Par essence, mener un combat politique, relève avant tout, des femmes et des hommes politiques (des politiques). Cela semble, devenir une exception, la société civile s'est de facto substituée à ceux-ci, pour se positionner en objecteur critique du pouvoir. Pour causes, les évènements, faits, ou actes politiques les plus saillants, depuis bien longtemps, dans la vie sociale et politique du pays, sont à mettre au crédit de « citoyens apolitiques » (le mouvement, de serigne Mansour Sy Djamil ; les marches des Imams, contre les délestages électriques; la manifestation du 19 mars 2011…). Ces démarches citoyennes, s'avèrent indispensables face à des politiques « en panne d'idées » au sens large. Car, il échoit à chacun d'entre nous, d'apporter sa contribution pour préparer, construire et avancer, dans la voie du bien collectif, et en particulier de la gagne en 2012. C'est pourquoi, il nous parait normal et essentiel, qu'elle (l'opposition politique) soit suppléée en cas de défaillance, par la société civile, notamment en initiant, ou en participant à des débats, ou à des actions pour la refondation du Sénégal de demain. Et l'action de Sidy Lamine Niass, s'inscrit pleinement dans cette visée, et logique.
Selon nous, l'inertie est le terreau d'une défaite probable aux prochaines élections. Par conséquent, après que Sidy Lamine Niass ait montré la voie, avec cette démonstration de force, comme d'ailleurs d'autres avant lui, à un niveau moindre (à l'exemple des marches des Imams), les politiciens de métier devraient se ressaisir, pour enfin remplir leur rôle d'opposants politiques, que de le sous-traiter par inaction aux membres de la société civile. Qui, se positionnent face au pouvoir, pour lui signifier les désaccords, mécontentements, ou ressentis du peuple, comme dans toute société démocratique. C'est pourquoi, nous les invitons prestement à prendre le relais, pour le temps qui nous sépare des élections. Pour non seulement poser des actes, et faire échec aux « wade », mais encore, pour maintenir la pression sur le chef de l'Etat. Et continuer à le faire douter, pour l'obliger à limiter, voire circonscrire ses « métadérives », et ses caprices de gâteux président.
Avec ses dépenses vraiment somptuaires, ce qui est difficilement compréhensible, dès l'instant que le pays traverse une très sévère crise économique, depuis longtemps. Ainsi, après avoir réfectionné l'ancien avion présidentiel « la Pointe de Sangomar » avec des milliards (de l'argent public), le voilà s'offrir un « nouvel » avion ». De plus, l'argent investi entre autres, dans la construction du nouvel aéroport Blaise Diagne de Diass, n'est pas, une absolue nécessité, comme l'aéroport Léopold Sédar Senghor n'est pas, de nos jours, saturé par le trafic aérien. Donc, ces sommes pouvaient être investies, dans du productif pour faire travailler les nombreux jeunes désœuvrés dans nos villes, et dans nos villages, qui auraient bien voulu donner, du sens à leurs vies en s'occupant professionnellement.
Le président Wade aime dire, qu'il n'a pas d'opposition en face de lui, ce qui n'est pas tout à fait faux. Parce que, celle-ci (l'opposition politique) est atteinte d'aphonie, souffre d'un manque cruel d'initiative, et d'une criante absence de pugnacité. D'autant qu'elle n'a jamais su capitaliser, ou exploiter les mécontentements des populations, ni su fédérer, autour d'elle les mécontents. Ce qui ne fut pas le cas, de l'opposant Abdoulaye Wade qui savait, non seulement être le relais des frustrations de ses compatriotes. Mais, surtout, savait être quelquefois l'instigateur de certaines agitations dans le pays (l'ancien président de la République Abdou Diouf sera de notre avis). Et pour causes, la manifestation (du 19 mars 2011), initiée et organisée par Sidy Lamine Niass était plus du ressort des leaders politiques, ou de l'un d'eux, que d'un membre de la société civile.
Par contre, si le président de la République considère qu'un opposant politique doit être forcément un politicien de métier. En pareil cas, il se trompe d'analyse, en ce qu'il mésestime vraiment le poids de la majorité silencieuse. Si la marée humaine qui a déferlé le 19 mars dernier à Dakar par exemple, était composée pour la plupart de non politiques, ou d'apolitiques. Ce sont de potentiels opposants politiques, qui portent discrètement en eux, l'expression de leur volonté politique (la carte d'électeur).
