En ce week-end de Clasicos, le choc entre l’Inter Milan et le Milan AC est peut-être le sommet qui a le moins bénéficié d’une couverture médiatique digne de ce nom. Duel entre deux équipes grippées, ce Milan AC-Inter Milan (0-1) était néanmoins la rencontre à ne pas manquer pour des Rossoneri en chute libre. Roi d’Europe en 2007 et seigneur de la Serie A en 2011, le club lombard coule lentement, mais sûrement.
Onzième du classement de Serie A à huit points des premières places qualificatives pour la Ligue des Champions, la formation entraînée par Massimiliano Allegri a déjà perdu quatre rencontres, soit seulement deux de moins que son total de 2011/2012 et autant que l’année du titre en 2011. Côté rendement, l’équipe du président Silvio Berlusconi possède la sixième défense (7 buts encaissés), mais surtout la… treizième attaque (7 réalisations). Une feuille de route qui fait peine à voir.
Si le clan milanais s’est réfugié hier derrière les décisions arbitrales pour manifester son courroux et expliquer en partie la défaite face à l’Inter, il est difficile de ne pas relier ce très mauvais début de saison à la vente du duo Ibrahimovic-Silva. Car si la direction rossonera a choisi de laisser filer ses deux meilleurs joueurs au Paris Saint-Germain contre un chèque global de plus de 60 M€, cette décision risque d’avoir de plus en plus de mal à passer chez les tifosi.
Des recrues pas au rendez-vous
Depuis ce double départ, personne ne semble en mesure de reprendre le flambeau. En défense, Mario Yepes est plus que jamais vieillissant (36 ans), Philippe Mexès joue les intermittents et la recrue estivale Cristian Zapata est encore en phase d’adaptation. En attaque, là aussi c’est le néant. Certes, Giampaolo Pazzini a réussi des débuts exceptionnels avec un triplé inscrit dès la deuxième journée, mais depuis c’est le désert. Muet, le deuxième meilleur buteur rossonero ne fait même pas partie des dix meilleurs artilleurs du championnat.
De son côté, Bojan Krkic est trimballé par Allegri (2 titularisations seulement) et n’a toujours pas trouvé la faille. Habitué à savourer les buts de goleadors tels que Shevchenko, Inzaghi ou Ibrahimovic, les supporters milanais comptent aujourd’hui sur le jeune espoir italien Stephan El Shaarawy (19 ans) auteur de 4 réalisations en 7 matches pour leur redonner des frissons. Les temps changent, mais un club comme le Milan AC peut-il accepter de vivre une telle situation durant toute une saison ?
Aujourd’hui, seule la victoire arrachée sur la pelouse du Zenit Saint-Petersbourg (2-3) en Ligue des Champions a été un motif de satisfaction. Si le club peut difficilement passer outre les réalités économiques, la troupe d’Allegri reste toutefois dans l’obligation de réagir et d’être performante. Une saison ponctuée par une non-qualification en LdC, voire en coupe d’Europe tout court serait en effet désastreuse en termes d’image, mais surtout pour le portefeuille d’un Milan AC en pleine traversée du désert.
Matthieu Margueritte
Onzième du classement de Serie A à huit points des premières places qualificatives pour la Ligue des Champions, la formation entraînée par Massimiliano Allegri a déjà perdu quatre rencontres, soit seulement deux de moins que son total de 2011/2012 et autant que l’année du titre en 2011. Côté rendement, l’équipe du président Silvio Berlusconi possède la sixième défense (7 buts encaissés), mais surtout la… treizième attaque (7 réalisations). Une feuille de route qui fait peine à voir.
Si le clan milanais s’est réfugié hier derrière les décisions arbitrales pour manifester son courroux et expliquer en partie la défaite face à l’Inter, il est difficile de ne pas relier ce très mauvais début de saison à la vente du duo Ibrahimovic-Silva. Car si la direction rossonera a choisi de laisser filer ses deux meilleurs joueurs au Paris Saint-Germain contre un chèque global de plus de 60 M€, cette décision risque d’avoir de plus en plus de mal à passer chez les tifosi.
Des recrues pas au rendez-vous
Depuis ce double départ, personne ne semble en mesure de reprendre le flambeau. En défense, Mario Yepes est plus que jamais vieillissant (36 ans), Philippe Mexès joue les intermittents et la recrue estivale Cristian Zapata est encore en phase d’adaptation. En attaque, là aussi c’est le néant. Certes, Giampaolo Pazzini a réussi des débuts exceptionnels avec un triplé inscrit dès la deuxième journée, mais depuis c’est le désert. Muet, le deuxième meilleur buteur rossonero ne fait même pas partie des dix meilleurs artilleurs du championnat.
De son côté, Bojan Krkic est trimballé par Allegri (2 titularisations seulement) et n’a toujours pas trouvé la faille. Habitué à savourer les buts de goleadors tels que Shevchenko, Inzaghi ou Ibrahimovic, les supporters milanais comptent aujourd’hui sur le jeune espoir italien Stephan El Shaarawy (19 ans) auteur de 4 réalisations en 7 matches pour leur redonner des frissons. Les temps changent, mais un club comme le Milan AC peut-il accepter de vivre une telle situation durant toute une saison ?
Aujourd’hui, seule la victoire arrachée sur la pelouse du Zenit Saint-Petersbourg (2-3) en Ligue des Champions a été un motif de satisfaction. Si le club peut difficilement passer outre les réalités économiques, la troupe d’Allegri reste toutefois dans l’obligation de réagir et d’être performante. Une saison ponctuée par une non-qualification en LdC, voire en coupe d’Europe tout court serait en effet désastreuse en termes d’image, mais surtout pour le portefeuille d’un Milan AC en pleine traversée du désert.
Matthieu Margueritte