Si la paix en Casamance doit passer par les cadres casamançais, elle n’aura peut-être pas lieu sous le magistère du président Wade. Le président de la République ne veut pas passer par eux pour dialoguer avec le Mouvement des forces démocratiques de Casamance. Il l’a fait savoir, sur les ondes de Radio France internationale (Rfi) à l’occasion d’une interview réalisée par son correspondant au Sénégal, Laurent Correau. ‘Il y a certaines personnes qui disent : ‘Nous sommes les cadres de la Casamance. Nous demandons que le dialogue passe par nous’. Je dis ‘niet’. Je ne dialoguerai pas par vous’, tranche le président Wade. Donc ceux qui se réclament de cette structure des cadres savent désormais ce qu’ils doivent faire : s’éloigner du processus de paix en Casamance tant que le président est à la tête du Sénégal. D’ailleurs, le chef de l’Etat a une autre vision sur ces cadres. ‘C'est des bons bourgeois ici, et parmi ceux-là, il y en a qui entretiennent la rébellion jusqu’au jour où on leur dira : ‘Venez nous aider’ et à ce moment-là, ils nous diront : ‘Ah, c’est nous qui avons réalisé la paix !’. On les connaît’, dit-il. Qu’attend-on alors pour les arrêter quand on les connaît vraiment ? Celui qui entretient une rébellion ne passe-t-il pas sous le coup d’attentat à la sûreté de l’Etat ? Il y a quelque chose qui cloche dans le discours du président en ce qui concerne la crise casamançaise. Surtout que, selon lui, ceux qui auront eu à régler à ce conflit n’auront pas droit à s’en glorifier.
Pourtant, les populations souffrent et ont hâte de voir enfin la paix se réaliser. Que celle-ci vienne de Mademba ou de Massamba, cela leur importe peu. Peut-être que cette paix tant rêvée jaillira des négociations que le président Wade dit lui-même avoir entamées avec César Atoute Badiate. ‘Je travaille à la paix nuit et jour. On avance et aujourd’hui, il y a en Casamance deux choses. Il y a certains indépendantistes qui sont des gens qui veulent la paix. César Atoute Badiate, qui vit à la frontière avec la Guinée-Bissau, c’est le chef du Mfdc qui se dévoile. L’autre chef, Salif Sadio, extrémiste, reclus dans un coin. Moi je suis en train de dialoguer avec le premier’, fait-il savoir. On sait maintenant que le président rejette également les points de vue des généraux Amadou Abdoulaye Dieng et Mamadou Mansour Seck qui avaient récemment privilégié la solution militaire. Et sur cela, il dit : ‘Est-ce qu’il vaut mieux continuer ce dialogue qui est difficile parce qu’il y a des aspects culturels ou alors prendre l’armée et raser tout ? Moi j’ai choisi le dialogue’.
Les éléments du Mfdc qui braquent sur les routes sont ‘des indépendantistes qui ne veulent pas de la paix’, selon le président Wade. Et ‘ils sont téléguidés de l’extérieur’, accuse-t-il, faisant certainement une allusion implicite à Mamadou Nkrumah Sané, un des responsables du Mfdc en France. ‘D’autres, je le reconnais, étaient sortis du maquis, sont venus et nous ont dit : ‘Trouvez-nous du travail et nous, on ne retourne plus dans le maquis’. Le gouvernement n’a pas réussi à s’en occuper. Il y a eu négligence et ces gens-là sont retournés dans le maquis. Et pour vivre, ils font des coups sur les routes’, croit savoir le chef de l’Etat sénégalais. Il considère qu’il y a ‘des aspects culturels’ de la rébellion qui retardent la paix. Pour lui, ‘ces indépendantistes avaient prêté des serments dans la forêt. Et quand ils prêtent le serment dans la forêt, il faut les délier de leur serment par les mêmes procédures initiatiques. Et c’est pour ça qu’aujourd’hui, je me suis adressé aux femmes et ces femmes sont en train de les délier de leur serment pour qu’ils sortent de là. Alors (…) je crois que ce qu’il faut, c’est s’armer de patience et discuter avec eux directement’, affirme-t-il, reconnaissant implicitement que la paix ne peut se faire en 100 jours, comme il l’avait promis aux élections présidentielles de 2000.
Pourtant, les populations souffrent et ont hâte de voir enfin la paix se réaliser. Que celle-ci vienne de Mademba ou de Massamba, cela leur importe peu. Peut-être que cette paix tant rêvée jaillira des négociations que le président Wade dit lui-même avoir entamées avec César Atoute Badiate. ‘Je travaille à la paix nuit et jour. On avance et aujourd’hui, il y a en Casamance deux choses. Il y a certains indépendantistes qui sont des gens qui veulent la paix. César Atoute Badiate, qui vit à la frontière avec la Guinée-Bissau, c’est le chef du Mfdc qui se dévoile. L’autre chef, Salif Sadio, extrémiste, reclus dans un coin. Moi je suis en train de dialoguer avec le premier’, fait-il savoir. On sait maintenant que le président rejette également les points de vue des généraux Amadou Abdoulaye Dieng et Mamadou Mansour Seck qui avaient récemment privilégié la solution militaire. Et sur cela, il dit : ‘Est-ce qu’il vaut mieux continuer ce dialogue qui est difficile parce qu’il y a des aspects culturels ou alors prendre l’armée et raser tout ? Moi j’ai choisi le dialogue’.
Les éléments du Mfdc qui braquent sur les routes sont ‘des indépendantistes qui ne veulent pas de la paix’, selon le président Wade. Et ‘ils sont téléguidés de l’extérieur’, accuse-t-il, faisant certainement une allusion implicite à Mamadou Nkrumah Sané, un des responsables du Mfdc en France. ‘D’autres, je le reconnais, étaient sortis du maquis, sont venus et nous ont dit : ‘Trouvez-nous du travail et nous, on ne retourne plus dans le maquis’. Le gouvernement n’a pas réussi à s’en occuper. Il y a eu négligence et ces gens-là sont retournés dans le maquis. Et pour vivre, ils font des coups sur les routes’, croit savoir le chef de l’Etat sénégalais. Il considère qu’il y a ‘des aspects culturels’ de la rébellion qui retardent la paix. Pour lui, ‘ces indépendantistes avaient prêté des serments dans la forêt. Et quand ils prêtent le serment dans la forêt, il faut les délier de leur serment par les mêmes procédures initiatiques. Et c’est pour ça qu’aujourd’hui, je me suis adressé aux femmes et ces femmes sont en train de les délier de leur serment pour qu’ils sortent de là. Alors (…) je crois que ce qu’il faut, c’est s’armer de patience et discuter avec eux directement’, affirme-t-il, reconnaissant implicitement que la paix ne peut se faire en 100 jours, comme il l’avait promis aux élections présidentielles de 2000.