Quel est votre point de vue sur le choix du Mali pour abriter les éliminatoires du championnat d’Afrique 2009 ?
J’ai été surpris d’abord d’apprendre que le Sénégal allait soutenir la candidature de la Guinée. Depuis combien d’années le Sénégal n’a t-il pas gagné le championnat d’Afrique ?. Le Sénégal devrait soutenir sa propre candidature pour organiser, gagner le tournoi et se qualifier. Je suis surpris à juste raison. Parce qu’il y a quelques semaines, je me suis rendu au Mali et le président malien avait posé la première pierre pour la construction d’un stade omnisport tout juste pour re-dynamiser et rehausser le basket malien. Je constate que tout le Mali est derrière la Fédération pour faire du Mali un pays de basket.
Est-ce que vous craignez donc que le Sénégal soit purement et simplement éliminé du prochain championnat d’Afrique qui aura lieu cette année en Libye ?
Je le dis en tant que membre de la direction technique nationale et en tant que technicien. Le Sénégal ne partira pas favoris pour le tournoi éliminatoire dans la mesure où tout le Mali est derrière son basket. Alors que nous, on ne parle pas encore de joueurs de basket encore ciblés, de techniciens. Il n’y a pas d’entraîneur. Préparer maintenant le tournoi en 15 jours et 20 jours ne pourra rien nous apporter au Mali. Je suis vraiment pessimiste.
Il est avancé que l’entraîneur national sera désigné dès la connaissance du lieu et de la date des éliminatoires. Le Sénégal n’a-t-il pas les moyens de regrouper ses meilleurs joueurs pour aller vers ce tournoi ?
Ces moyens doivent être sorti et donné par le ministre des Sports qui a en charge le développement de notre sport dans notre pays particulièrement notre basket. Si la Fédération est dotée de tous ses moyens financiers et en s’occupant de l’assurance des joueurs qui sont à l’extérieur et qui doivent venir pour participer à ce tournoi, le Sénégal partira avec 80 ou 85 % de chance. Parce que les joueurs expatriés jouent un championnat de haut niveau à l’extérieur du Sénégal. Il faut parvenir à les joindre, à les amener au Sénégal et qu’ils aient un temps matériel d’entraînement suffisant avec au minimum deux mois de préparation.
Quel est selon vous le profil du futur sélectionneur des “Lions“ ?
En tant que technicien, je dis que le Sénégal est rempli d’entraîneurs de haut niveau. Il faut se rappeler que Bassirou Badji est un coach local et il a gagné le championnat d’Afrique en 1997 à Dakar. C’était devant tout le monde. Nous avons des entraîneurs de haut niveau. Pourquoi ne pas obliger Cheikhou Diouf (actuel directeur technique de l’As Ville de Dakar), qui a montré du talent ici, à prendre l’équipe nationale. Il faut lui confier l’équipe avec tous les moyens ou bien remettre à Moustapha Gaye et confier les “Lionnes“ au même Cheikhou Diouf qui a fait ses œuvres dans le championnat féminin. Maintenant si le ministère des Sports et la Fédération voient ailleurs le profil de l’entraîneur, je ne le vois pas. Parce que le basket ball africain est différent du basket ball européen.
Il y a des techniciens africains basés à l’étranger et qui ont une expertise sur le basket ball africain ?
Il faut se poser la question s’il entraîne ou bien si parmi eux il y a certains qui n’ont pas entraîné depuis longtemps une équipe ou bien s’ils n’ont pas été limogé depuis longtemps par leurs clubs. On veut qu’ils nous apportent quelques choses. Je dis non car ils ne peuvent jamais dominer nos entraîneurs locaux. Nous avons des coachs qui ont fait leurs stages de très haut niveau aux Etats-Unis, à Leipzig en Allemagne. En leur confiant les équipes et leurs donner ce qui est promis aux étrangers, ils vont mettre la main à la pâte et faire du très bon travail.
La participation régulière des équipes nationales de petites catégories aux compétitions est aussi un bon présage pour avoir des sélections nationales performantes ?
Le nouveau directeur technique national est un visionnaire. Il y a quatre mois en compagnie de Sir Parfait Adjivon, j’avais amené une équipe nationale au Mali. Nous sommes revenus deuxième de ce tournoi derrière une équipe américaine. Cette équipe est toujours là en dehors de quatre ou cinq joueurs qui se sont expatriés. Continuons sur cette lancée, mais si le ministère des moyens ne met pas les moyens à la disposition de l’équipe nationale, le Sénégal va rester derrière.
