Le doublé de Jordan Ayew place l’OM devant un cruel dilemme

« L’impatience, d’accord, mais le foot, c’est sur le terrain. C’est quand on est sur le terrain, en match, qu’il faut être bon. Et si on est bon, on joue. » Voilà ce que déclarait Élie Baup jeudi à propos de Jordan Ayew. Message reçu cinq sur cinq par l’attaquant ghanéen qui a réalisé l’une de ses prestations les plus abouties sous les couleurs de l’OM face au Sheriff Tiraspol. La Provence lui a attribué un 8 et son doublé a permis aux siens de repartir de Moldavie la victoire en poche.

Mais si le cadet des frères Ayew a réalisé un match intéressant, certaines de ses lacunes ont encore sauté aux yeux. Son comportement sur le terrain est loin d’être exemplaire et sa faculté à s’énerver pour rien risque de lui jouer bien des tours cette saison. Face à Tiraspol, il a évité le rouge de peu, d’autant que les joueurs moldaves ont rapidement compris la faiblesse du Marseillais. Autre problème, trop de touches de balle et de mauvais choix ce qui a eu tendance à ralentir le jeu offensif de l’OM. S’il a prouvé qu’il savait répondre présent au niveau de l’efficacité, il a clairement du travail à réaliser au niveau du jeu.

Son doublé réalisé en toute fin de mercato, au moment même où Reading et plusieurs écuries anglaises sont prêtes à fondre sur lui, risque de mettre les dirigeants marseillais devant un cruel dilemme. À savoir dégager des liquidités pour favoriser l’arrivée d’autres joueurs en profitant de l’intérêt porté à leur jeune talent ou bien faire confiance à un joueur pétri de talent, mais à la personnalité difficile ? Réponse d’ici le 4 septembre et la fin du mercato estival mais d’ici là, le joueur pourrait sortir du silence pour s’offrir une déclaration digne de celle du mois dernier où il avait clairement demandé un rôle de titulaire.