L’impréparation à tous les niveaux, aussi bien pour l’Etat que pour les partis et coalitions, saute manifestement aux yeux de tous les observateurs avertis, qui ont eu l’expérience et l’habitude de prendre part à des élections en général. A cela, vient s’ajouter pour la première fois, l’application de la parité intégrale, ce qui constitue une autre véritable paire de manches, et qui n’est pas une mince affaire.
Alors, la cacophonie, la confusion et la précipitation qui accompagnent ces consultations locales sont de trop assurément, et donnent l’impression, que le Gouvernement n’a pas pris conscience et la pleine mesure de l’immense tâche et les enjeux redoutables que représentent ces locales, dans un contexte qui est tout autre, et dans un pays où les populations ont pris conscience de la force de leur carte électorale ou en voie de prendre la mesure de leur pleine citoyenneté. Ce dont le Gouvernement de Macky Sall ne semble pas tenir en compte dans son calcul, relatif à ces locales, et pourtant, c’est absolument nécessaire, parce que c’est une nouvelle donne qui rentre en ligne de compte dorénavant. C’est une évidence incontestable, que réellement, les conditions générales optimales, en dehors du respect du calendrier républicain, sont loin d’être réunies pour tenir des élections transparentes, démocratiques, apaisées et incontestables.
Ce qui le prouve est bien simple à plusieurs égards, et il se justifie par les mesures d’assouplissement gracieusement offertes pour élargir la base d’une participation exponentielle de coalitions de partis, ce qui est mine de rien, une augmentation de difficultés supplémentaires inextricables à l’horizon. Ainsi, certaines des exigences qui furent dans le passé des préalables pour la constitution et le dépôt des dossiers de candidature, sont présentement, soit supprimées soit ramenées à leur plus simple expression, parce que leur maintien absolu, rendrait les présentes élections, matériellement impossibles. Puisque, si toutefois le statuquo était maintenu, sans aucun doute, beaucoup de listes de partis et coalitions allaient être incomplètes, donc forcloses à la date prévue.
Alors que personne ne s’y trompe ! Toutes ces concessions accordées volontairement sans même la demande des participants, par le gouvernement de son propre chef, relatives à la réduction du délai de dépôt des dossiers de candidature, à la durée de la campagne électorale, à l’absence de fourniture préalable du bulletin n°3 du casier judiciaire et à tant d’autres facilités, ne sont en vérité motivées par rien d’autre, que de pouvoir tenir les élections à la date prévue. Mais malgré tout cela, nous sommes partis pour courir inutilement des risques de troubles pendant ces élections, faute d’une bonne préparation et large concertation avec tous les acteurs, dans le but d’obtenir un consensus ou le consentement de la majorité d’entre eux.
Voilà que le code est retourné encore ce mardi 15 Avril à l’Assemblée pour le réexamen de quelques articles à deux semaines de la clôture des dépôts de listes des candidatures. N’est-ce pas encore une preuve d’impréparation et de précipitation ? Mais pourquoi Monsieur le président cet empressement ? « lu ko fi jar, te ñu téey te and ak dal, ndaxte lu jot jomb». Comme on le dit très justement : vitesse et précipitation engendrent très souvent des erreurs. C’est évident et à méditer !
La modification dans la précipitation et en procédure d’urgence du code électoral par 70 députés seulement pour, dans une Assemblé de 150 députés, est assez éloquente et doit susciter des interrogations et inquiétudes. N’existe-t-il pas quelque part, des visées politiciennes du gouvernement non dites ? Est-ce réellement pour des raisons objectives, relatives à une participation citoyenne plus large que l’on a procédé au changement du mode d’élection des cinq principales villes seulement du pays ? Mais pourquoi également, dans la mesure où nous n’avons pas honte, en tant pays souverain, de proclamer à la face du monde que notre langue officielle, c’est le français, de ne pas avoir le courage et la lucidité d’exiger logiquement alors, que tout Maire devrait obligatoirement savoir lire et écrire au moins en français, puisque celui-ci, est tout naturellement la langue de travail de notre pays ?
