« DECLARATION Atteinte à la sûreté de l’Etat (art. 80 du CP), conspiration, complot (art. 72), excitation à la guerre civile (art. 79), atteinte aux institutions, manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves (art. 80) » Nous voici au lendemain du 19 mars 2011, alors que s’est-il passait monsieur le ministre?
Tentative de Coup d’État au Sénégal : Voici le substrat du message du ministre de la Justice. « Sur demande du Gouvernement, j’ai saisi le Procureur de la République près le Tribunal Régional hors-classe de Dakar à l’effet de prendre des mesures conservatoires et de requérir l’ouverture d’une information contre certains individus qui, par conspiration matérialisée par des réunions et par constitution d’armes et de matériel de sabotage, ont décidé de créer des troubles graves en certains endroits de Dakar, le 19 mars 2011, anniversaire de l’Alternance. L’objectif avoué des comploteurs est de créer des troubles pour amener les citoyens à sortir massivement dans les rues, créer des désordres et des violences pour le renversement du régime. »
En d’autres moments et venant de Sénégalais hors du camp présidentiel, Me Wade aurait sans doute déclaré, que l’image du Sénégal a été ternie par des oiseaux de mauvais augures. Mais Dieu fait bien les choses, c’est un de ses ministres et non des moindres, qui a sali l’exception sénégalaise, à savoir : le seul pays africain ou l’un des rares d’Afrique, à n’avoir pas connu de coup d’Etat véritable depuis son indépendance. Voilà qu’aujourd’hui, ce sont les autorités de l’Etat qui se rendent ridicules en annonçant une tentative de coup d’Etat, fondée sur des arguments si légers, qui ne pourraient même pas convaincre un adolescent, tellement que les éléments avancés et la composition des auteurs dudit coup d’Etat sont renversants et enfantins. Par exemple, en quoi la narration ci-après du ministre de la justice, signifierait des éléments constitutifs, d’un coup d’Etat, jugez-en vous-mêmes : « Seulement, voilà que des informations précises et concordantes nous sont parvenues, faisant état de différentes réunions organisées par les jeunes de Benno Siggil Sénégal, des groupements d’artistes, mouvements étudiants et leaders politiques, respectivement au Centre Social des Parcelles Assainies. C’est ainsi que deux réunions se sont tenues, les 13 et 17 mars 2011 de 16h00 à 19h00, respectivement, au Centre Social des Parcelles Assainies et au Siège du Mouvement Tekki sis à la Patte d’Oie sous la présidence de M. Cheikh NDAO responsable des fans club de Walf fadjrï et Moustapha Ndiarré FAYE, responsable dans Mouvement National des Etudiants Socialistes (MNES), en présence d’une vingtaine de responsables de mouvements de Jeunes parmi lesquels Thérèze Faye, Arona Seck, Hervé MBalo, Cheikh Bamba, Ibrahima Ba, Demba Seydi, Cheikh NDao, Bouba Diakité, à l’effet de planifier un dispositif précis de subversion active et de déstabilisation des Institutions par la violence. »
Mais s’il était si convaincu des faits, pourquoi n’a-t-il pas attendu alors, le début d’exécution de l’opération pour les prendre sur les fait et la main dans le sac ? Où dans le monde entier a-t-on noté, un coup d’Etat s’exécuter avec l’absence totale d’unités militaires fortement armées ? Comment peut-on opérer logiquement, un coup d’Etat, où les centres névralgiques de l’administration du pays ne sont pas visés, nulle part dans le dispositif, par les auteurs ? Franchement si le ridicule tuait dans notre pays, nos autorités ne seraient plus de ce monde il y a fort longtemps ! L’annonce de cette information dans le fond et la forme, n’est rien d’autre, qu’une farce de mauvais goût, qui s’est transformée en fin de compte pour son auteur, toute honte bue, en un désaveu cinglant, par la libération en catimini tous les incriminés.
