Aucune de ces manifestations n'était importante en nombre, mais la stratégie de dispersion des protestataires a obligé les policiers anti-émeutes à aller et venir au pas de course ou à bord de pick-up dans le centre-ville qui baignait dans une odeur de gaz lacrymogène, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Ces manifestations sont un démenti cinglant de la prétention de la junte que la situation est calme en Mauritanie, que tout le monde a accepté le coup d'État et que le peuple bénéficie de la liberté d'expression et de la démocratie", a déclaré dimanche soir Mohamed Ould Mouloud, au nom du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD).
Cette coalition de plusieurs partis dénonçant le coup d'État avait appelé à une première "marche de protestation" à partir de 16H00 (locales et GMT), interdite par le gouverneur de la capitale.
A l'heure du rendez-vous, près du principal hôpital de Nouakchott, des policiers casqués, matraque en main, s'adressaient aux badauds: "avec courtoisie, nous vous demandons de partir". Mais des passants se sont soudain agglutinés, sortant de leurs amples boubous des portraits de "Sidi", en criant "non à la dictature, vive la démocratie".
La marche "pacifique" a rassemblé en ce lieu moins d'une centaine de personnes qui n'ont pas résisté quand les policiers les poussaient pour les éloigner, pourchassant certains et distribuant quelques coups de matraques.
Mais la police a dû ensuite faire face à de nombreuse petites manifestations simultanées dans divers quartiers. La capitale soumise à un vent poussiéreux, par 34 degrés, a résonné du bruit des klaxons actionnés par les anti-putsch, parfois applaudis par des passants faisant le "V" de la victoire.
"Avant le coup d'État, il y avait un peu la démocratie, un peu la réconciliation, un peu la liberté de la presse et on est revenu à zéro", déclarait à la presse un des manifestants, Mahmadou, 25 ans.
Dans la matinée, une source proche de la junte avait estimé que les manifestants ne seraient que "200 ou 300".
"Ils veulent donner à l'opinion internationale l'idée qu'ils sont victimes d'un régime totalitaire et autoritaire", avait déclaré cette source proche de la présidence du Haut conseil d'État (junte). "Mais aucune police, ne peut empêcher une manifestation de 500.000 ou d'un million de personnes quand il y a une réelle mobilisation populaire", avait-elle souligné.
De son côté, le FNDD avait "décidé d'éclater le mouvement de protestation en une dizaine de points de regroupements", selon un de ses porte-parole, Ahmedou Ould Wedia.
La "journée de la démocratie" était organisée à la veille de l'expiration d'un ultimatum de l'UA.
Le Conseil de paix et de sécurité de l'organisation continentale avait exigé le 22 septembre le rétablissement de Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions, le 6 octobre "au plus tard", en évoquant "les risques de sanctions et d'isolement" pour les putschistes s'ils ne satisfaisaient pas à cette "exigence".
Mais le chef de la junte, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, a catégoriquement écarté cette hypothèse "irréaliste et illogique", excluant de "revenir en arrière".
"Cet ultimatum est chimérique et sans effet", a déclaré dimanche une source proche de la junte. "La plus grande sanction qu'on puisse prendre à l'égard de la Mauritanie, c'est de nous imposer cette personne (Sidi Ould Cheikh Abdallahi) à la tête de l'État".
"Ces manifestations sont un démenti cinglant de la prétention de la junte que la situation est calme en Mauritanie, que tout le monde a accepté le coup d'État et que le peuple bénéficie de la liberté d'expression et de la démocratie", a déclaré dimanche soir Mohamed Ould Mouloud, au nom du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD).
Cette coalition de plusieurs partis dénonçant le coup d'État avait appelé à une première "marche de protestation" à partir de 16H00 (locales et GMT), interdite par le gouverneur de la capitale.
A l'heure du rendez-vous, près du principal hôpital de Nouakchott, des policiers casqués, matraque en main, s'adressaient aux badauds: "avec courtoisie, nous vous demandons de partir". Mais des passants se sont soudain agglutinés, sortant de leurs amples boubous des portraits de "Sidi", en criant "non à la dictature, vive la démocratie".
La marche "pacifique" a rassemblé en ce lieu moins d'une centaine de personnes qui n'ont pas résisté quand les policiers les poussaient pour les éloigner, pourchassant certains et distribuant quelques coups de matraques.
Mais la police a dû ensuite faire face à de nombreuse petites manifestations simultanées dans divers quartiers. La capitale soumise à un vent poussiéreux, par 34 degrés, a résonné du bruit des klaxons actionnés par les anti-putsch, parfois applaudis par des passants faisant le "V" de la victoire.
"Avant le coup d'État, il y avait un peu la démocratie, un peu la réconciliation, un peu la liberté de la presse et on est revenu à zéro", déclarait à la presse un des manifestants, Mahmadou, 25 ans.
Dans la matinée, une source proche de la junte avait estimé que les manifestants ne seraient que "200 ou 300".
"Ils veulent donner à l'opinion internationale l'idée qu'ils sont victimes d'un régime totalitaire et autoritaire", avait déclaré cette source proche de la présidence du Haut conseil d'État (junte). "Mais aucune police, ne peut empêcher une manifestation de 500.000 ou d'un million de personnes quand il y a une réelle mobilisation populaire", avait-elle souligné.
De son côté, le FNDD avait "décidé d'éclater le mouvement de protestation en une dizaine de points de regroupements", selon un de ses porte-parole, Ahmedou Ould Wedia.
La "journée de la démocratie" était organisée à la veille de l'expiration d'un ultimatum de l'UA.
Le Conseil de paix et de sécurité de l'organisation continentale avait exigé le 22 septembre le rétablissement de Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions, le 6 octobre "au plus tard", en évoquant "les risques de sanctions et d'isolement" pour les putschistes s'ils ne satisfaisaient pas à cette "exigence".
Mais le chef de la junte, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, a catégoriquement écarté cette hypothèse "irréaliste et illogique", excluant de "revenir en arrière".
"Cet ultimatum est chimérique et sans effet", a déclaré dimanche une source proche de la junte. "La plus grande sanction qu'on puisse prendre à l'égard de la Mauritanie, c'est de nous imposer cette personne (Sidi Ould Cheikh Abdallahi) à la tête de l'État".