Osons le dire, élire des maires illettrés, c’est un non-sens, pire c’est de la démagogie caractérisée, du populisme de mauvais goût et d’une inspiration insipide que rien ne peut justifier à l’état actuellement du développement de notre pays, s’il est vrai, que nous tendons effectivement vers le progrès, voire l’émergence. Comme disait l’autre : « Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter ».Comme on le dit si bien aussi, il faut avoir le Savoir avant le Pouvoir, sinon on est toujours condamné à échouer au bout du compte. « Manam xam so gë jëf mo gënë wor »
L’application de l’acte 3 de la décentralisation, n’est-elle pas contestée dans certains endroits du pays où les autorités religieuses et coutumières lui opposent un niet catégorique ? Tout cela ne milite pas en faveur de la bonne tenue de ces présentes locales. Ensuite, n’avons-nous pas dans une large majorité reconnu que nos institutions sont devenues obsolètes et exigent des réformes en profondeur et une refondation fondamentale ? Ce sont ces raisons-là d’ailleurs, qui ont amené le Président à créer la Commission Nationale de Réforme d’Institutions (CNRI), pour s’y pencher et lui faire des propositions.
Pourquoi donc avoir commandité des réformes jugées par la majorité des citoyens du pays comme nécessaires, urgentes, devenues incontournables à l’état actuel de notre démocratie, pour lui permettre de franchir un autre palier important ; de qualité supérieure qui placerait notre pays dans le concert des nations de grande démocratie. Ce que d’aucuns appellent communément l’exception sénégalaise et que tous les démocrates et patriotes ont vivement salué ? Si ce n’était pas pour mettre en application le plus rapidement possible les réformes proposées par la CNRI après avoir été soumises au référendum, avant toute autre élection, pourquoi alors les avoir demandées si prestement ?
Surtout que fort heureusement, les conclusions de la CNRI étaient disponibles à temps, et le président de la République avait bien eu toute la latitude de les soumettre au peuple sénégalais pour une sanction par référendum, comme il se doit. Mais voilà qu’en lieu et place de voir un tel aboutissement si logique comme démarche rationnelle, ce sont des élucubrations sans queue ni tête –ay tanki buki- qui ne résistent à aucune analyse objective, que l’on nous sert curieusement pour pouvoir tenir ainsi les locales coûte que coûte. Ceci à la surprise générale de nombreux citoyens qui nourrissaient cependant un fol espoir de voir se concrétiser les conclusions pertinentes de la CNRI. Conclusions qui prenaient d’ailleurs en comptes, toutes les questions épineuses relatives justement aux préoccupations des citoyens et au bon fonctionnement des collectivités locales, nouvelle formule, à la lumières des conclusions des Assises nationales.
Par ailleurs, l’interdiction des candidatures indépendantes à côté de celles des partis et coalitions de partis politiques, ne rime pas avec une démocratie reconnue et affirmée. Par conséquent, ceci n’est ni plus ni moins qu’une violation flagrante de la liberté du citoyen d’user de son droit de se présenter devant les électeurs pour demander leurs suffrages. C’est une mesure arbitraire et antidémocratique, que le référendum sur les propositions de la CNRI, allait immanquablement régler souverainement, sans contestation possible, parce que, émanant de la volonté populaire.
Là encore, le président de la République a raté franchement le coche, de procéder à une gestion sobre, efficace, efficiente, rationnelle et logique de nos maigres ressources. En fait, c’est comme s’il voulait à la fois une chose et son contraire dans le cas d’espèce, en tout cas, c’est comme si. Et cette décision est bien synonyme de mettre la charrue avant les bœufs. Sinon comment peut-on expliquer et justifier logiquement la tenue des élections ici et maintenant, avant l’application de la réforme de nos institutions, que nous avons en majorité, lui-même président y compris, jugées non conformes à l’état d’une démocratie majeure, comme il l’a si bien souligné dans le décret et sa lettre de mission au président Mbow.
Ainsi, le président nous a fait perdre du temps, de l’argent et de l’énergie pour rien, ou alors rien que pour ça. Avions-nous réellement besoin de lancer une commission de réforme des institutions aussitôt après la présidentielle, si son résultat n’était pas à utiliser avant les locales ? Alors que ce sont elles qui ont le plus besoin d’être réformées pour une gestion plus démocratique et participation citoyenne plus large. Au fond, peut-on savoir maintenant à quoi serviront réellement ces réformes que le président appelait officiellement de tous ses vœux? Alors prière à ceux qui le savent, de nous éclairer la lanterne ?
