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Le député libéral El Hadji Malick Guèye, menacé de mort par le frère du directeur de l’Isra

SUITE A SA SORTIE DANS LES COLONNES DE L’AS

Waly Diouf, frère du directeur de l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole (Isra), a comparu hier devant la barre du Tribunal correctionnel. Il est poursuivi pour menace de mort par le député libéral El Hadji Malick Guèye. Ceci fait suite à la sortie du député dans les colonnes de L’As, fustigeant la gestion de la campagne arachidière et des produits destinés aux agriculteurs qui se sont trouvés en vente dans le marché parallèle. Le conseil de la partie civile a demandé 10 millions de dommages et intérêts, tandis que la défense a plaidé la relaxe. Délibéré le 9 novembre prochain.


Rédigé par leral.net le Mercredi 27 Octobre 2010 à 14:14 | | 0 commentaire(s)|

Le député libéral El Hadji Malick Guèye, menacé de mort par le frère du directeur de l’Isra
La bataille de positionnement dans les rangs du Pds glisse maintenant dans le terrain judiciaire. Dans une sortie faite dans les colonnes de L’As, le député libéral El hadji Malick Guèye a fustigé la gestion de la campagne arachidière, et les produits dérivés (engrais, semences et produits phytosanitaires) trouvés à la vente dans le marché parallèle alors qu’ils étaient destinés aux paysans. Cette pratique peu orthodoxe, dénoncée par le député n’a pas plu à certains des proches du directeur de l’Isra, Macoumba Diouf. En effet, Waly Diouf le frère de ce dernier s’est senti offensé par ces déclarations qui, selon lui, visent à anéantir son frère, « rival politique du député à Latmingué et apprécié par les populations ».

Selon Waly Diouf, le député ne fait plus l’unanimité auprès des siens, et c’est la raison pour laquelle il use de tous les moyens pour déstabiliser son frère. Pour lui, Macoumba Diouf aide les jeunes de sa localité à s’en sortir, tout le contraire du député qui passe tout son temps à faire le tour de la presse pour dénigrer ses frères libéraux. En fait, tout est parti de l’invitation du député par Babou Dramé pour dit-il discuter de la campagne arachidière, suite à sa sortie. Un prétexte, semble-t-il pour ferrer le député, car une fois dans le bureau, Dramé lui a montré l’article en question.
Dans la foulée, Waly Diouf rejoint les deux hommes dans la discussion. Prenant la défense de son frère, Waly Diouf affirme que Malick Guèye a perdu sa légitimité à Latmingué au profit de son frère Macoumba, et c’est ce qui le rend jaloux. Une discussion qui prend vite les allures d’une dispute et des propos aigres-doux sont échangés entre les frères libéraux. C’est ainsi que Waly Diouf a empoigné El Hadji Malick si l’on en croit les propos du député, avant de le menacer de mort.

Des allégations démenties à la barre du Tribunal par Waly Diouf qui, indique n’avoir jamais proféré d’injures, encore moins de menaces à l’égard de Malick Guèye. D’ailleurs, d’après les témoins (Dramé et Doumbouya) « il n’y a pas eu de menace ». Le conseil de la partie civile a affirmé que son client n’a fait que son rôle de citoyen, d’élu du peuple qui défend les intérêts de son pays en dénonçant les fraudes, et c’est ce qui n’a pas plu à ces derniers. Il a demandé 10 millions de dommages et intérêts pour son client.

Le conseil de la défense a pris son contre-pied en signalant qu’il n’y a aucune charge sérieuse contre son client ; ni dans l’enquête préliminaire, ni à la barre du Tribunal. L’avocat a demandé de ce fait la relaxe de son client et de débouter la constitution de partie civile du député. À noter que le procureur s’est rapporté à la décision du Tribunal. Délibéré le 9 novembre prochain.

Moussa CISS (Stagiaire) l'asquotidien

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