‘’Le président de la République de Côte d’Ivoire a tenu à réserver sa première sortie, après sa prestation de serment, au Sénégal en raison des relations traditionnelles qui ont toujours existé entre le peuple ivoirien et le peuple sénégalais’’, indique la Présidence sénégalaise dans un communiqué.
Agé de 69 ans, M. Ouattara a officiellement prêté serment vendredi dernier, devenant le 4-ème président de la République de Côte d’Ivoire (son 5-ème chef d’Etat avec le défunt putschiste Robert Gueï). Cette cérémonie est intervenue après cinq mois de conflit postélectoral entretenu par son prédécesseur, Laurent Gbagbo.
Battu à la présidentielle du 28 novembre 2010, M. Gbagbo avait refusé de reconnaître sa défaite, avant d’engager un bras de fer qui s’est joué dans le sang et la terreur. Le 11 avril dernier, une action militaire d’envergure est venue à bout de sa résistance, au profit de M. Ouattara.
Dans la capitale sénégalaise, Alassane Dramane Ouattara se retrouve en terrain connu pour une double raison. Sa proximité avec le président Abdoulaye Wade qui l’a soutenu au moment de la crise, est de notoriété publique. Sur le plan politique, tous les deux dirigeants sont d’obédience libérale.
S’y ajoute que le nouveau chef d’Etat ivoirien a résidé à Dakar pendant qu’il était gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Il a été nommé à ce poste le 28 octobre 1988, à la suite du décès en fonction, 17 jours auparavant, de son compatriote Abdoulaye Fadiga.
M. Ouattara a prêté serment le 22 décembre 1988 comme gouverneur de la BCEAO. Il a engagé le 2 octobre 1989 la réforme de la politique monétaire et du crédit. Il a quitté la Banque centrale le 7 novembre 1990, pour occuper les fonctions de Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire.
Atteint par le grand âge et affecté par une crise multiforme, le président Félix Houphouët-Boigny faisait appel à cet économiste de mère ivoirienne et de père d’origine burkinabè. D’ailleurs, la nationalité de M. Ouattara sera un sujet de crispation politique ces 18 dernières années.
Le 7 décembre 1993, à la mort de Houphouët-Boigny, père-fondateur de l’Etat ivoirien, son successeur Henri Konan Bédié, qui était président de l’Assemblée nationale, ouvra une guerre sans merci, usant du concept d’"Ivoirité", pour écarter M. Ouattara des moyens d’accéder au pouvoir.
M. Bédié perdra le pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat, le 24 décembre 1999, qui a installé le général à la retraite Robert Gueï à sa place de deuxième président ivoirien. Des atermoiements politiques finirent par emporter le régime du putschiste, le 19 septembre 2002, rendant le pouvoir à Laurent Gbagbo, un syndicaliste, universitaire et opposant historique.
Ce dernier a connu quasiment le même sort, avec un peu plus de chance. Le général a été assassiné, alors que le professeur lui, s’en s’est tiré la vie sauve avant de se retrouver en prison dans le nord du pays, au fief de ses adversaires. Ainsi laisse-t-il le champ libre à son ennemi juré pour présider aux destinées de la Côte d’Ivoire.
Avec ses 21,4 millions habitants, la Côte d’Ivoire est le pays le plus peuplé de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) qui compte 93,6 millions de ressortissants.
La Côte d’Ivoire est aussi l’Etat membre le plus prospère, revendiquant un PIB de 10.925 milliards de FCFA sur le PIB de 32.637,2 milliards crédité à l’UEMOA. Ce pays accueillait également le plus de migrants de la sous-région.
L’Union compte huit membres que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. A l’instar de la communauté internationale, ces Etats membres ont reconnu la légitimité du président élu de Côte d’Ivoire, tout le long de la crise post-électorale.