Aussi, au-delà du manque, de tons appropriés, et/ou de verbes justes, des politiques pour convaincre, et faire adhérer le plus grand nombre à leurs discours. Selon nous, la désaffection, ou la déception des citoyens, de la politique en général, s'expliquerait en partie, par le fait que certains politiciens sont assez éloignés des préoccupations du peuple, et sont presque coupés des réalités vécues au quotidien. Ce « dégoût » est plus accentué, la population ayant le sentiment, à juste raison, qu'ils (les politiques) sont incapables de répondre à leurs attentes, et soucis. Mais encore, la plupart du temps, certains d'entre eux se servent avant de penser à les servir. Cela est encore tellement patent, depuis l'accession du président Abdoulaye Wade, au pouvoir. Alors qu'ils vivaient chichement avant 2000, beaucoup de membres ou sympathisants, du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), n'ont jamais été aussi à riches (Awa Ndiaye, Farba Senghor, Lamine Faye…), pendant ce temps, la pauvreté ne cesse de croitre au sein de la population.
Au terme de notre analyse, un certain nombre de questions nous interpelle, après l'appel du 19 mars 2011. A savoir son initiateur/organisateur (Sidy Lamine Niass) serait-il plus excédé, que les politiciens de métier, de la situation exécrable économiquement, politiquement, et/ou socialement du pays ? Ou encore, ne craignait-il pas, à ce qu'il soit sérieusement porté atteinte à son « habeas corpus » ?
De notre questionnement, nous invitons l'opposition politique, en moins d'un an des élections présidentielles, à réoccuper le terrain de la contestation, des revendications, et des propositions. Et surtout, aller au contact, et à la rencontre du peuple, à l'image de Macky Sall. Faute de quoi, le risque de discrédit, ou de désintérêt de nos concitoyens, à la politique va s'accentuer de plus en plus. Et cela ne profitera in fine qu'au régime en place. De même, au sein des coalitions (à l'exemple de Benno Siggil Senegaal), de notre point de vue, ces membres seraient mieux inspirés, d'une part de réfléchir sur un programme politique, et de gouvernement avec des propositions claires, compréhensives et sérieusement bien définies. Et d'autre part, d'éviter de s'empêtrer dans de sempiternels débats de leadership « partitaire », avec d'incessantes palabres de détermination du nombre de candidatures éventuelles.
Daouda N'DIAYE
Juriste/Analyste politique (France)
*Article dédié à Suzanne N'DIAYE
Selon nous, l'inertie est le terreau d'une défaite probable aux prochaines élections. Par conséquent, après que Sidy Lamine Niass ait montré la voie, avec cette démonstration de force, comme d'ailleurs d'autres avant lui, à un niveau moindre (à l'exemple des marches des Imams), les politiciens de métier devraient se ressaisir, pour enfin remplir leur rôle d'opposants politiques, que de le sous-traiter par inaction aux membres de la société civile. Qui, se positionnent face au pouvoir, pour lui signifier les désaccords, mécontentements, ou ressentis du peuple, comme dans toute société démocratique. C'est pourquoi, nous les invitons prestement à prendre le relais, pour le temps qui nous sépare des élections. Pour non seulement poser des actes, et faire échec aux « wade », mais encore, pour maintenir la pression sur le chef de l'Etat. Et continuer à le faire douter, pour l'obliger à limiter, voire circonscrire ses « métadérives », et ses caprices de gâteux président.
Avec ses dépenses vraiment somptuaires, ce qui est difficilement compréhensible, dès l'instant que le pays traverse une très sévère crise économique, depuis longtemps. Ainsi, après avoir réfectionné l'ancien avion présidentiel « la Pointe de Sangomar » avec des milliards (de l'argent public), le voilà s'offrir un « nouvel » avion ». De plus, l'argent investi entre autres, dans la construction du nouvel aéroport Blaise Diagne de Diass, n'est pas, une absolue nécessité, comme l'aéroport Léopold Sédar Senghor n'est pas, de nos jours, saturé par le trafic aérien. Donc, ces sommes pouvaient être investies, dans du productif pour faire travailler les nombreux jeunes désœuvrés dans nos villes, et dans nos villages, qui auraient bien voulu donner, du sens à leurs vies en s'occupant professionnellement.
