Après avoir été élevé à la dignité de Grand Officier dans l’ordre national de la Légion d’honneur française, le 25 mars 2008, dans les jardins de la résidence de Jean-Christophe Rufin, ambassadeur de la République de France au Sénégal, le président de l’Assemblée nationale sera encore honoré, cette fois-ci au pays de Marianne. En effet, une invitation a été adressée, dans ce sens, par le président du Sénat français, Christian Poncelet. Sur la carte d’invitation, on peut, en effet, lire ce qui suit : «Sous le haut patronage de Christian Poncelet, président du Sénat de la République française, une grande réception sera organisée le 10 septembre 2008 en l’honneur de M. Macky Sall, ancien Premier ministre, président de l’Assemblée nationale du Sénégal, élevé récemment à la dignité de Grand Officier de la Légion d’honneur française.»
Plusieurs sources aussi bien françaises que sénégalaises annoncent «un événement exceptionnel», une «cérémonie grandiose» lors de cette invitation patronnée par le président du Sénat français, Christian Poncelet.
Dans tous les cas, cette invitation intervient après le vote au Sénégal, mercredi 23 juillet 2008 par la majorité libérale qui a consacré la prééminence du Sénat sur l’Assemblée nationale, suite à la convocation, par décret du président de la République, du Congrès du Parlement. Cette première session du Parlement s’était déroulée sur fond de contestation de quelques députés libéraux, proches du président de l’Assemblée nationale, Macky Sall, et de l’opposition parlementaire. Pour rappel, dans son article 1er, le projet de règlement du Congrès stipule que «le Bureau du congrès est celui du Sénat». Ainsi les vice-présidents qui sont au nombre de huit «suppléent le Président en cas d’absence. L’ordre de suppléance est établi par le Bureau», selon l’article 2. Et l’article 3 de souligner : «Le Bureau a tous les pouvoirs pour présider aux délibérations du Congrès et pour organiser et diriger tous les services dans les conditions déterminées par le présent règlement.» Or, en France, le Congrès est une instance qui réunit l’Assemblée nationale et le Sénat ; la Constitution, en son article 89, fait du Bureau de l’Assemblée nationale, le Bureau du Congrès. Tout le contraire du Sénégal où le Sénat trône au-dessus de l’Assemblée nationale. Ce qui est considéré, par beaucoup de juristes comme une hérésie institutionnelle, un anachronisme, d’autant plus que, pour eux, la prééminence aurait dû être accordée à l’Assemblée nationale en tant que Chambre issue du suffrage universel. Or, le Sénat au Sénégal est composé de 100 sénateurs dont les 65 ont été choisis par le président de la République.
L’ombre du Président Nicolas Sarkozy plane derrière cette invitation, après que l’ambassadeur de la France au Sénégal, Jean-Christophe Rufin, a élevé le président de l’Assemblée nationale, Macky Sall, à la dignité de Grand Officier de la Légion d’honneur française, une distinction attribuée par décret présidentiel.
Plusieurs sources aussi bien françaises que sénégalaises annoncent «un événement exceptionnel», une «cérémonie grandiose» lors de cette invitation patronnée par le président du Sénat français, Christian Poncelet.
Dans tous les cas, cette invitation intervient après le vote au Sénégal, mercredi 23 juillet 2008 par la majorité libérale qui a consacré la prééminence du Sénat sur l’Assemblée nationale, suite à la convocation, par décret du président de la République, du Congrès du Parlement. Cette première session du Parlement s’était déroulée sur fond de contestation de quelques députés libéraux, proches du président de l’Assemblée nationale, Macky Sall, et de l’opposition parlementaire. Pour rappel, dans son article 1er, le projet de règlement du Congrès stipule que «le Bureau du congrès est celui du Sénat». Ainsi les vice-présidents qui sont au nombre de huit «suppléent le Président en cas d’absence. L’ordre de suppléance est établi par le Bureau», selon l’article 2. Et l’article 3 de souligner : «Le Bureau a tous les pouvoirs pour présider aux délibérations du Congrès et pour organiser et diriger tous les services dans les conditions déterminées par le présent règlement.» Or, en France, le Congrès est une instance qui réunit l’Assemblée nationale et le Sénat ; la Constitution, en son article 89, fait du Bureau de l’Assemblée nationale, le Bureau du Congrès. Tout le contraire du Sénégal où le Sénat trône au-dessus de l’Assemblée nationale. Ce qui est considéré, par beaucoup de juristes comme une hérésie institutionnelle, un anachronisme, d’autant plus que, pour eux, la prééminence aurait dû être accordée à l’Assemblée nationale en tant que Chambre issue du suffrage universel. Or, le Sénat au Sénégal est composé de 100 sénateurs dont les 65 ont été choisis par le président de la République.
L’ombre du Président Nicolas Sarkozy plane derrière cette invitation, après que l’ambassadeur de la France au Sénégal, Jean-Christophe Rufin, a élevé le président de l’Assemblée nationale, Macky Sall, à la dignité de Grand Officier de la Légion d’honneur française, une distinction attribuée par décret présidentiel.