Premièrement : La constitution tripatouillée
L
es cinq sages du conseil constitutionnel ont commis une forfaiture que l’histoire retiendra jusqu'à la fin des temps. Certes, la surprise n'a pas été grande après la publication des résultats puisque le Conseil a agi dans le sens des vœux de Wade. Et, il serait surprenant qu’il ne lui rende pas la monnaie de sa pièce. Mais ce qui est grave dans leur acte est le fait que des conséquences désastreuses et imprévisibles en ont découlé. Nul ne sait vers où le Sénégal se dirige. L'histoire ne s'efface pas et elle retiendra qu’ils sont en partie responsables de cette grave crise qui commence à compter ses morts.
Avec ces juges capables de prendre des décisions aussi graves et aussi injustes, les sénégalais ne pourront pas avoir des élections transparentes. Les mêmes raisons qui les ont poussés à valider la candidature de Wade les pousseront à le proclamer comme président de la république. C’est presque une évidence. Donc dès le départ, il est tout à fait logique de se dire que les «dès sont pipés» et le résultat risque d'être comme celui dont Gbagbo parlait «On gagne ou on gagne».
Abdoulaye Wade n'a pas droit à ces élections, il n'a pas droit à cette campagne électorale. Il est donc un devoir pour tout sénégalais soucieux du respect de nos institutions de le dénigrer. Le cas Youssou Ndour mérite aussi qu’on en parle. Il est le grand oublié dans la lutte. Tous les regards se sont focalisés sur le candidat Wade mais celle du chanteur doit être traitée de la même manière. Il ne souffre d'aucun doute qu'il devrait participer à ces élections. C’est une absurdité manifeste de la part du conseil constitutionnel que d’avancer l’argument des signatures invalides. C’est un argument grotesque et fallacieux. Tout le monde sait que le chanteur est populaire et il est bien entouré d'intellectuels de confiance qui ne se laisseront pas éliminer par des détails aussi élémentaires. Encore là, il me semble évident que cette décision bien qu'étant prononcé par le conseil constitutionnel n’est rien d’autre que celle de celui chez qui ces cinq sages tirent leur légitimité. Les sénégalais doivent continuer à contester avec la dernière énergie cette candidature inconstitutionnelle de Wade mais pour être juste, il ne faudrait pas perdre de vue la validité de celle de Youssou Ndour. Malgré tout il est sénégalais avec tout ce que celà signifie en termes de droits, devoir...et j'en passe.
Deuxièmement : Le fichier électoral est truffé d'irrégularités
Si vous vous aventurez sur le site des élections «elections2012.sn» vous serez surpris de ce que vous pourriez y trouver. Une recherche superficielle montre que pour une même personne avec le même numéro de carte d'électeur peut avoir une dizaine de numéros d'identification nationale. Cette insuffisance volontaire ou pas vient rajouter une touche nébuleuse dans ces élections présidentielles. Mais le comble est la présence de doublons. Dans le même fichier, nous avons noté la présence de personnes qui ont des numéros cartes d'électeurs différents, mêmes noms et prénoms, même date de naissance, même numéro d'identification nationale inscrites dans des bureaux de votes différents. (Voir image ci-dessous)
Il s'agit là d'une intention de fraude notoire.
Pour que ces élections se passent dans les normes démocratiques, il est impératif de réviser ce fichier rempli d'irrégularités.
Troisièmement: La crise et l'insécurité
L
'insécurité qui règne dans le pays présentement ne permet pas l'organisation d'élections libres et transparentes. La brutalité policière que nous percevons sur tous les écrans de télévisions du monde entier a installé un vent de panique chez la plupart des sénégalais. Dans ces conditions, le taux d'abstention risque d'être trop élevé. Le pouvoir qui détient les gros moyens pourrait simplement en profiter en protégeant ses électeurs pendant la période de vote. Le sénégalais lambda épris de sa vie et de son intégrité physique n'irait pas voter dans de telles conditions.
Conclusion : :
A
bdoulaye Wade doit démissionner et promettre aux sénégalais une révision des candidatures et du fichier électoral. Ce sont là deux choses qui contribueraient à réaliser des élections libres et transparentes.
C'est aussi l'une des rares portes de sortie pour éviter le chaos à notre cher pays.
Tous les dictateurs qui ont fait couler beaucoup de sang pour se maintenir au pouvoir ont finalement payé cher leurs actes : Wade n’échappera pas à son destin, le seul, le vrai qui n’a rien à voir avec celui du Sénégal en réalité.