Je pense que le président de la République devrait revenir courageusement sur sa décision de tenir absolument les locales pour le 29 juin 2014, car, si elles sont maintenues, nous iront droit au mur, ce qui n’est pas souhaitable, parce que le monde entier nous observe. A cet effet, nous n’avons pas le droit de décevoir en si bon chemin, ceux qui nous désignent comme modèle et une exception sénégalaise en Afrique.
Mais, d’autre part il faudra également que la classe politique dans sa globalité sache bien ce qu’elle veut et raison garder, si elle ne veut pas faire comme le président, à savoir vouloir une chose et son contraire en même temps. Le fait d’exiger du président le respect du calendrier républicain absolument, c’est-à-dire la tenue des locales à date échue, alors que les conditions matérielles ne sont pas remplies, c’est de la pure démagogie, la surenchère et de l’hypocrisie de sa part d’avoir une telle attitude dans les circonstances actuelles, et rien de moins.
Alors c’est pourquoi, dans l’intérêt général du pays, que toutes les parties en cause et les populations également acceptent par consensus le report des présentes locales à plus tard. Ce qui permettra la mise en œuvre de la réforme des institutions sur la base des conclusions de la CNRI, comme le souhaiteraient la majorité d’entre nous. Au demeurant, cela suppose au préalable l’adoption d’une nouvelle constitution par référendum, et que les locales aient bien lieu sur la base des nouvelles institutions issues de la nouvelle constitution.
C’est une condition nécessaire et suffisante pour maintenir notre pays dans sa stabilité légendaire, que seul notre pays semble avoir le secret, de faire le sursaut quand absolument il est nécessaire et indispensable. Voilà pourquoi, nous osons garder espoir cette fois-ci encore, que nous arriverons à relever encore une fois de plus ce défi à la surprise générale du monde.
Monsieur le président Macky Sall, la balle est dans votre camp et le dernier mot nous revient. Si vous allez dans le sens indiqué et souhaité par le plus grand nombre, vous aurez le soutien de la majorité des citoyens honnêtes et qui ne sont mus que par l’intérêt supérieur de la nation sénégalaise, unie comme un seul homme pendant les heures graves. Monsieur le président de la République, c’est pendant les heures graves, que l’on reconnait justement les grands hommes. Alors, il n’est jamais trop tard pour bien faire !
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com
Alors, la cacophonie, la confusion et la précipitation qui accompagnent ces consultations locales sont de trop assurément, et donnent l’impression, que le Gouvernement n’a pas pris conscience et la pleine mesure de l’immense tâche et les enjeux redoutables que représentent ces locales, dans un contexte qui est tout autre, et dans un pays où les populations ont pris conscience de la force de leur carte électorale ou en voie de prendre la mesure de leur pleine citoyenneté. Ce dont le Gouvernement de Macky Sall ne semble pas tenir en compte dans son calcul, relatif à ces locales, et pourtant, c’est absolument nécessaire, parce que c’est une nouvelle donne qui rentre en ligne de compte dorénavant. C’est une évidence incontestable, que réellement, les conditions générales optimales, en dehors du respect du calendrier républicain, sont loin d’être réunies pour tenir des élections transparentes, démocratiques, apaisées et incontestables.
Ce qui le prouve est bien simple à plusieurs égards, et il se justifie par les mesures d’assouplissement gracieusement offertes pour élargir la base d’une participation exponentielle de coalitions de partis, ce qui est mine de rien, une augmentation de difficultés supplémentaires inextricables à l’horizon. Ainsi, certaines des exigences qui furent dans le passé des préalables pour la constitution et le dépôt des dossiers de candidature, sont présentement, soit supprimées soit ramenées à leur plus simple expression, parce que leur maintien absolu, rendrait les présentes élections, matériellement impossibles. Puisque, si toutefois le statuquo était maintenu, sans aucun doute, beaucoup de listes de partis et coalitions allaient être incomplètes, donc forcloses à la date prévue.
