respect toutefois, de la sincérité de l’analyse et de la fidélité de l’image rendue.
D’où le choix fait pour un schéma et un format empruntant une voie médiane, synthétique, mais respectueuse des exigences de qualité et de fiabilité.
Une fois expliquée l’ambition de ce document, il devient aussitôt nécessaire de dire clairement ce qu’il n’est pas et ne veut pas être un recours en appel déguisé contre une décision souveraine du peuple sénégalais, prise un certain 19 mars 2000, ou un plaidoyer «pro domo» pour susciter, a posteriori, remords ou regrets, sentiments forcément dérisoires en l’occurrence.
Du point de vue de la démarche, deux axes ont été empruntés. Le premier, thématique, d’ordre fonctionnel et organique, embrasse les différentes fonctions et l’organisation institutionnelle de l’état. Le second axe est temporel. Il prend sa source dans les politiques initiées dans les années 60, rapidement survolées, pour aboutir à celles qui ont été menées plus récemment, notamment au cours du septennat du Président Abdou Diouf. Enfin, il amorce sa chute sur les perspectives raisonnables de la première décennie du nouveau siècle.
Si un accent particulier a été mis sur le septennat 1993-2000, c’est bien pour des raisons objectives. Il n’échappe à personne, en effet, que ce mandat constitue la période la plus homogène dans la déclinaison, en parfaite synergie, des politiques et programmes conduits depuis notre indépendance. Porteur de résultats probants, ce septennat a joué un rôle décisif dans l’inflexion des tendances lourdes constatées jusque-là par les analyses à long terme portant sur notre société et notre économie.
Enfin, le rapport montre que les actions, mesures, programmes et politiques élaborés ou mis en œuvre dans cette période vont, sauf déviations fatales, imprimer à notre jeune nation sa trajectoire des années prochaines.
Du point de vue de la séquence, le document s’articule autour de trois parties et d’un appendice.
La première partie présente les bases solides sur lesquelles repose le Sénégal, pays jeune en développement, au moment où les nouvelles autorités accèdent au pouvoir, et ce, au double plan des fondamentaux politiques et économiques.
La deuxième partie affiche une situation des lieux caractérisée par des résultats tangibles dans tous les domaines du capital humain, du capital en infrastructures urbaines et rurales et dans les secteurs de production de biens et services.
La troisième partie s’attache à établir les diligences réalisées à travers les différentes politiques publiques pour, au-delà de la gestion du présent, créer un avenir mieux maîtrisé parce que balisé par des programmes à long terme, un avenir où l’avènement d’une démocratie adulte se conjugue avec l’accès au stade d’économie émergente. Enfin, l’appendice récapitule les consignes explicites d’une relève voulue sans conséquence négative sur la continuité de l’état et de l’Administration.
La suite du Dossier bientôt ....