Dans cette affaire, au-delà du ministre de la Justice qui devrait dans les règles républicaines bien établies, démissionner de son poste, sinon se faire virer sans délai du gouvernement. Au fond d’ailleurs, c’est l’ensemble des dirigeants de l’Etat sans aucune exception, qui sont ridicules et légers, en adoptant un profil bas devant cette énorme bourde, soi-disant tentative de coup d’Etat. Et par ailleurs, il faut le souligner, le ministre de la Justice a outrepassé ses fonctions en se substituant à son collègue de l’Intérieur qui, en principe est en charge des questions de sécurité intérieure, si toutefois, il n’est pas absent du territoire et, il ne l’était pas du tout. Tout ceci montre à suffisance, l’absence notoire d’autorité de l’Etat dans le pays, ce qui installe une confusion extraordinaire des rôles dans le Sénégal sous l’alternance, où nul ne sait plus, qui doit faire quoi. Cette absence d’autorité induit une insécurité publique qui pourrait nous conduire vers une situation grosse de danger, aux conséquences imprévisibles et incalculables pour les citoyens qui ont besoin de quiétude.
Voilà dans une certaine mesure, ce que cela coûte d’avoir à la tête de notre pays des hommes « d’Etat » tout à fait irresponsables, qui jouent avec la sécurité du pays et des citoyens. L’attitude du ministre de la Justice qui visait à semer le trouble et le doute dans l’esprit des populations, devrait être l’occasion pour tous les Sénégalais de bonne foi épris de paix et de justice, de la condamner unanimement avec la dernière énergie et sans réserve. C’est bien heureux qu’il ait échoué dans sa manœuvre car, les jeunes qui ont été accusés avec autant de légèreté par de vulgaires délateurs, pour des faits qualifiés de graves, mais tout à fait infondés, pourraient payer cher notamment par leur vie ou des condamnations sévères de plusieurs années d’emprisonnement. C’est monstrueux et irresponsable venant d’un ministre de la République !
Ce coup de bluff du ministre et l’arrestation de ces jeunes, portent encore un coup dur à l’équité et l’impartialité de notre Justice. Cela fait assurément d’elle, un objet manipulable à souhait entre les mains de sa tutelle, qui en use comme bon lui semble, en faisant fi des lois et règlements de la République. Quelle honte pour notre pays ! Et au-delà de tout ceci, le citoyen est placé dans une situation d’insécurité ambiante, qui fait de lui un homme vulnérable et exposé à d’énormes risques, parce que sans défense et à la merci de n’importe quel ministre, qui pourrait l’accuser sans aucune preuve matérielle, de n’importe quoi, comme c’est le cas avec ces jeunes. Voici des citoyens qui ont croupi en prison à tort, en lieu et place de leur accusateur, qui devait justement y être, pour avoir porté atteinte à leur honorabilité, leur dignité et leur liberté, sur la base d’arguments fallacieux et absolument boiteux.
A mon avis, les Organisations de défense des droits humains devraient logiquement prendre en charge ce cas d’école, qui prend l’allure d’excès ou de déni de justice dans notre pays. C’est un précédent grave et dangereux, d’accuser gratuitement des citoyens à tort et à travers, parce qu’on est ministre, sans courir aucun risque par la suite ! Je pense que les concernés, assistés par des avocats volontaires qui ont soif de justice et les organisations de droits de l’homme, devraient porter plainte à l’encontre du ministre de la Justice, pour qu’il fournisse devant le Tribunal, les preuves matérielles de ses allégations mensongères.
Notre pays tend à devenir, s’il ne l’est pas déjà, une jungle où les autorités étatiques sont devenues de véritables fauves dangereuses, qui constituent un danger permanent pour le reste de la population sénégalaise, en s’attaquant délibérément aux citoyens. Alors, bénéficiant d’une impunité presque totale, ceux qui nous gouvernent, se croient tout permis. Alors trop c’est trop ! Et halte aux dérives autoritaires !
Nous populations victimes d’exactions et de toutes sortes d’injustice, devrions mettre fin à cette division et dispersion artificielle et superficielle, entretenues par les uns et les autres, sur des bases subjectives et parfois opportunistes. Cette pratique néfaste ne fait que fragiliser les forces en lutte pour le même objectif, surtout quand on sait que le pays court un danger imminent il ne devrait pas y avoir de la place pour des querelles et luttes internes entre ceux qui visent le même but. L’heure est présentement au rassemblement le plus largement possible des forces vives et de progrès, pour mettre un terme aux souffrances des populations et, non à la dispersion dans de multiples entités peu viables et parfois à elles seules, sont insignifiantes. Si réellement, nous voulons bouter dehors Me Wade et son régime, il va falloir cesser de classer le peuple sénégalais en genres et générations à part et en diverses chapelles, qui, somme toute, donne un sursis ou des chances à Me Wade, de prolonger davantage son régime, qui est une véritable prison dans les temps qui courent pour les populations sénégalaises, de tous genres, de tous âges et de toutes conditions, confondus. Soyons réalistes et pragmatiques, en nous unissant tous autour de l’essentiel pour la même cause, si notre objectif et unique but, c’est honnêtement de sauver notre pays, lui qui est embarqué dans un navire qui tangue vers des eaux troubles et conduit de surcroit, par un capitaine, dépourvu de boussole.
