La fin de la présence militaire française au Tchad, annoncée par le président tchadien Mahamat Déby la semaine dernière, marque la fin de plus de 120 ans d’implication militaire française dans le pays et est une étape importante pour les nations africaines vers l’indépendance.
Le colonialisme a laissé une cicatrice permanente sur l’Afrique. Depuis la traite transatlantique des esclaves au XVIe siècle jusqu’au « Partage de l’Afrique » au XIXe siècle, les puissances occidentales ont fragmenté le continent en recourant à la force et à des traités inégaux. Des millions d’Africains ont été transportés de force comme esclaves, tandis que les richesses de l’Afrique en minerais, or, ivoire et autres ressources ont été pillées. Ces actes coloniaux ont détruit les structures sociales de l’Afrique et ont laissé des blessures qui tardent encore à cicatriser.
Bien que de nombreuses nations africaines aient accédé à l’indépendance au milieu du XXe siècle, certains pays occidentaux continuent de s’ingérer dans les affaires intérieures des pays africains par des moyens financiers, juridiques et militaires, en particulier dans des secteurs tels que la finance, l’énergie, les minerais et la défense. Ce « néocolonialisme » a freiné la croissance et la prospérité de l’Afrique.
Ces dernières années, l’Afrique a connu une transformation remarquable. L’industrialisation progresse régulièrement et les efforts en faveur de l’unité et de l’autosuffisance sont de plus en plus importants. Le développement rapide de l’Afrique a attiré l’attention du monde entier. Pourtant, certains politiciens occidentaux, tout en affichant publiquement leur intérêt pour l’Afrique, continuent de diffuser des idées telles que « l’ingratitude de l’Afrique » et « les dons du colonialisme », témoignant d’une mentalité coloniale profondément ancrée qui a suscité du ressentiment sur tout le continent.
Aujourd’hui, les nations africaines s’efforcent d’obtenir une autonomie stratégique dans le cadre du panafricanisme, en accélérant les efforts d’intégration régionale, de développement et de revitalisation.
L’Afrique n’est plus le « continent sans espoir » dépeint par les médias occidentaux, mais plutôt une source de vitalité et une terre d’opportunités. Selon le Fonds monétaire international, l’économie africaine devrait croître en 2025, le taux de croissance de l’Afrique subsaharienne devant atteindre 4,2%, soit un taux supérieur à la moyenne mondiale.
Une Afrique qui s’éveille prend son avenir en main. Sur le plan politique, les nations africaines s’opposent fermement à l’ingérence et aux sanctions extérieures, exigent des excuses et des réparations pour la traite des esclaves et demandent que les injustices historiques soient corrigées. Sur le plan économique, les pays africains approfondissent les réformes industrielles et font progresser la zone de libre-échange continentale africaine afin de libérer davantage de potentiel économique. En matière de sécurité, l’Afrique adopte des « solutions africaines aux problèmes africains », préservant la sécurité nationale et résolvant les différends régionaux.
En tant que membre clé du Sud global, l’Afrique progresse vers un pilier important du développement politique, économique et culturel mondial.
Ces dernières années, l’Union africaine a rejoint le Groupe des 20, et des pays comme l’Ethiopie ont adhéré au mécanisme des BRICS. La voix de l’Afrique se fait de plus en plus entendre sur la scène internationale, avec une forte présence dans la gouvernance mondiale.
Le déclin de l’influence des puissances occidentales en Afrique met en évidence un changement de paradigme qui souligne l’aspiration du continent à des partenariats égaux et véritables avec le reste du monde. Le réveil de l’Afrique n’est pas seulement une histoire africaine. C’est l’histoire de toute l’humanité. La morale de cette histoire est que les véritables partenariats doivent être fondés sur l’égalité et le respect.
Xinhua
Source : https://atlanticactu.com/le-retrait-total-des-trou...