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Le rouge passe au vert

D’une situation déficitaire de moins 1,960 milliard FCfa en 2010, la filiale sénégalaise du groupe UBA affiche un résultat positif net de 1,416 milliard FCfa pour 2011 qui constitue une année charnière pour la banque qui étrenne ainsi son premier exercice bénéficiaire après 3 ans de présence au Sénégal.


Rédigé par leral.net le Mardi 10 Juillet 2012 à 18:48 | | 0 commentaire(s)|

Le rouge passe au vert
Cette hausse de 172%, Jean-Luc Konan, directeur général de UBA Sénégal, l’explique par « la mise en œuvre d’une stratégie différenciée selon les secteurs porteurs de la banque. » C’était à l’occasion, hier lundi, d’une présentation des performances de sa banque. Il apparaît cependant que ce résultat a été soutenu par une hausse significative de 148% du produit net bancaire (équivalent du chiffre d’affaires) qui est passé de 2.487 milliards de FCfa en 2010 à 6.185 milliards de FCfa en 2011 du fait essentiellement de l’augmentation des crédits à la clientèle qui sont passés de 6,438 milliards de FCfa à 25,942 milliards de FCfa soit une progression de 295,96%.

En gros, la banque a clôturé l’exercice 2011 avec un total bilan de 85,154 milliards de FCfa contre 45,612 milliards FCfa en 2010 progressant ainsi de 87%. Au finish, après deux exercices (2009-2010) déficitaires à hauteur d’un montant cumulé de 3.190 milliards de FCfa, l’institution clôture l’exercice 2011 avec un bénéfice net de 1,416 milliard FCfa soit le premier exercice bénéficiaire après 3 ans de présence au Sénégal. Mieux, ce résultat net dégagé, les responsables de la banque ont décidé de l’affecter en report à nouveau, en lieu et place d’une redistribution de dividendes et autres.

Toutefois, le résultat net n’est pas tout et au détour des soldes intermédiaires de gestion, le compte de résultat affiche un résultat d’exploitation de -178%, ce qui semble impliquer que les charges d'exploitations restent plus importantes que le C.A et donc la création de richesse de la banque. De plus, dans le compte de résultat, l’excédent brut d’exploitation n’apparaît pas alors que c’est le principal indicateur de la santé de l’exploitation d’une entreprise.

Cependant, UBA Sénégal semble avoir une bonne maîtrise des créances allouées à sa clientèle, les crédits douteux ne représentant que 0,5% du portefeuille. Quant aux commissions et divers de la banque, ils s’établissent à 3,171 milliards FCfa contre 1,600 milliard FCfa en 2010 soit une augmentation de 1,571 milliard FCfa.

Si les perspectives pour l’année 2012 s’annoncent « bonnes », selon le directeur général de UBA Sénégal, il lui faudra tout de même apurer le déficit cumulé en 2009 et 2010 et selon les prévisions actualisées, « ils le seront totalement d’ici à la fin de l’exercice 2012. »

Pour ce qui est du financement des Pme, les responsables de la banque font valoir qu’ « il faudrait qu’on puisse packager cela car il faut que nous trouvions la formule pour que la Pme qui vienne à la banque donne la certitude que nous pouvons la financer sans avoir de problème, en retour et nous y travaillons », a laissé entendre M. Konan.

Rappelons que UBA Sénégal est la première et la seule banque au Sénégal qui ne facture aucun frais de tenue de compte aux clients particuliers.


SOURCE:Sudonline.sn