Le G7 souhaite durcir la réglementation encadrant l'utilisation des monnaies virtuelles telles que le bitcoin, qu'il soupçonne d'être utilisées par l'organisation Etat islamique (EI) pour procéder en toute discrétion à des transferts de fonds, rapporte mercredi l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
Après les attentats commis à Paris et à Saint-Denis vendredi dernier, que l'EI a revendiqués, les ministres des Finances du Groupe des Sept (Etats-Unis, Canada, Japon, Allemagne, France, Italie et Grande-Bretagne) ont débattu lundi de la réglementation des "fintechs", les nouvelles technologies financières, lundi en marge du sommet du G20 à Antalya, en Turquie, précise le magazine.
Le ministère allemand des Finances s'est refusé à tout commentaire en arguant du fait que les réunions ministérielles du G7 étaient confidentielles.
Les monnaies numériques ou "virtuelles" telles que le bitcoin permettent de réaliser des transactions transnationales en dehors de tout contrôle des autorités financières ou des services de renseignement, en préservant l'anonymat des différentes parties. Le bitcoin peut ainsi être utilisé pour transférer des fonds d'un bout du monde à l'autre sans vérification par un tiers.
La Commission européenne souhaite elle aussi améliorer la régulation du secteur des "fintechs". Dans un document publié mardi, elle assure que "l'utilisation des monnaies virtuelles fera l'objet d'une attention particulière".
reuters