Leral.net - S'informer en temps réel

La prison de Bagram transférée aux Afghans d'ici six mois

Rédigé par leral.net le Dimanche 11 Mars 2012 à 15:00 | | 0 commentaire(s)|

La prison de Bagram transférée aux Afghans d'ici six mois
Réclamé depuis de longs mois par le président afghan Hamid Karzaï, le transfert de la prison de Bagram aux forces afghanes sera effectif dans six mois. L'accord a été signé vendredi 9 mars à Kaboul par le ministre afghan de la défense, le général Abdul Rahim Wardak et par le commandant de la force de l'OTAN et des forces américaines en Afghanistan, le général John Allen.

"La signature de cet accord et le transfert de la prison de Bagram est un pas important dans le renforcement de notre souveraineté nationale", a déclaré le général Wardak lors de la cérémonie organisée à cette occasion. Ce transfert était l'une des conditions posées par Kaboul à la signature de l'accord de partenariat stratégique de long terme actuellement négocié par les deux pays. Un accord qui doit entre autres définir les modalités de la présence américaine en Afghanistan après 2014, notamment l'éventuel établissement de bases militaires permanentes, un sujet sensible dans un pays historiquement allergique à toute présence militaire étrangère prolongée.

LE "GUANTANAMO AFGHAN"

Installée dans l'immense base américaine de Bagram, à une soixantaine de kilomètres au nord de Kaboul, cette prison controversée, parfois surnommée le "Guantanamo afghan", est devenue depuis dix ans un des symboles de l'occupation américaine aux yeux de nombreux Afghans.

La prison était régulièrement critiquée par Kaboul, au nom de sa souveraineté nationale, et par les organisations de défense des droits de l'homme, qui dénoncent notamment des détentions abusives, sans procès et sans notification aux détenus des charges retenues contre eux. Environ 3 000 prisonniers, membres présumés de la rébellion des talibans ou d'Al-Qaida, y sont détenus. Certains prisonniers affirment y avoir été torturés.

Bagram est revenue sur le devant de l'actualité en février lorsque des soldats américains y ont brûlé des exemplaires du Coran, un acte jugé blasphématoire qui a déclenché une vague de manifestations meurtrières dans le pays.

SOURCE :LEMONDE.fr