Le Sénégal a suspendu dimanche la mesure d’extradition de l’ancien Président tchadien Hissène Habré vers son pays, sur demande du Haut commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme, Navi Pillay, a indiqué le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Madické Niang.
Mme Pillay a « exhorté » ce dimanche 9 juillet 2011 le Sénégal à « revoir sa décision » de renvoyer l’ex-président tchadien Hissène Habré dans son pays, prévenant que cette extradition pourrait constituer « une violation du droit international ».
Sa voix est venue s’ajouter au concert de désapprobations suscité par la décision de l’Etat sénégalais avec en première ligne les organisations de défense des droits de l’homme et les avocats de l’ancien homme fort de Ndjaména qui invoquent l’existence de la peine de mort au Tchad.
‘’Le Sénégal suspend la mesure d’expulsion qui a été prise à l’endroit de M. Hissène Habré compte tenu de la demande faite par Madame le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme’’, a dit Madické Niang, sur les antennes de la RTS (Radiodiffusion Télévision sénégalaise, publique).
Selon lui, ‘’le Sénégal entend engager immédiatement des consultations avec les Nations unies, l’Union africaine (UA) et la communauté internationale pour qu’une solution puisse intervenir rapidement’’.
A cet égard, Madické Niang a rappelé que l’arrêté de la Cour de la justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ‘’interdit’’ au Sénégal ‘’de juger Hissène Habré.
Cette Cour ‘’suggère’’ en même temps ‘’la création d’une juridiction spéciale’’, a rappelé M. Niang selon qui c’est une ‘’solution inacceptable pour le Sénégal, qui s’était engagé à faire juger Hissène Habré par ses propres juridictions et magistrats et non par une nouvelle juridiction dont les fondements sont discutables’’.
Le gouvernement sénégalais avait pris vendredi dernier la décision d’extrader lundi l’ex-président tchadien vers son pays. Hissène Habré vit à Dakar depuis son éviction du pouvoir en 1990 par Idriss Déby, actuel président du Tchad.
Il est accusé de plusieurs milliers d’assassinats politiques et de torture systématique pendant les huit années de sa présidence (1982 à 1990), des violations qualifiées de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture.
La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA qui a tenu sa 17ème session ordinaire à Malabo, en Guinée Equatoriale, les 30 juin et 1er juillet, a réitéré son invite au Sénégal de juger M. Habré ou de l’extrader.
Ferloo avec Aps
Mme Pillay a « exhorté » ce dimanche 9 juillet 2011 le Sénégal à « revoir sa décision » de renvoyer l’ex-président tchadien Hissène Habré dans son pays, prévenant que cette extradition pourrait constituer « une violation du droit international ».
Sa voix est venue s’ajouter au concert de désapprobations suscité par la décision de l’Etat sénégalais avec en première ligne les organisations de défense des droits de l’homme et les avocats de l’ancien homme fort de Ndjaména qui invoquent l’existence de la peine de mort au Tchad.
‘’Le Sénégal suspend la mesure d’expulsion qui a été prise à l’endroit de M. Hissène Habré compte tenu de la demande faite par Madame le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme’’, a dit Madické Niang, sur les antennes de la RTS (Radiodiffusion Télévision sénégalaise, publique).
Selon lui, ‘’le Sénégal entend engager immédiatement des consultations avec les Nations unies, l’Union africaine (UA) et la communauté internationale pour qu’une solution puisse intervenir rapidement’’.
A cet égard, Madické Niang a rappelé que l’arrêté de la Cour de la justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ‘’interdit’’ au Sénégal ‘’de juger Hissène Habré.
Cette Cour ‘’suggère’’ en même temps ‘’la création d’une juridiction spéciale’’, a rappelé M. Niang selon qui c’est une ‘’solution inacceptable pour le Sénégal, qui s’était engagé à faire juger Hissène Habré par ses propres juridictions et magistrats et non par une nouvelle juridiction dont les fondements sont discutables’’.
Le gouvernement sénégalais avait pris vendredi dernier la décision d’extrader lundi l’ex-président tchadien vers son pays. Hissène Habré vit à Dakar depuis son éviction du pouvoir en 1990 par Idriss Déby, actuel président du Tchad.
Il est accusé de plusieurs milliers d’assassinats politiques et de torture systématique pendant les huit années de sa présidence (1982 à 1990), des violations qualifiées de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture.
La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA qui a tenu sa 17ème session ordinaire à Malabo, en Guinée Equatoriale, les 30 juin et 1er juillet, a réitéré son invite au Sénégal de juger M. Habré ou de l’extrader.
Ferloo avec Aps