Le président Wade aime dire, qu'il n'a pas d'opposition en face de lui, ce qui n'est pas tout à fait faux. Parce que, celle-ci (l'opposition politique) est atteinte d'aphonie, souffre d'un manque cruel d'initiative, et d'une criante absence de pugnacité. D'autant qu'elle n'a jamais su capitaliser, ou exploiter les mécontentements des populations, ni su fédérer, autour d'elle les mécontents. Ce qui ne fut pas le cas, de l'opposant Abdoulaye Wade qui savait, non seulement être le relais des frustrations de ses compatriotes. Mais, surtout, savait être quelquefois l'instigateur de certaines agitations dans le pays (l'ancien président de la République Abdou Diouf sera de notre avis). Et pour causes, la manifestation (du 19 mars 2011), initiée et organisée par Sidy Lamine Niass était plus du ressort des leaders politiques, ou de l'un d'eux, que d'un membre de la société civile.
Par contre, si le président de la République considère qu'un opposant politique doit être forcément un politicien de métier. En pareil cas, il se trompe d'analyse, en ce qu'il mésestime vraiment le poids de la majorité silencieuse. Si la marée humaine qui a déferlé le 19 mars dernier à Dakar par exemple, était composée pour la plupart de non politiques, ou d'apolitiques. Ce sont de potentiels opposants politiques, qui portent discrètement en eux, l'expression de leur volonté politique (la carte d'électeur).
Aussi, au-delà du manque, de tons appropriés, et/ou de verbes justes, des politiques pour convaincre, et faire adhérer le plus grand nombre à leurs discours. Selon nous, la désaffection, ou la déception des citoyens, de la politique en général, s'expliquerait en partie, par le fait que certains politiciens sont assez éloignés des préoccupations du peuple, et sont presque coupés des réalités vécues au quotidien. Ce « dégoût » est plus accentué, la population ayant le sentiment, à juste raison, qu'ils (les politiques) sont incapables de répondre à leurs attentes, et soucis. Mais encore, la plupart du temps, certains d'entre eux se servent avant de penser à les servir. Cela est encore tellement patent, depuis l'accession du président Abdoulaye Wade, au pouvoir. Alors qu'ils vivaient chichement avant 2000, beaucoup de membres ou sympathisants, du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), n'ont jamais été aussi à riches (Awa Ndiaye, Farba Senghor, Lamine Faye…), pendant ce temps, la pauvreté ne cesse de croitre au sein de la population.
Au terme de notre analyse, un certain nombre de questions nous interpelle, après l'appel du 19 mars 2011. A savoir son initiateur/organisateur (Sidy Lamine Niass) serait-il plus excédé, que les politiciens de métier, de la situation exécrable économiquement, politiquement, et/ou socialement du pays ? Ou encore, ne craignait-il pas, à ce qu'il soit sérieusement porté atteinte à son « habeas corpus » ?
De notre questionnement, nous invitons l'opposition politique, en moins d'un an des élections présidentielles, à réoccuper le terrain de la contestation, des revendications, et des propositions. Et surtout, aller au contact, et à la rencontre du peuple, à l'image de Macky Sall. Faute de quoi, le risque de discrédit, ou de désintérêt de nos concitoyens, à la politique va s'accentuer de plus en plus. Et cela ne profitera in fine qu'au régime en place. De même, au sein des coalitions (à l'exemple de Benno Siggil Senegaal), de notre point de vue, ces membres seraient mieux inspirés, d'une part de réfléchir sur un programme politique, et de gouvernement avec des propositions claires, compréhensives et sérieusement bien définies. Et d'autre part, d'éviter de s'empêtrer dans de sempiternels débats de leadership « partitaire », avec d'incessantes palabres de détermination du nombre de candidatures éventuelles.
Daouda N'DIAYE
Juriste/Analyste politique (France)
*Article dédié à Suzanne N'DIAYE