Il y a eu les journées de concertations qui avaient été initiées il ya quelques années par le ministère. Est-ce que la tutelle est en train d’appliquer les conclusions et les recommandations de cette rencontre ?
J’ai assisté au moins à quatre consultations depuis l’avènement du ministre Youssoupha Ndiaye. Tous les dossiers constitués sont au ministère des sports et classés dans les tiroirs.
Quels sont, selon vous, les priorités auxquelles le département des sports doit s’intéresser pour rendre plus performant le basket sénégalais ?
Il faut qu’il dégage les moyens et les mettre à la disposition de la fédération qui va bien les gérer et mettre les entraîneurs dans de très bonnes conditions.
Est-ce que ce n’est pas trop demander au ministère d’autant plus les fédérations doivent aussi s’employer à rechercher les moyens de leur fonctionnement ?
Je dis non. La Fédération est composée de personnes qui sont des Sénégalais. Il y a plan de travail qui a été dégagé. Le ministère a un budget n’a qu’à les appliquer.
Le ministère gère d’autres fédérations, est ce que la fédération de basket ne doit pas trouver elle-même, d’autres possibilités de rechercher les moyens ?
.Je suis d’accord que quand on vous nomme à un poste et comme président de fédération, vous devrez avoir une carte de visite très large et aller faire vos propres contacts à l’image de feu Ibrahima Diagne, ancien président de la Fédération. Il n’a jamais attendu le soutien du ministère des Sports et allait souvent au-devant de la scène pour la recherche des moyens pour le basket.
Comment jugez vous le niveau actuel du basket sénégalais ?
Il est bon parce que nous avons de très bons techniciens, des joueurs volontaires qui ont été formés depuis la base. Ce défaut de techniques que l’on avait il y a quatre n’existe plus. Il y a des équipes qui marquent maintenant 70 à 75 points. Cela est dû à la bonne technique individuelle et collective de nos équipes. On parle aussi souvent de la prestation de joueurs qui se sont expatriées.
Quel est votre avis sur les équipes et le déroulement du championnat ?
Il est bon. Je suis un technicien et mes intuitions me trompent rarement. Chez les hommes, je pense que le Duc et la Douane pourront terminer à la première et à la deuxième place. Chez les dames, il y a le Diaraf et le Duc qui arrivent en force.
Omar DIAW
J’ai été surpris d’abord d’apprendre que le Sénégal allait soutenir la candidature de la Guinée. Depuis combien d’années le Sénégal n’a t-il pas gagné le championnat d’Afrique ?. Le Sénégal devrait soutenir sa propre candidature pour organiser, gagner le tournoi et se qualifier. Je suis surpris à juste raison. Parce qu’il y a quelques semaines, je me suis rendu au Mali et le président malien avait posé la première pierre pour la construction d’un stade omnisport tout juste pour re-dynamiser et rehausser le basket malien. Je constate que tout le Mali est derrière la Fédération pour faire du Mali un pays de basket.
Est-ce que vous craignez donc que le Sénégal soit purement et simplement éliminé du prochain championnat d’Afrique qui aura lieu cette année en Libye ?
Je le dis en tant que membre de la direction technique nationale et en tant que technicien. Le Sénégal ne partira pas favoris pour le tournoi éliminatoire dans la mesure où tout le Mali est derrière son basket. Alors que nous, on ne parle pas encore de joueurs de basket encore ciblés, de techniciens. Il n’y a pas d’entraîneur. Préparer maintenant le tournoi en 15 jours et 20 jours ne pourra rien nous apporter au Mali. Je suis vraiment pessimiste.
Il est avancé que l’entraîneur national sera désigné dès la connaissance du lieu et de la date des éliminatoires. Le Sénégal n’a-t-il pas les moyens de regrouper ses meilleurs joueurs pour aller vers ce tournoi ?
Ces moyens doivent être sorti et donné par le ministre des Sports qui a en charge le développement de notre sport dans notre pays particulièrement notre basket. Si la Fédération est dotée de tous ses moyens financiers et en s’occupant de l’assurance des joueurs qui sont à l’extérieur et qui doivent venir pour participer à ce tournoi, le Sénégal partira avec 80 ou 85 % de chance. Parce que les joueurs expatriés jouent un championnat de haut niveau à l’extérieur du Sénégal. Il faut parvenir à les joindre, à les amener au Sénégal et qu’ils aient un temps matériel d’entraînement suffisant avec au minimum deux mois de préparation.
Quel est selon vous le profil du futur sélectionneur des “Lions“ ?
