Comme la plupart des jeunes africains, les jeunes sénégalais constituent l’absolue majorité de la population de leur pays, mais ont du mal à croire en un avenir radieux dans leur pays. Cas d’exemple : les étudiants sénégalais, dont beaucoup étudient grâce à de grands sacrifices consentis par leurs parents, savent qu’une fois diplômés les chances sont minimes de trouver un emploi quelconque, moins encore un emploi
qualifié. Certains d’entre eux, refusant d’être devant le fait accompli, choisissent d’être des « étudiants de carrière ».
Rien d’étonnant que cette jeunesse aux multiples facettes cherche des voies de sortie, des voies de départ. Que ce soit en allant chercher de l’emploi dans les pays voisins, en cherchant une ouverture vers l’Europe.
Par ailleurs, si l’on en croit à l’enquête « Les jeunesses face à leur avenir » publiée par l’Express en 2008 et qui interrogeait les jeunes de vingt pays ; les réponses des jeunes (18-25 ans) aux questions suivantes sont éloquentes et ont alerté les autorités de certains pays : Les gens (les jeunes) peuvent-ils changer la société ? Etats-Unis : 63% oui. Votre avenir est-il prometteur ? Danemark 60% oui (source : http://www.uoif-online.com).
Qu’en est-il de la jeunesse sénégalaise ? S’il m’est permis de répondre au nom de cette jeunesse, je dirai tout simplement que la jeunesse sénégalaise est peu optimiste et, pourtant, on peut l’imaginer engagée. Il est donc nécessaire de rappeler que les jeunes se sentent mis à l’écart des projets citoyens pensés pour eux, mais élaborés sans eux.
A quand l’arrêt de la nomination des « vieillards » par le gouvernement sénégalais, au moment où sa jeunesse, compétente et motivée, s’engage à relever le défi du développement ?
Idrissa GOUDIABY /« Jeune diplômé de L’Ugb, chômeur »