D’ailleurs, M. Ouattara est attendu par la communauté pour de nouvelles nominations, un gouverneur à la BCEAO, un président à la Commission de l’UEMOA et un président à la BOAD, les principales institutions communes, alors que la redistribution de ces postes s’annonce âpre.
P.-S.
Agé de 69 ans, M. Ouattara a officiellement prêté serment vendredi dernier, devenant le 4-ème président de la République de Côte d’Ivoire (son 5-ème chef d’Etat avec le défunt putschiste Robert Gueï). Cette cérémonie est intervenue après cinq mois de conflit postélectoral entretenu par son prédécesseur, Laurent Gbagbo.
Battu à la présidentielle du 28 novembre 2010, M. Gbagbo avait refusé de reconnaître sa défaite, avant d’engager un bras de fer qui s’est joué dans le sang et la terreur. Le 11 avril dernier, une action militaire d’envergure est venue à bout de sa résistance, au profit de M. Ouattara.
Dans la capitale sénégalaise, Alassane Dramane Ouattara se retrouve en terrain connu pour une double raison. Sa proximité avec le président Abdoulaye Wade qui l’a soutenu au moment de la crise, est de notoriété publique. Sur le plan politique, tous les deux dirigeants sont d’obédience libérale.
S’y ajoute que le nouveau chef d’Etat ivoirien a résidé à Dakar pendant qu’il était gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Il a été nommé à ce poste le 28 octobre 1988, à la suite du décès en fonction, 17 jours auparavant, de son compatriote Abdoulaye Fadiga.
M. Ouattara a prêté serment le 22 décembre 1988 comme gouverneur de la BCEAO. Il a engagé le 2 octobre 1989 la réforme de la politique monétaire et du crédit. Il a quitté la Banque centrale le 7 novembre 1990, pour occuper les fonctions de Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire.
Atteint par le grand âge et affecté par une crise multiforme, le président Félix Houphouët-Boigny faisait appel à cet économiste de mère ivoirienne et de père d’origine burkinabè. D’ailleurs, la nationalité de M. Ouattara sera un sujet de crispation politique ces 18 dernières années.
Le 7 décembre 1993, à la mort de Houphouët-Boigny, père-fondateur de l’Etat ivoirien, son successeur Henri Konan Bédié, qui était président de l’Assemblée nationale, ouvra une guerre sans merci, usant du concept d’"Ivoirité", pour écarter M. Ouattara des moyens d’accéder au pouvoir.
M. Bédié perdra le pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat, le 24 décembre 1999, qui a installé le général à la retraite Robert Gueï à sa place de deuxième président ivoirien. Des atermoiements politiques finirent par emporter le régime du putschiste, le 19 septembre 2002, rendant le pouvoir à Laurent Gbagbo, un syndicaliste, universitaire et opposant historique.
Ce dernier a connu quasiment le même sort, avec un peu plus de chance. Le général a été assassiné, alors que le professeur lui, s’en s’est tiré la vie sauve avant de se retrouver en prison dans le nord du pays, au fief de ses adversaires. Ainsi laisse-t-il le champ libre à son ennemi juré pour présider aux destinées de la Côte d’Ivoire.
Avec ses 21,4 millions habitants, la Côte d’Ivoire est le pays le plus peuplé de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) qui compte 93,6 millions de ressortissants.
La Côte d’Ivoire est aussi l’Etat membre le plus prospère, revendiquant un PIB de 10.925 milliards de FCFA sur le PIB de 32.637,2 milliards crédité à l’UEMOA. Ce pays accueillait également le plus de migrants de la sous-région.
L’Union compte huit membres que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. A l’instar de la communauté internationale, ces Etats membres ont reconnu la légitimité du président élu de Côte d’Ivoire, tout le long de la crise post-électorale.
D’ailleurs, M. Ouattara est attendu par la communauté pour de nouvelles nominations, un gouverneur à la BCEAO, un président à la Commission de l’UEMOA et un président à la BOAD, les principales institutions communes, alors que la redistribution de ces postes s’annonce âpre.
P.-S.