Alors que personne ne s’y trompe ! Toutes ces concessions accordées volontairement sans même la demande des participants, par le gouvernement de son propre chef, relatives à la réduction du délai de dépôt des dossiers de candidature, à la durée de la campagne électorale, à l’absence de fourniture préalable du bulletin n°3 du casier judiciaire et à tant d’autres facilités, ne sont en vérité motivées par rien d’autre, que de pouvoir tenir les élections à la date prévue. Mais malgré tout cela, nous sommes partis pour courir inutilement des risques de troubles pendant ces élections, faute d’une bonne préparation et large concertation avec tous les acteurs, dans le but d’obtenir un consensus ou le consentement de la majorité d’entre eux.
Voilà que le code est retourné encore ce mardi 15 Avril à l’Assemblée pour le réexamen de quelques articles à deux semaines de la clôture des dépôts de listes des candidatures. N’est-ce pas encore une preuve d’impréparation et de précipitation ? Mais pourquoi Monsieur le président cet empressement ? « lu ko fi jar, te ñu téey te and ak dal, ndaxte lu jot jomb». Comme on le dit très justement : vitesse et précipitation engendrent très souvent des erreurs. C’est évident et à méditer !
La modification dans la précipitation et en procédure d’urgence du code électoral par 70 députés seulement pour, dans une Assemblé de 150 députés, est assez éloquente et doit susciter des interrogations et inquiétudes. N’existe-t-il pas quelque part, des visées politiciennes du gouvernement non dites ? Est-ce réellement pour des raisons objectives, relatives à une participation citoyenne plus large que l’on a procédé au changement du mode d’élection des cinq principales villes seulement du pays ? Mais pourquoi également, dans la mesure où nous n’avons pas honte, en tant pays souverain, de proclamer à la face du monde que notre langue officielle, c’est le français, de ne pas avoir le courage et la lucidité d’exiger logiquement alors, que tout Maire devrait obligatoirement savoir lire et écrire au moins en français, puisque celui-ci, est tout naturellement la langue de travail de notre pays ?
Osons le dire, élire des maires illettrés, c’est un non-sens, pire c’est de la démagogie caractérisée, du populisme de mauvais goût et d’une inspiration insipide que rien ne peut justifier à l’état actuellement du développement de notre pays, s’il est vrai, que nous tendons effectivement vers le progrès, voire l’émergence. Comme disait l’autre : « Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter ».Comme on le dit si bien aussi, il faut avoir le Savoir avant le Pouvoir, sinon on est toujours condamné à échouer au bout du compte. « Manam xam so gë jëf mo gënë wor »
L’application de l’acte 3 de la décentralisation, n’est-elle pas contestée dans certains endroits du pays où les autorités religieuses et coutumières lui opposent un niet catégorique ? Tout cela ne milite pas en faveur de la bonne tenue de ces présentes locales. Ensuite, n’avons-nous pas dans une large majorité reconnu que nos institutions sont devenues obsolètes et exigent des réformes en profondeur et une refondation fondamentale ? Ce sont ces raisons-là d’ailleurs, qui ont amené le Président à créer la Commission Nationale de Réforme d’Institutions (CNRI), pour s’y pencher et lui faire des propositions.
Pourquoi donc avoir commandité des réformes jugées par la majorité des citoyens du pays comme nécessaires, urgentes, devenues incontournables à l’état actuel de notre démocratie, pour lui permettre de franchir un autre palier important ; de qualité supérieure qui placerait notre pays dans le concert des nations de grande démocratie. Ce que d’aucuns appellent communément l’exception sénégalaise et que tous les démocrates et patriotes ont vivement salué ? Si ce n’était pas pour mettre en application le plus rapidement possible les réformes proposées par la CNRI après avoir été soumises au référendum, avant toute autre élection, pourquoi alors les avoir demandées si prestement ?
Surtout que fort heureusement, les conclusions de la CNRI étaient disponibles à temps, et le président de la République avait bien eu toute la latitude de les soumettre au peuple sénégalais pour une sanction par référendum, comme il se doit. Mais voilà qu’en lieu et place de voir un tel aboutissement si logique comme démarche rationnelle, ce sont des élucubrations sans queue ni tête –ay tanki buki- qui ne résistent à aucune analyse objective, que l’on nous sert curieusement pour pouvoir tenir ainsi les locales coûte que coûte. Ceci à la surprise générale de nombreux citoyens qui nourrissaient cependant un fol espoir de voir se concrétiser les conclusions pertinentes de la CNRI. Conclusions qui prenaient d’ailleurs en comptes, toutes les questions épineuses relatives justement aux préoccupations des citoyens et au bon fonctionnement des collectivités locales, nouvelle formule, à la lumières des conclusions des Assises nationales.
