« Les avocats de Khalifa Sall ne peuvent plus accéder à sa personne depuis le début de ce procès ! » La révélation a été faite, hier, par Me Seydou Diagne pour le dénoncer devant le juge Malick Lamotte.
La robe noire indique à chaque fois que le procès est suspendu, ils veulent entrer en contact avec leur client mais, les gardes pénitentiaires leur opposent un niet catégorique.
Ce qui, à ses yeux, est très grave. Il l’assimile à une entrave de l’Etat du Sénégal dans la préparation de la défense du maire de la ville de Dakar.
« Tout ça, c’est l’Etat du sénégal. On ne peut le voir que pendant la suspension à la cave. Ça fait deux fois qu’on m’empêche de le voir. C’est inadmissible ! On veut le voir parce qu’on plaide pour lui. C’est lui qui organise sa défense. Que l’Etat arrête de donner des instructions à l’administration pénitentiaire », a pesté Me Diagne, qui demande une remédiation immédiate. Estimant que ce point soulevé par l’avocat de la défense est très important, le juge Malick Lamotte a aussitôt interpellé le procureur sur la question.
Serigne Bassirou Guèye rétorque qu’on l'a récemment informé que la défense éprouvait des difficultés pour voir Khalifa Sall.
Mais, il a rassuré qu’il fera tout pour qu’elle puisse s’entretenir avec son client à la suspension de l’audience.
Sur ces entrefaites, une pause technique de 15 minutes a été observée. A la reprise, Serigne Bassirou Guèye a annoncé qu’un créneau horaire a été dégagé avec l’administration pénitentiaire afin que la défense puisse s’entretenir avec les prévenus.
Libération