Nous avons la chance aujourd’hui de disposer de la Charge de gouvernance démocratique, issue des conclusions des Assises nationales, ce qui nous fait l’économie demain, de chercher un programme de gouvernement et la création de nouvelles institutions, ce que les Assises ont déjà fait pour nous. Par conséquent, le problème de l’opposition patriotique au régime libéral, c’est l’union de toutes les forces vives opposées au régime en place, dans laquelle, seul l’intérêt général du peuple sénégalais devra prévaloir et où, nous devons bannir l’idée d’exclusion fondée sur un subjectivisme qui ferme les yeux sur la réalité sociologique de notre nation d’une part et universelle, d’autre part. Je veux dire par là, que nous avons besoin de toutes les forces vives issues de toutes les générations, de tous les genres, des politiques, des mouvements citoyens, de la société civile globalement, en somme, les meilleurs éléments constitutifs de la nation sénégalaise, pour sa transformation sociale positive. La seule condition sine qua non exigée de tous, devrait être l’engagement ferme autour de la Charte de gouvernance démocratique et l’application sans réserve des conclusions des Assises nationales, pour la refondation de notre pays sur des bases solides et consensuelles. Toute autre démarche est à mes yeux une perte de temps, qui retarderait l’avènement d’un autre régime libérateur des énergies et des ressources humaines, conforme à nos vœux ardents, tant souhaité et pour lequel, bon nombre d’entre nous, se battent depuis fort longtemps. Le 19 mars dernier nous donne des lueurs d’espoir que notre peuple est capable, s’il est uni de relever les défis et d’atteindre les objectifs qu’il vise et les Assises nationales en sont une preuve irréfutable.
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com
Tentative de Coup d’État au Sénégal : Voici le substrat du message du ministre de la Justice. « Sur demande du Gouvernement, j’ai saisi le Procureur de la République près le Tribunal Régional hors-classe de Dakar à l’effet de prendre des mesures conservatoires et de requérir l’ouverture d’une information contre certains individus qui, par conspiration matérialisée par des réunions et par constitution d’armes et de matériel de sabotage, ont décidé de créer des troubles graves en certains endroits de Dakar, le 19 mars 2011, anniversaire de l’Alternance. L’objectif avoué des comploteurs est de créer des troubles pour amener les citoyens à sortir massivement dans les rues, créer des désordres et des violences pour le renversement du régime. »
En d’autres moments et venant de Sénégalais hors du camp présidentiel, Me Wade aurait sans doute déclaré, que l’image du Sénégal a été ternie par des oiseaux de mauvais augures. Mais Dieu fait bien les choses, c’est un de ses ministres et non des moindres, qui a sali l’exception sénégalaise, à savoir : le seul pays africain ou l’un des rares d’Afrique, à n’avoir pas connu de coup d’Etat véritable depuis son indépendance. Voilà qu’aujourd’hui, ce sont les autorités de l’Etat qui se rendent ridicules en annonçant une tentative de coup d’Etat, fondée sur des arguments si légers, qui ne pourraient même pas convaincre un adolescent, tellement que les éléments avancés et la composition des auteurs dudit coup d’Etat sont renversants et enfantins. Par exemple, en quoi la narration ci-après du ministre de la justice, signifierait des éléments constitutifs, d’un coup d’Etat, jugez-en vous-mêmes : « Seulement, voilà que des informations précises et concordantes nous sont parvenues, faisant état de différentes réunions organisées par les jeunes de Benno Siggil Sénégal, des groupements d’artistes, mouvements étudiants et leaders politiques, respectivement au Centre Social des Parcelles Assainies. C’est ainsi que deux réunions se sont tenues, les 13 et 17 mars 2011 de 16h00 à 19h00, respectivement, au Centre Social des Parcelles Assainies et au Siège du Mouvement Tekki sis à la Patte d’Oie sous la présidence de M. Cheikh NDAO responsable des fans club de Walf fadjrï et Moustapha Ndiarré FAYE, responsable dans Mouvement National des Etudiants Socialistes (MNES), en présence d’une vingtaine de responsables de mouvements de Jeunes parmi lesquels Thérèze Faye, Arona Seck, Hervé MBalo, Cheikh Bamba, Ibrahima Ba, Demba Seydi, Cheikh NDao, Bouba Diakité, à l’effet de planifier un dispositif précis de subversion active et de déstabilisation des Institutions par la violence. »