Par ailleurs, l’interdiction des candidatures indépendantes à côté de celles des partis et coalitions de partis politiques, ne rime pas avec une démocratie reconnue et affirmée. Par conséquent, ceci n’est ni plus ni moins qu’une violation flagrante de la liberté du citoyen d’user de son droit de se présenter devant les électeurs pour demander leurs suffrages. C’est une mesure arbitraire et antidémocratique, que le référendum sur les propositions de la CNRI, allait immanquablement régler souverainement, sans contestation possible, parce que, émanant de la volonté populaire.
Là encore, le président de la République a raté franchement le coche, de procéder à une gestion sobre, efficace, efficiente, rationnelle et logique de nos maigres ressources. En fait, c’est comme s’il voulait à la fois une chose et son contraire dans le cas d’espèce, en tout cas, c’est comme si. Et cette décision est bien synonyme de mettre la charrue avant les bœufs. Sinon comment peut-on expliquer et justifier logiquement la tenue des élections ici et maintenant, avant l’application de la réforme de nos institutions, que nous avons en majorité, lui-même président y compris, jugées non conformes à l’état d’une démocratie majeure, comme il l’a si bien souligné dans le décret et sa lettre de mission au président Mbow.
Ainsi, le président nous a fait perdre du temps, de l’argent et de l’énergie pour rien, ou alors rien que pour ça. Avions-nous réellement besoin de lancer une commission de réforme des institutions aussitôt après la présidentielle, si son résultat n’était pas à utiliser avant les locales ? Alors que ce sont elles qui ont le plus besoin d’être réformées pour une gestion plus démocratique et participation citoyenne plus large. Au fond, peut-on savoir maintenant à quoi serviront réellement ces réformes que le président appelait officiellement de tous ses vœux? Alors prière à ceux qui le savent, de nous éclairer la lanterne ?
Je pense que le président de la République devrait revenir courageusement sur sa décision de tenir absolument les locales pour le 29 juin 2014, car, si elles sont maintenues, nous iront droit au mur, ce qui n’est pas souhaitable, parce que le monde entier nous observe. A cet effet, nous n’avons pas le droit de décevoir en si bon chemin, ceux qui nous désignent comme modèle et une exception sénégalaise en Afrique.
Mais, d’autre part il faudra également que la classe politique dans sa globalité sache bien ce qu’elle veut et raison garder, si elle ne veut pas faire comme le président, à savoir vouloir une chose et son contraire en même temps. Le fait d’exiger du président le respect du calendrier républicain absolument, c’est-à-dire la tenue des locales à date échue, alors que les conditions matérielles ne sont pas remplies, c’est de la pure démagogie, la surenchère et de l’hypocrisie de sa part d’avoir une telle attitude dans les circonstances actuelles, et rien de moins.
Alors c’est pourquoi, dans l’intérêt général du pays, que toutes les parties en cause et les populations également acceptent par consensus le report des présentes locales à plus tard. Ce qui permettra la mise en œuvre de la réforme des institutions sur la base des conclusions de la CNRI, comme le souhaiteraient la majorité d’entre nous. Au demeurant, cela suppose au préalable l’adoption d’une nouvelle constitution par référendum, et que les locales aient bien lieu sur la base des nouvelles institutions issues de la nouvelle constitution.
C’est une condition nécessaire et suffisante pour maintenir notre pays dans sa stabilité légendaire, que seul notre pays semble avoir le secret, de faire le sursaut quand absolument il est nécessaire et indispensable. Voilà pourquoi, nous osons garder espoir cette fois-ci encore, que nous arriverons à relever encore une fois de plus ce défi à la surprise générale du monde.
Monsieur le président Macky Sall, la balle est dans votre camp et le dernier mot nous revient. Si vous allez dans le sens indiqué et souhaité par le plus grand nombre, vous aurez le soutien de la majorité des citoyens honnêtes et qui ne sont mus que par l’intérêt supérieur de la nation sénégalaise, unie comme un seul homme pendant les heures graves. Monsieur le président de la République, c’est pendant les heures graves, que l’on reconnait justement les grands hommes. Alors, il n’est jamais trop tard pour bien faire !
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com