Moustafa Abdeldjalil a précisé toutefois que M. Younès avait été tué avant qu'il ne soit interrogé.
Le chef du CNT a ajouté que le chef du groupe armé qui a tué M. Younès avait été arrêté, sans donner plus de précisions.
Environ une heure auparavant, les rebelles annonçaient que Abdelfattah Younès était rappelé des lignes de front. Les insurgés n'avaient pas donné les raisons de ce rappel.
Mais M. Younès, ex-ministre libyen de la Sécurité qui a fait défection pour rejoindre la rébellion en février, serait soupçonné d'avoir mené des discussions secrètes avec le régime de Mouammar Kadhafi.
Auparavant, un responsable du CNT a indiqué que M. Younès se trouvait à Benghazi, précisant que ce dernier était insatisfait de la situation sur le terrain des opérations et que des responsables tentaient de le persuader d'y retourner.
Le domicile d'Abdelfattah Younès à Benghazi était gardé jeudi par des soldats qui bloquaient la rue.
Abdelfattah Younès était présenté, avant sa défection, comme le numéro deux du régime du colonel Kadhafi. Il occupait notamment les fonctions de ministre de l'Intérieur.
Il avait participé au coup d'État qui avait porté le colonel Kadhafi au pouvoir en 1969.
M. Younès s'était rallié très tôt aux insurgés après le début du mouvement de contestation, le 15 février, et occupait depuis d'importantes responsabilités militaires.
Explosions à Tripoli
Par ailleurs, au moins trois puissantes explosions ont secoué jeudi soir le centre de Tripoli, juste après l'annonce de la mort de M. Younès.
Deux explosions ont été ressenties vers 22 h 20 locale (20 h 20 GMT), suivies d'une autre quelques minutes plus tard, tandis que des avions survolaient la capitale.
Radio-Canada.ca avecAgence France Presse et Reuters