Au sortir du dernier rassemblement du M23, le Parti socialiste et le Rewmi ont dit être victimes d'ostracisme. Qu’en est-il réellement ?
Oh non ! Permettez-moi d’abord, en ma qualité de président de la Commission organisation du M23, de remercier et de féliciter tous les Sénégalais : hommes, femmes, jeunes et organisations, sans distinction, venus nombreux répondre à notre appel pour perpétuer ce qui a fini de se dessiner comme un temps fort de l’agenda politique et démocratique citoyen sénégalais. S’agissant de ce que nos amis posent comme problème, je répondrais simplement que rien de cela n’est avéré. Le M23 est, par définition, un cadre inclusif dont les membres sont à égale dignité. Les deux partis que vous citez ne peuvent, en aucun cas, être logés à la même enseigne. Le Parti socialiste est un des membres phares du M23, et sa non-prise de parole était liée à des difficultés notées dans la gestion de quelques questions qui leur étaient internes, notamment le remplacement de l'un de leurs membres qui était sur la liste des personnalités devant prendre la parole. C'est une question qui sera rapidement réglée. Quant au Rewmi, son leader a clairement affirmé qu'il n'était pas membre du M23. La conséquence aurait recommandé autre chose que ce type de remarque. Je puis vous assurer que le M23 est plus que jamais soudé et déterminé à aller jusqu'au bout de son combat.
Jusqu’où compte aller le M23 pour contrecarrer la candidature de Me Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2012 ?
Jusqu'au bout. Nous n'excluons rien, absolument rien, dans le combat contre cette candidature illégale, anticonstitutionnelle. Nous avons des plages d'actions, un agenda et des mesures à dérouler et qui seront dévoilées tout au cours du processus politique. Permettez-moi de garder, pour nous, les éléments constitutifs de ce dispositif, étant entendu que c'est, dans la pratique que cela se vérifiera. Notons au passage la perspective imminente d’installation des comités départementaux et des cellules dans les grandes écoles et universités.
Ne craignez-vous pas que le pays bascule dans la violence, au cas où le Conseil constitutionnel avaliserait la candidature de Me Abdoulaye Wade ?
Que si, car il est clair, absolument clair, que la candidature d'Abdoulaye Wade est anticonstitutionnelle. C'est une agression mortelle de notre loi fondamentale et un déni de démocratie. Abdoulaye Wade ne sera pas candidat, car il ne peut pas et ne doit pas l'être. Alors, s'il décide de faire le forcing, il nous trouvera sur son passage. Alors, là, rien n'est exclu. Tout est possible. Je vous remercie.
Le refus de l’Apr, dont vous êtes membre, d'avaliser la candidature unique a été fortement décrié au sein de Bennoo Siggil Senegaal. Quel commentaire en faites-vous ?
L'Apr a toujours été constante. Nous avions dit que nous ne sommes pas d'accord pour la candidature unique. Et en signant la Charte de bonne gouvernance démocratique, nous avions émis des réserves sur le gouvernement de transition et sur le régime parlementaire. Aujourd'hui, l'histoire nous a donné raison. Nos amis sont revenus sur la transition. Bennoo Siggil Senegaal est en train de rejoindre l'Apr. Nous ne comprenons pas pourquoi Bennoo veut prendre une décision à la place du peuple sénégalais. Laissons le peuple s'exprimer librement. Le second tour de l'élection présidentielle est inévitable.
En quoi Macky Sall peut-il constituer une alternative crédible ?
Pour de multiples raisons portant notamment sur l'introduction de l'éthique et des valeurs dans l'espace politique, son expérience et son expertise en matière de gestion de l'État, son équation individuelle propre, l'exigence de renouveler la classe politique à travers l'émergence d'une nouvelle élite politique et intellectuelle.
Propos recueillis par Barka Isma BA
Le Populaire
Oh non ! Permettez-moi d’abord, en ma qualité de président de la Commission organisation du M23, de remercier et de féliciter tous les Sénégalais : hommes, femmes, jeunes et organisations, sans distinction, venus nombreux répondre à notre appel pour perpétuer ce qui a fini de se dessiner comme un temps fort de l’agenda politique et démocratique citoyen sénégalais. S’agissant de ce que nos amis posent comme problème, je répondrais simplement que rien de cela n’est avéré. Le M23 est, par définition, un cadre inclusif dont les membres sont à égale dignité. Les deux partis que vous citez ne peuvent, en aucun cas, être logés à la même enseigne. Le Parti socialiste est un des membres phares du M23, et sa non-prise de parole était liée à des difficultés notées dans la gestion de quelques questions qui leur étaient internes, notamment le remplacement de l'un de leurs membres qui était sur la liste des personnalités devant prendre la parole. C'est une question qui sera rapidement réglée. Quant au Rewmi, son leader a clairement affirmé qu'il n'était pas membre du M23. La conséquence aurait recommandé autre chose que ce type de remarque. Je puis vous assurer que le M23 est plus que jamais soudé et déterminé à aller jusqu'au bout de son combat.
Jusqu’où compte aller le M23 pour contrecarrer la candidature de Me Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2012 ?
Jusqu'au bout. Nous n'excluons rien, absolument rien, dans le combat contre cette candidature illégale, anticonstitutionnelle. Nous avons des plages d'actions, un agenda et des mesures à dérouler et qui seront dévoilées tout au cours du processus politique. Permettez-moi de garder, pour nous, les éléments constitutifs de ce dispositif, étant entendu que c'est, dans la pratique que cela se vérifiera. Notons au passage la perspective imminente d’installation des comités départementaux et des cellules dans les grandes écoles et universités.
Ne craignez-vous pas que le pays bascule dans la violence, au cas où le Conseil constitutionnel avaliserait la candidature de Me Abdoulaye Wade ?
Que si, car il est clair, absolument clair, que la candidature d'Abdoulaye Wade est anticonstitutionnelle. C'est une agression mortelle de notre loi fondamentale et un déni de démocratie. Abdoulaye Wade ne sera pas candidat, car il ne peut pas et ne doit pas l'être. Alors, s'il décide de faire le forcing, il nous trouvera sur son passage. Alors, là, rien n'est exclu. Tout est possible. Je vous remercie.
Le refus de l’Apr, dont vous êtes membre, d'avaliser la candidature unique a été fortement décrié au sein de Bennoo Siggil Senegaal. Quel commentaire en faites-vous ?
L'Apr a toujours été constante. Nous avions dit que nous ne sommes pas d'accord pour la candidature unique. Et en signant la Charte de bonne gouvernance démocratique, nous avions émis des réserves sur le gouvernement de transition et sur le régime parlementaire. Aujourd'hui, l'histoire nous a donné raison. Nos amis sont revenus sur la transition. Bennoo Siggil Senegaal est en train de rejoindre l'Apr. Nous ne comprenons pas pourquoi Bennoo veut prendre une décision à la place du peuple sénégalais. Laissons le peuple s'exprimer librement. Le second tour de l'élection présidentielle est inévitable.
En quoi Macky Sall peut-il constituer une alternative crédible ?
Pour de multiples raisons portant notamment sur l'introduction de l'éthique et des valeurs dans l'espace politique, son expérience et son expertise en matière de gestion de l'État, son équation individuelle propre, l'exigence de renouveler la classe politique à travers l'émergence d'une nouvelle élite politique et intellectuelle.
Propos recueillis par Barka Isma BA
Le Populaire