Par Babacar BA
Administrateur de wakhtane.net
L
es cinq sages du conseil constitutionnel ont commis une forfaiture que l’histoire retiendra jusqu'à la fin des temps. Certes, la surprise n'a pas été grande après la publication des résultats puisque le Conseil a agi dans le sens des vœux de Wade. Et, il serait surprenant qu’il ne lui rende pas la monnaie de sa pièce. Mais ce qui est grave dans leur acte est le fait que des conséquences désastreuses et imprévisibles en ont découlé. Nul ne sait vers où le Sénégal se dirige. L'histoire ne s'efface pas et elle retiendra qu’ils sont en partie responsables de cette grave crise qui commence à compter ses morts.
Avec ces juges capables de prendre des décisions aussi graves et aussi injustes, les sénégalais ne pourront pas avoir des élections transparentes. Les mêmes raisons qui les ont poussés à valider la candidature de Wade les pousseront à le proclamer comme président de la république. C’est presque une évidence. Donc dès le départ, il est tout à fait logique de se dire que les «dès sont pipés» et le résultat risque d'être comme celui dont Gbagbo parlait «On gagne ou on gagne».
Abdoulaye Wade n'a pas droit à ces élections, il n'a pas droit à cette campagne électorale. Il est donc un devoir pour tout sénégalais soucieux du respect de nos institutions de le dénigrer. Le cas Youssou Ndour mérite aussi qu’on en parle. Il est le grand oublié dans la lutte. Tous les regards se sont focalisés sur le candidat Wade mais celle du chanteur doit être traitée de la même manière. Il ne souffre d'aucun doute qu'il devrait participer à ces élections. C’est une absurdité manifeste de la part du conseil constitutionnel que d’avancer l’argument des signatures invalides. C’est un argument grotesque et fallacieux. Tout le monde sait que le chanteur est populaire et il est bien entouré d'intellectuels de confiance qui ne se laisseront pas éliminer par des détails aussi élémentaires. Encore là, il me semble évident que cette décision bien qu'étant prononcé par le conseil constitutionnel n’est rien d’autre que celle de celui chez qui ces cinq sages tirent leur légitimité. Les sénégalais doivent continuer à contester avec la dernière énergie cette candidature inconstitutionnelle de Wade mais pour être juste, il ne faudrait pas perdre de vue la validité de celle de Youssou Ndour. Malgré tout il est sénégalais avec tout ce que celà signifie en termes de droits, devoir...et j'en passe.
Deuxièmement : Le fichier électoral est truffé d'irrégularités
Si vous vous aventurez sur le site des élections «elections2012.sn» vous serez surpris de ce que vous pourriez y trouver. Une recherche superficielle montre que pour une même personne avec le même numéro de carte d'électeur peut avoir une dizaine de numéros d'identification nationale. Cette insuffisance volontaire ou pas vient rajouter une touche nébuleuse dans ces élections présidentielles. Mais le comble est la présence de doublons. Dans le même fichier, nous avons noté la présence de personnes qui ont des numéros cartes d'électeurs différents, mêmes noms et prénoms, même date de naissance, même numéro d'identification nationale inscrites dans des bureaux de votes différents. (Voir image ci-dessous)
Il s'agit là d'une intention de fraude notoire.
Pour que ces élections se passent dans les normes démocratiques, il est impératif de réviser ce fichier rempli d'irrégularités.
Troisièmement: La crise et l'insécurité
L
'insécurité qui règne dans le pays présentement ne permet pas l'organisation d'élections libres et transparentes. La brutalité policière que nous percevons sur tous les écrans de télévisions du monde entier a installé un vent de panique chez la plupart des sénégalais. Dans ces conditions, le taux d'abstention risque d'être trop élevé. Le pouvoir qui détient les gros moyens pourrait simplement en profiter en protégeant ses électeurs pendant la période de vote. Le sénégalais lambda épris de sa vie et de son intégrité physique n'irait pas voter dans de telles conditions.
Conclusion : :
A
bdoulaye Wade doit démissionner et promettre aux sénégalais une révision des candidatures et du fichier électoral. Ce sont là deux choses qui contribueraient à réaliser des élections libres et transparentes.
C'est aussi l'une des rares portes de sortie pour éviter le chaos à notre cher pays.
Tous les dictateurs qui ont fait couler beaucoup de sang pour se maintenir au pouvoir ont finalement payé cher leurs actes : Wade n’échappera pas à son destin, le seul, le vrai qui n’a rien à voir avec celui du Sénégal en réalité.
Par Babacar BA
Administrateur de wakhtane.net