Pouvez-vous nous faire le profil psychologique de Djibril Bitéye ?
Au vu des événements que Bitéye à vécus, il est sujet à un stress post traumatique. Le stress post traumatique est durable, cela peut rester très longtemps et peut apparaitre 6 mois ou plusieurs années après. Je pense que toutes ses démarches vaines ont désorganisé sa santé mentale suivie du stress post traumatique. Il n’est pas fou, il est tout simplement dans une posture dépressive qui l’a accompagnée très longtemps jusqu’à un risque suicidaire. C’est vrai qu’il a dit qu’il ne voulait pas se suicider mais plutôt se faire entendre, mais il a pris un risque suicidaire car on ne peut pas comme ça assaillir un Etat de cette façon avec une voiture pour heurter le Palais présidentiel. Ce qui montre qu’il n’est pas bien, mais ce n’est pas pour autant un malade mental. C’est un homme qui a une stabilité familiale, un travail mais qui à la suite d’un stress post traumatique, a vu que sa santé mentale s’est affaiblie momentanément.
Qu’est ce qu’il faut faire pour le sortir de cette situation ?
Il faut le prendre en charge, il n’a sa place ni à Fann ni en prison. C’est pourquoi, je dis qu’il faut prendre en charge la santé mentale des gens. Il faut faire de la prévention dans ce pays. Il y a beaucoup de situations où les gens sont fragilisés du fait de la dureté de la situation qu’ils ont vécue. Ce pays gagnerait à développer des programmes de prévention de la santé mentale, ce qui n’est pas la maladie mentale. Pour ce faire il faut offrir des espaces d’écoute aux personnes, former des prestataires de services qui sont à proximité de la population pour mieux les écouter dans des situations de détresse.
Dans le contexte social actuel, pensez-vous que beaucoup de Sénégalais peuvent être dans la même situation que Djibril Bitéye ?
Bien sûr ! Nous sommes dans un contexte de crise sociale, culturelle, avec une désorganisation des cellules familiales, des solidarités devenues changeantes. Les gens sont de plus en plus isolés. L’individu s’émancipe du groupe familial, vise des expériences diverses parfois traumatisantes et ne bénéficie pas forcément de soutien et de solidarité familiale. Il faut des espaces d’écoute pour ces individus afin de leur éviter le pire.
Aïssatou LAYE lagazette.sn
Au vu des événements que Bitéye à vécus, il est sujet à un stress post traumatique. Le stress post traumatique est durable, cela peut rester très longtemps et peut apparaitre 6 mois ou plusieurs années après. Je pense que toutes ses démarches vaines ont désorganisé sa santé mentale suivie du stress post traumatique. Il n’est pas fou, il est tout simplement dans une posture dépressive qui l’a accompagnée très longtemps jusqu’à un risque suicidaire. C’est vrai qu’il a dit qu’il ne voulait pas se suicider mais plutôt se faire entendre, mais il a pris un risque suicidaire car on ne peut pas comme ça assaillir un Etat de cette façon avec une voiture pour heurter le Palais présidentiel. Ce qui montre qu’il n’est pas bien, mais ce n’est pas pour autant un malade mental. C’est un homme qui a une stabilité familiale, un travail mais qui à la suite d’un stress post traumatique, a vu que sa santé mentale s’est affaiblie momentanément.
Qu’est ce qu’il faut faire pour le sortir de cette situation ?
Il faut le prendre en charge, il n’a sa place ni à Fann ni en prison. C’est pourquoi, je dis qu’il faut prendre en charge la santé mentale des gens. Il faut faire de la prévention dans ce pays. Il y a beaucoup de situations où les gens sont fragilisés du fait de la dureté de la situation qu’ils ont vécue. Ce pays gagnerait à développer des programmes de prévention de la santé mentale, ce qui n’est pas la maladie mentale. Pour ce faire il faut offrir des espaces d’écoute aux personnes, former des prestataires de services qui sont à proximité de la population pour mieux les écouter dans des situations de détresse.
Dans le contexte social actuel, pensez-vous que beaucoup de Sénégalais peuvent être dans la même situation que Djibril Bitéye ?
Bien sûr ! Nous sommes dans un contexte de crise sociale, culturelle, avec une désorganisation des cellules familiales, des solidarités devenues changeantes. Les gens sont de plus en plus isolés. L’individu s’émancipe du groupe familial, vise des expériences diverses parfois traumatisantes et ne bénéficie pas forcément de soutien et de solidarité familiale. Il faut des espaces d’écoute pour ces individus afin de leur éviter le pire.
Aïssatou LAYE lagazette.sn