Le « ndigueul » a toujours accompagné les élections au Sénégal. Les Khalifs généraux se sont toujours exprimé sur la chose politique en indiquant à leurs disciples le bon choix. Le premier président du Sénégal ne pouvait l’être sans ce fameux ndigueul des chefs religieux de l’époque. Nous voulons nommer Serigne Babacar Sy et Serigne Fallou Mbacké. Pourtant Léopold Sédar Senghor était comme son nom l’indique un catholique. Mais les préoccupations de ces marabouts étaient ailleurs. Tout ce qui incombait à leurs yeux, c’est la prise en compte des préoccupations des sénégalais et le président Poète incarnait cette vision.
Après Senghor, Abdou Diouf eut droit aux mêmes faveurs. En 1988, qui ne se souvient pas de la fameuse phrase de Cheikh Abdoul Ahat Mbacké alors khalif général des mourides. Le marabout avait mis en garde tout mouride contre toute violation de son « ndigueul » en faveur du candidat du parti socialiste. Le résultat, Abdou Diouf prend le dessus sur Abdoulaye Wade qui a du s’appuyer cinq ans après sur le soutien des moustarchidines pour donner du fil à retordre à son adversaire de toujours. Toutefois, il ne tirera pas son épingle du jeu car Diouf remporte le scrutin haut la main.
En 2000, les guides confessionnels s’y donnent à cœur joie. Les ndigueul pleuvent. Qui, pour soutenir Abdou Diouf, qui pour s’allier avec Wade qui était à sa 5e présidentielle. Nombreux sont les marabouts qui ont prédit la victoire d’Abdou Diouf qui ont dû revoir leur copie. Car Wade qui venait de boucler 26 ans d’opposition oblige Abdou Diouf à « tailler bavette » avec lui dans un second round. Le 19 mars 2000, l’opposant Wade devient le troisième président de la République du Sénégal. N’en déplaisent certains marabouts qui avaient juré une victoire sans fioriture à Diouf. C’est aussi le début de la fin. Pour les consignes de vote. Les sénégalais se détachent de ce joug des marabouts et comprennent qu’ils sont les seuls responsables de leurs destinées.
En 2007, le « ndigueul » semble renaitre de ses cendres. Cheikh Bethio se range du côté d’Abdoulaye Wade et exige de ses talibés un vote en faveur de Gorgui qui avait comme concurrent un certain Idrissa Seck dont la candidature a été soutenue par les…moustarchidines. Surprise, l’ancien premier ministre fait un beau score et devient la deuxième force politique du pays. D’aucuns trouvent qu’ils le doit à ce soutient de Serigne Moustapha Sy pendant que d’autres estiment que Wade a été réélu en 2007 grâce au vote des mourides. D’ailleurs, au lendemain de sa victoire, le président de la République a « rendu à César ce qui appartient à Cesar » en soutenant que les mourides ont fait de lui ce qu’il est devenu.
Ce qu’il a voulu récidiver en 2012. Mettant à profit le grand Magal de Touba, le président de la République a voulu toucher la corde sensible des mourides. Mais échec et mat… Touba semble avoir divorcé d’avec les Ndigueul. C’est en tout cas ce qu’a confié le porte-parole du Khalif général des Mourides aux journalistes. Selon Serigne Bass Abdou Khadre, aucun « ndigueul » ne sera donné. Emboitant le pas aux autorités religieuses de Touba, Cheikh Bethio Thioune assure qu'il ne soutiendra aucun candidat. Dans les autres familles religieuses, c’est le même mot d’ordre. Wade rentre bredouille de son séjour à Touba malgré l'opération de charme opéré sur place. Mais les autres candidats à la présidentielle ne sont pas mieux lotis. Le temps du ndigueul est révolu. A vos programmes pour convaincre les fidèles…
Après Senghor, Abdou Diouf eut droit aux mêmes faveurs. En 1988, qui ne se souvient pas de la fameuse phrase de Cheikh Abdoul Ahat Mbacké alors khalif général des mourides. Le marabout avait mis en garde tout mouride contre toute violation de son « ndigueul » en faveur du candidat du parti socialiste. Le résultat, Abdou Diouf prend le dessus sur Abdoulaye Wade qui a du s’appuyer cinq ans après sur le soutien des moustarchidines pour donner du fil à retordre à son adversaire de toujours. Toutefois, il ne tirera pas son épingle du jeu car Diouf remporte le scrutin haut la main.
En 2000, les guides confessionnels s’y donnent à cœur joie. Les ndigueul pleuvent. Qui, pour soutenir Abdou Diouf, qui pour s’allier avec Wade qui était à sa 5e présidentielle. Nombreux sont les marabouts qui ont prédit la victoire d’Abdou Diouf qui ont dû revoir leur copie. Car Wade qui venait de boucler 26 ans d’opposition oblige Abdou Diouf à « tailler bavette » avec lui dans un second round. Le 19 mars 2000, l’opposant Wade devient le troisième président de la République du Sénégal. N’en déplaisent certains marabouts qui avaient juré une victoire sans fioriture à Diouf. C’est aussi le début de la fin. Pour les consignes de vote. Les sénégalais se détachent de ce joug des marabouts et comprennent qu’ils sont les seuls responsables de leurs destinées.
En 2007, le « ndigueul » semble renaitre de ses cendres. Cheikh Bethio se range du côté d’Abdoulaye Wade et exige de ses talibés un vote en faveur de Gorgui qui avait comme concurrent un certain Idrissa Seck dont la candidature a été soutenue par les…moustarchidines. Surprise, l’ancien premier ministre fait un beau score et devient la deuxième force politique du pays. D’aucuns trouvent qu’ils le doit à ce soutient de Serigne Moustapha Sy pendant que d’autres estiment que Wade a été réélu en 2007 grâce au vote des mourides. D’ailleurs, au lendemain de sa victoire, le président de la République a « rendu à César ce qui appartient à Cesar » en soutenant que les mourides ont fait de lui ce qu’il est devenu.
Ce qu’il a voulu récidiver en 2012. Mettant à profit le grand Magal de Touba, le président de la République a voulu toucher la corde sensible des mourides. Mais échec et mat… Touba semble avoir divorcé d’avec les Ndigueul. C’est en tout cas ce qu’a confié le porte-parole du Khalif général des Mourides aux journalistes. Selon Serigne Bass Abdou Khadre, aucun « ndigueul » ne sera donné. Emboitant le pas aux autorités religieuses de Touba, Cheikh Bethio Thioune assure qu'il ne soutiendra aucun candidat. Dans les autres familles religieuses, c’est le même mot d’ordre. Wade rentre bredouille de son séjour à Touba malgré l'opération de charme opéré sur place. Mais les autres candidats à la présidentielle ne sont pas mieux lotis. Le temps du ndigueul est révolu. A vos programmes pour convaincre les fidèles…