À trois jours de Noël, la CGT, premier syndicat chez la filiale française du géant américain du commerce en ligne Amazon, avait appelé à la mobilisation pour ce lundi 22 décembre sur les quatre sites de logistique de l’Hexagone. Les revendications portent sur les salaires et les conditions de travail.
À 11 heures ce matin, la direction ne décomptait que douze grévistes en tout sur la France : ce sont ceux du site de Saran (Loiret), dont l’effectif est de 809 salariés, dont la moitié d’intérimaires. Elle assure que ce mouvement « n’aura aucun impact sur les livraisons ».
De son côté, la CGT de l’entrepôt de Saran recense « une trentaine de salariés en grève ». « Beaucoup de collègues ont posé des congés sur cette période, ou ne peuvent pas se permettre de perdre du salaire. Mais beaucoup sont d’accord avec la CGT », explique Clément Jamin, représentant syndical CGT sur ce site
« Amazon a transféré de l’activité vers d’autres sites » pour pouvoir servir tous ses clients, ajoute également le syndicaliste.
Selon M. Jamin, dans l’établissement de Sevrey (Saône-et-Loire), où la grève était prévue à partir de 11 heures, syndicat et direction « sont en négociation ». Il n’y aurait aucun gréviste selon la direction, tout comme à Lauwin-Planque (Nord), dit-elle, où la CGT n’est pas représentée, et à Montélimar.
M. Jamin récuse l’idée d’un flop. « On défend les salariés et ils le savent. » La CGT a une représentativité de 40 % chez Amazon.
Les accords d’intéressement locaux dénoncés
Les principales revendications du syndicat portent sur les salaires : « Tous les accords d’intéressement locaux ont été dénoncés au printemps 2014, explique le syndicaliste. En juin, en réponse à une grève, nous avons obtenu le 13e mois. Mais, en 2012, l’employeur s’était engagé par écrit à négocier un accord d’intéressement au niveau national. Cela ne s’est pas fait. Nous voulons le respect de cet engagement. »
Les pauses font aussi l’objet de revendications. Elles sont de 30 minutes par journée de travail, dont 20 minutes rémunérées, selon la direction. La CGT demande un temps de pause plus important.
À Saran, en déduisant le temps pour aller et revenir à la salle de pause, « il ne reste que 18 minutes de pause. C’est trop peu et c’est illégal. Le temps minimum de pause doit être de 20 minutes pour six heures de travail. Les gens sont épuisés, certains craquent », relève la CGT.
Mais la direction n’a pas prévu de négociations pour le moment : « Il faut attendre de voir quelle sera la mobilisation, dit-elle, mais le dialogue social est déjà très soutenu chez Amazon ».
En Allemagne, des mouvements de grève ont également eu lieu ces dernières semaines. Outre-Rhin, le conflit dure depuis le printemps 2013. Il porte essentiellement sur les salaires.
Lire aussi : Les syndicats allemands déclenchent une grève chez Amazon
Francine Aizicovici
Journaliste au Monde
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/22/la-greve-chez-amazon-mobilise-peu_4544778_3234.html#xA4cZCJxGUyPQUkA.99
À 11 heures ce matin, la direction ne décomptait que douze grévistes en tout sur la France : ce sont ceux du site de Saran (Loiret), dont l’effectif est de 809 salariés, dont la moitié d’intérimaires. Elle assure que ce mouvement « n’aura aucun impact sur les livraisons ».
De son côté, la CGT de l’entrepôt de Saran recense « une trentaine de salariés en grève ». « Beaucoup de collègues ont posé des congés sur cette période, ou ne peuvent pas se permettre de perdre du salaire. Mais beaucoup sont d’accord avec la CGT », explique Clément Jamin, représentant syndical CGT sur ce site
« Amazon a transféré de l’activité vers d’autres sites » pour pouvoir servir tous ses clients, ajoute également le syndicaliste.
Selon M. Jamin, dans l’établissement de Sevrey (Saône-et-Loire), où la grève était prévue à partir de 11 heures, syndicat et direction « sont en négociation ». Il n’y aurait aucun gréviste selon la direction, tout comme à Lauwin-Planque (Nord), dit-elle, où la CGT n’est pas représentée, et à Montélimar.
M. Jamin récuse l’idée d’un flop. « On défend les salariés et ils le savent. » La CGT a une représentativité de 40 % chez Amazon.
Les accords d’intéressement locaux dénoncés
Les principales revendications du syndicat portent sur les salaires : « Tous les accords d’intéressement locaux ont été dénoncés au printemps 2014, explique le syndicaliste. En juin, en réponse à une grève, nous avons obtenu le 13e mois. Mais, en 2012, l’employeur s’était engagé par écrit à négocier un accord d’intéressement au niveau national. Cela ne s’est pas fait. Nous voulons le respect de cet engagement. »
Les pauses font aussi l’objet de revendications. Elles sont de 30 minutes par journée de travail, dont 20 minutes rémunérées, selon la direction. La CGT demande un temps de pause plus important.
À Saran, en déduisant le temps pour aller et revenir à la salle de pause, « il ne reste que 18 minutes de pause. C’est trop peu et c’est illégal. Le temps minimum de pause doit être de 20 minutes pour six heures de travail. Les gens sont épuisés, certains craquent », relève la CGT.
Mais la direction n’a pas prévu de négociations pour le moment : « Il faut attendre de voir quelle sera la mobilisation, dit-elle, mais le dialogue social est déjà très soutenu chez Amazon ».
En Allemagne, des mouvements de grève ont également eu lieu ces dernières semaines. Outre-Rhin, le conflit dure depuis le printemps 2013. Il porte essentiellement sur les salaires.
Lire aussi : Les syndicats allemands déclenchent une grève chez Amazon
Francine Aizicovici
Journaliste au Monde
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/22/la-greve-chez-amazon-mobilise-peu_4544778_3234.html#xA4cZCJxGUyPQUkA.99