Une nouvelle rubrique est en passe d’apparaître dans le curriculum vitae : maîtrise de l’orthographe. A l’heure des « mdr » ou des « lol », les employeurs constatent de plus en plus que les nouveaux embauchés sont fâchés avec le français. « Je suis patron d’une boite d’intérim et je suis abasourdi par les lacunes de mes intérimaires », lance Gilles, manager d’une agence spécialisée dans le secrétariat. Et, bien malgré lui, il a dû se mettre à la page : « Une de mes intérimaires m’adresse un email pour m’informer des raisons de son absence. Et là je suis tombé sur une langue méconnue jusqu’alors : le langage SMS », dit-il avec ironie. Heureusement sa fille de 20 ans l’aide à déchiffrer ce nouveau code : « J’ai dû faire appel à ma progéniture qui sans difficulté m’a traduit le texte en français correct », raconte-t-il. Et si au fil du temps il est devenu un adepte de cette nouvelle langue, il décide tout de même d’imposer le français classique : « En interne, ce n’est pas très grave, mais je craignais que les filles utilisent par inadvertance ce langage chez le client. Et là c’est la catastrophe assurée. J’ai donc demandé qu’on fasse des efforts pour n’écrire qu’en bon français », explique Gilles.
Les cabinets de recrutement sont aussi confrontés à ce nouveau phénomène. « Dans le cadre d’un processus de recrutement pour un grand groupe bancaire, j’ai organisé des entretiens collectifs » raconte Fabrice, chargé de recrutement. « J’ai donc demandé aux candidats de m’expliquer par écrit leurs motivations pour le poste. Et là j’ai vraiment halluciné : toutes les copies contenaient au moins une faute et dans certaines il y avait même des abréviations SMS », raconte-t-il. « Depuis lors, j’indique dans l’offre que la maîtrise de l’orthographe est indispensable. Longtemps, on a négligé cette science, à tort, car une écriture mal maîtrisée et c’est l’image de l’entreprise qui en prend un coup », affirme-t-il.
Une prise de conscience qui semble toucher plusieurs centaines d’entreprises : « Je remarque que depuis quelques années, nos clients exigent que nos candidats maîtrisent parfaitement l’orthographe. Et, chose incroyable, même pour des postes non rédactionnels, les employeurs réclament de la rigueur en ce domaine », remarque Fabrice. Un fléau qui n’a pas laissé insensible la Woonoz. Cette société lyonnaise spécialisée dans les outils numériques d'apprentissage a mis en place la Certification Voltaire. Ce programme est actuellement en place dans une centaine d’établissements scolaires. Il a pour but de déceler les lacunes des élèves afin ensuite de les mettre à niveau.
Pendant longtemps, le candidat devait montrer patte blanche en anglais ou en espagnol pour pouvoir décrocher un poste. Aujourd’hui, c'est la maîtrise parfaite du français à l'écrit qui est exigée… LOL !
Chaker Nouri / leral.net
Les cabinets de recrutement sont aussi confrontés à ce nouveau phénomène. « Dans le cadre d’un processus de recrutement pour un grand groupe bancaire, j’ai organisé des entretiens collectifs » raconte Fabrice, chargé de recrutement. « J’ai donc demandé aux candidats de m’expliquer par écrit leurs motivations pour le poste. Et là j’ai vraiment halluciné : toutes les copies contenaient au moins une faute et dans certaines il y avait même des abréviations SMS », raconte-t-il. « Depuis lors, j’indique dans l’offre que la maîtrise de l’orthographe est indispensable. Longtemps, on a négligé cette science, à tort, car une écriture mal maîtrisée et c’est l’image de l’entreprise qui en prend un coup », affirme-t-il.
Une prise de conscience qui semble toucher plusieurs centaines d’entreprises : « Je remarque que depuis quelques années, nos clients exigent que nos candidats maîtrisent parfaitement l’orthographe. Et, chose incroyable, même pour des postes non rédactionnels, les employeurs réclament de la rigueur en ce domaine », remarque Fabrice. Un fléau qui n’a pas laissé insensible la Woonoz. Cette société lyonnaise spécialisée dans les outils numériques d'apprentissage a mis en place la Certification Voltaire. Ce programme est actuellement en place dans une centaine d’établissements scolaires. Il a pour but de déceler les lacunes des élèves afin ensuite de les mettre à niveau.
Pendant longtemps, le candidat devait montrer patte blanche en anglais ou en espagnol pour pouvoir décrocher un poste. Aujourd’hui, c'est la maîtrise parfaite du français à l'écrit qui est exigée… LOL !
Chaker Nouri / leral.net