Mais s’il était si convaincu des faits, pourquoi n’a-t-il pas attendu alors, le début d’exécution de l’opération pour les prendre sur les fait et la main dans le sac ? Où dans le monde entier a-t-on noté, un coup d’Etat s’exécuter avec l’absence totale d’unités militaires fortement armées ? Comment peut-on opérer logiquement, un coup d’Etat, où les centres névralgiques de l’administration du pays ne sont pas visés, nulle part dans le dispositif, par les auteurs ? Franchement si le ridicule tuait dans notre pays, nos autorités ne seraient plus de ce monde il y a fort longtemps ! L’annonce de cette information dans le fond et la forme, n’est rien d’autre, qu’une farce de mauvais goût, qui s’est transformée en fin de compte pour son auteur, toute honte bue, en un désaveu cinglant, par la libération en catimini tous les incriminés.
Dans cette affaire, au-delà du ministre de la Justice qui devrait dans les règles républicaines bien établies, démissionner de son poste, sinon se faire virer sans délai du gouvernement. Au fond d’ailleurs, c’est l’ensemble des dirigeants de l’Etat sans aucune exception, qui sont ridicules et légers, en adoptant un profil bas devant cette énorme bourde, soi-disant tentative de coup d’Etat. Et par ailleurs, il faut le souligner, le ministre de la Justice a outrepassé ses fonctions en se substituant à son collègue de l’Intérieur qui, en principe est en charge des questions de sécurité intérieure, si toutefois, il n’est pas absent du territoire et, il ne l’était pas du tout. Tout ceci montre à suffisance, l’absence notoire d’autorité de l’Etat dans le pays, ce qui installe une confusion extraordinaire des rôles dans le Sénégal sous l’alternance, où nul ne sait plus, qui doit faire quoi. Cette absence d’autorité induit une insécurité publique qui pourrait nous conduire vers une situation grosse de danger, aux conséquences imprévisibles et incalculables pour les citoyens qui ont besoin de quiétude.
Voilà dans une certaine mesure, ce que cela coûte d’avoir à la tête de notre pays des hommes « d’Etat » tout à fait irresponsables, qui jouent avec la sécurité du pays et des citoyens. L’attitude du ministre de la Justice qui visait à semer le trouble et le doute dans l’esprit des populations, devrait être l’occasion pour tous les Sénégalais de bonne foi épris de paix et de justice, de la condamner unanimement avec la dernière énergie et sans réserve. C’est bien heureux qu’il ait échoué dans sa manœuvre car, les jeunes qui ont été accusés avec autant de légèreté par de vulgaires délateurs, pour des faits qualifiés de graves, mais tout à fait infondés, pourraient payer cher notamment par leur vie ou des condamnations sévères de plusieurs années d’emprisonnement. C’est monstrueux et irresponsable venant d’un ministre de la République !
Ce coup de bluff du ministre et l’arrestation de ces jeunes, portent encore un coup dur à l’équité et l’impartialité de notre Justice. Cela fait assurément d’elle, un objet manipulable à souhait entre les mains de sa tutelle, qui en use comme bon lui semble, en faisant fi des lois et règlements de la République. Quelle honte pour notre pays ! Et au-delà de tout ceci, le citoyen est placé dans une situation d’insécurité ambiante, qui fait de lui un homme vulnérable et exposé à d’énormes risques, parce que sans défense et à la merci de n’importe quel ministre, qui pourrait l’accuser sans aucune preuve matérielle, de n’importe quoi, comme c’est le cas avec ces jeunes. Voici des citoyens qui ont croupi en prison à tort, en lieu et place de leur accusateur, qui devait justement y être, pour avoir porté atteinte à leur honorabilité, leur dignité et leur liberté, sur la base d’arguments fallacieux et absolument boiteux.