En tant que technicien, je dis que le Sénégal est rempli d’entraîneurs de haut niveau. Il faut se rappeler que Bassirou Badji est un coach local et il a gagné le championnat d’Afrique en 1997 à Dakar. C’était devant tout le monde. Nous avons des entraîneurs de haut niveau. Pourquoi ne pas obliger Cheikhou Diouf (actuel directeur technique de l’As Ville de Dakar), qui a montré du talent ici, à prendre l’équipe nationale. Il faut lui confier l’équipe avec tous les moyens ou bien remettre à Moustapha Gaye et confier les “Lionnes“ au même Cheikhou Diouf qui a fait ses œuvres dans le championnat féminin. Maintenant si le ministère des Sports et la Fédération voient ailleurs le profil de l’entraîneur, je ne le vois pas. Parce que le basket ball africain est différent du basket ball européen.
Il y a des techniciens africains basés à l’étranger et qui ont une expertise sur le basket ball africain ?
Il faut se poser la question s’il entraîne ou bien si parmi eux il y a certains qui n’ont pas entraîné depuis longtemps une équipe ou bien s’ils n’ont pas été limogé depuis longtemps par leurs clubs. On veut qu’ils nous apportent quelques choses. Je dis non car ils ne peuvent jamais dominer nos entraîneurs locaux. Nous avons des coachs qui ont fait leurs stages de très haut niveau aux Etats-Unis, à Leipzig en Allemagne. En leur confiant les équipes et leurs donner ce qui est promis aux étrangers, ils vont mettre la main à la pâte et faire du très bon travail.
La participation régulière des équipes nationales de petites catégories aux compétitions est aussi un bon présage pour avoir des sélections nationales performantes ?
Le nouveau directeur technique national est un visionnaire. Il y a quatre mois en compagnie de Sir Parfait Adjivon, j’avais amené une équipe nationale au Mali. Nous sommes revenus deuxième de ce tournoi derrière une équipe américaine. Cette équipe est toujours là en dehors de quatre ou cinq joueurs qui se sont expatriés. Continuons sur cette lancée, mais si le ministère des moyens ne met pas les moyens à la disposition de l’équipe nationale, le Sénégal va rester derrière.
Il y a eu les journées de concertations qui avaient été initiées il ya quelques années par le ministère. Est-ce que la tutelle est en train d’appliquer les conclusions et les recommandations de cette rencontre ?
J’ai assisté au moins à quatre consultations depuis l’avènement du ministre Youssoupha Ndiaye. Tous les dossiers constitués sont au ministère des sports et classés dans les tiroirs.
Quels sont, selon vous, les priorités auxquelles le département des sports doit s’intéresser pour rendre plus performant le basket sénégalais ?
Il faut qu’il dégage les moyens et les mettre à la disposition de la fédération qui va bien les gérer et mettre les entraîneurs dans de très bonnes conditions.
Est-ce que ce n’est pas trop demander au ministère d’autant plus les fédérations doivent aussi s’employer à rechercher les moyens de leur fonctionnement ?
Je dis non. La Fédération est composée de personnes qui sont des Sénégalais. Il y a plan de travail qui a été dégagé. Le ministère a un budget n’a qu’à les appliquer.
Le ministère gère d’autres fédérations, est ce que la fédération de basket ne doit pas trouver elle-même, d’autres possibilités de rechercher les moyens ?
.Je suis d’accord que quand on vous nomme à un poste et comme président de fédération, vous devrez avoir une carte de visite très large et aller faire vos propres contacts à l’image de feu Ibrahima Diagne, ancien président de la Fédération. Il n’a jamais attendu le soutien du ministère des Sports et allait souvent au-devant de la scène pour la recherche des moyens pour le basket.
Comment jugez vous le niveau actuel du basket sénégalais ?
Il est bon parce que nous avons de très bons techniciens, des joueurs volontaires qui ont été formés depuis la base. Ce défaut de techniques que l’on avait il y a quatre n’existe plus. Il y a des équipes qui marquent maintenant 70 à 75 points. Cela est dû à la bonne technique individuelle et collective de nos équipes. On parle aussi souvent de la prestation de joueurs qui se sont expatriées.
Quel est votre avis sur les équipes et le déroulement du championnat ?
Il est bon. Je suis un technicien et mes intuitions me trompent rarement. Chez les hommes, je pense que le Duc et la Douane pourront terminer à la première et à la deuxième place. Chez les dames, il y a le Diaraf et le Duc qui arrivent en force.
Omar DIAW