A mon avis, les Organisations de défense des droits humains devraient logiquement prendre en charge ce cas d’école, qui prend l’allure d’excès ou de déni de justice dans notre pays. C’est un précédent grave et dangereux, d’accuser gratuitement des citoyens à tort et à travers, parce qu’on est ministre, sans courir aucun risque par la suite ! Je pense que les concernés, assistés par des avocats volontaires qui ont soif de justice et les organisations de droits de l’homme, devraient porter plainte à l’encontre du ministre de la Justice, pour qu’il fournisse devant le Tribunal, les preuves matérielles de ses allégations mensongères.
Notre pays tend à devenir, s’il ne l’est pas déjà, une jungle où les autorités étatiques sont devenues de véritables fauves dangereuses, qui constituent un danger permanent pour le reste de la population sénégalaise, en s’attaquant délibérément aux citoyens. Alors, bénéficiant d’une impunité presque totale, ceux qui nous gouvernent, se croient tout permis. Alors trop c’est trop ! Et halte aux dérives autoritaires !
Nous populations victimes d’exactions et de toutes sortes d’injustice, devrions mettre fin à cette division et dispersion artificielle et superficielle, entretenues par les uns et les autres, sur des bases subjectives et parfois opportunistes. Cette pratique néfaste ne fait que fragiliser les forces en lutte pour le même objectif, surtout quand on sait que le pays court un danger imminent il ne devrait pas y avoir de la place pour des querelles et luttes internes entre ceux qui visent le même but. L’heure est présentement au rassemblement le plus largement possible des forces vives et de progrès, pour mettre un terme aux souffrances des populations et, non à la dispersion dans de multiples entités peu viables et parfois à elles seules, sont insignifiantes. Si réellement, nous voulons bouter dehors Me Wade et son régime, il va falloir cesser de classer le peuple sénégalais en genres et générations à part et en diverses chapelles, qui, somme toute, donne un sursis ou des chances à Me Wade, de prolonger davantage son régime, qui est une véritable prison dans les temps qui courent pour les populations sénégalaises, de tous genres, de tous âges et de toutes conditions, confondus. Soyons réalistes et pragmatiques, en nous unissant tous autour de l’essentiel pour la même cause, si notre objectif et unique but, c’est honnêtement de sauver notre pays, lui qui est embarqué dans un navire qui tangue vers des eaux troubles et conduit de surcroit, par un capitaine, dépourvu de boussole.
Nous avons la chance aujourd’hui de disposer de la Charge de gouvernance démocratique, issue des conclusions des Assises nationales, ce qui nous fait l’économie demain, de chercher un programme de gouvernement et la création de nouvelles institutions, ce que les Assises ont déjà fait pour nous. Par conséquent, le problème de l’opposition patriotique au régime libéral, c’est l’union de toutes les forces vives opposées au régime en place, dans laquelle, seul l’intérêt général du peuple sénégalais devra prévaloir et où, nous devons bannir l’idée d’exclusion fondée sur un subjectivisme qui ferme les yeux sur la réalité sociologique de notre nation d’une part et universelle, d’autre part. Je veux dire par là, que nous avons besoin de toutes les forces vives issues de toutes les générations, de tous les genres, des politiques, des mouvements citoyens, de la société civile globalement, en somme, les meilleurs éléments constitutifs de la nation sénégalaise, pour sa transformation sociale positive. La seule condition sine qua non exigée de tous, devrait être l’engagement ferme autour de la Charte de gouvernance démocratique et l’application sans réserve des conclusions des Assises nationales, pour la refondation de notre pays sur des bases solides et consensuelles. Toute autre démarche est à mes yeux une perte de temps, qui retarderait l’avènement d’un autre régime libérateur des énergies et des ressources humaines, conforme à nos vœux ardents, tant souhaité et pour lequel, bon nombre d’entre nous, se battent depuis fort longtemps. Le 19 mars dernier nous donne des lueurs d’espoir que notre peuple est capable, s’il est uni de relever les défis et d’atteindre les objectifs qu’il vise et les Assises nationales en sont une preuve irréfutable.
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com