On a tendance à dire que toute société a ses principes. Le Sénégal ne fait pas exception face à cette règle. Ceci étant, une fois le ramadan s’annonce toutes les préoccupations changent. L’équation à une inconnue de la dépendance quotidienne devient une à plusieurs inconnus avec en plus de la fameuse DQ, celles de la satisfaction, de la belle famille, des dépenses secondaires… La question est alors, comment faire pour satisfaire sa belle famille ? Pour trouver la solution, on ne lésine pas sur les moyens. Des denrées alimentaires à l’argent, en passant par la distribution de tissus de valeurs, rien n’est négligé. Chacun y va selon ses capacités
Rencontrée au marché Castors, où elle fait ses provisions, madame Seck nous dit que « le « sukeurou koor » est une tradition et en bon Sénégalaise je ne peux m’en passer ». De teint clair, fine de taille, la mine joyeuse, notre interlocutrice poursuit ses propos et nous lance « damay défar ba mou bakh » car j’en suis à ma première expérience. Je me suis mariée au mois de Juin dernier ». Pour faire plaisir à sa belle famille, madame Seck va mettre le paquet. Elle a prévu d’offrir des corbeilles de denrées alimentaires, des tissus, le tout accompagnés de sommes d’argent. Elle considère que cela fera l’affaire car sa belle famille est très restreinte. Comme en écho à notre première interviewée, madame Niang continue sur la même lancée et affirme que « le mariage sénégalais est difficile. On se marie avec la belle famille et pour ne pas être l’objet de médisances, on est obligé de faire avec, pour mieux conserver notre ménage. Pour cette année, j’ai prévu une somme de cent mille F. Cfa que je vais distribuer mes beaux parents ».
Cependant, des divergences sont notées chez certaines femmes. C’est le cas de cette jeune dame du nom de madame Diop. Mariée depuis dix ans et mère de deux enfants, elle nous fait savoir que « sa belle famille ne la supporte pas car c’est une Peul et son mari est un Lébou ». Ainsi, toutes les actions qu’elle fait pour être acceptée par sa belle famille sont vaines. « Fatiguée d’être critiquée à tout bout de champs, j’ai décidé d’arrêter de leur faire des cadeaux ».
Pourtant, sa mère n’est pas du même avis qu’elle. Selon sa maman, « elle doit remplir ses obligation de femme. Distribuer le « sukeur koor », est une obligation envers sa belle famille elle n’a qu’à faire son devoir de femme mariée et laisser le reste entre les mains de Dieu qui est l’éternel payeur ».
Ainsi, opinions divergent sur la question. Autre belle famille, autre comportement. Binta Sarr, 38 ans et demeurant au quartier Nord Foire, vit au Canada mais envoie son « sukeru koor » a ses belles sœurs. « Elle nous envoie des djellabas, des boulloirs et des dattes qu’elle commande du Maroc depuis son pays d’accueil », renseigne sa belle maman qui ne cesse de tarir d’éloges et de prières à son égard.
Les hommes aussi s’en mêlent
Si certains pensent que le sukeur koor est du domaine des femmes, ils se trompent. Les hommes aussi veulent être appréciés positivement par leurs belles familles. S’ils ne font pas comme les femmes qui vont d’un marché à un autre pour faire leurs achats, les hommes préfèrent distribuer des paquets de sucre et surtout de l’argent. Pour ce père de famille rencontré dans la ville, « cette pratique date de plusieurs décennies. Mais on n’y peut rien et il faut savoir vivre avec son temps ». Pour cette année il a prévu d’acheter des sacs de riz et des paquets de sucre, qu’il compte distribuer à ses parents ainsi qu’à ses beaux parents.
http://www.africanglobalnews.info/
Rencontrée au marché Castors, où elle fait ses provisions, madame Seck nous dit que « le « sukeurou koor » est une tradition et en bon Sénégalaise je ne peux m’en passer ». De teint clair, fine de taille, la mine joyeuse, notre interlocutrice poursuit ses propos et nous lance « damay défar ba mou bakh » car j’en suis à ma première expérience. Je me suis mariée au mois de Juin dernier ». Pour faire plaisir à sa belle famille, madame Seck va mettre le paquet. Elle a prévu d’offrir des corbeilles de denrées alimentaires, des tissus, le tout accompagnés de sommes d’argent. Elle considère que cela fera l’affaire car sa belle famille est très restreinte. Comme en écho à notre première interviewée, madame Niang continue sur la même lancée et affirme que « le mariage sénégalais est difficile. On se marie avec la belle famille et pour ne pas être l’objet de médisances, on est obligé de faire avec, pour mieux conserver notre ménage. Pour cette année, j’ai prévu une somme de cent mille F. Cfa que je vais distribuer mes beaux parents ».
Cependant, des divergences sont notées chez certaines femmes. C’est le cas de cette jeune dame du nom de madame Diop. Mariée depuis dix ans et mère de deux enfants, elle nous fait savoir que « sa belle famille ne la supporte pas car c’est une Peul et son mari est un Lébou ». Ainsi, toutes les actions qu’elle fait pour être acceptée par sa belle famille sont vaines. « Fatiguée d’être critiquée à tout bout de champs, j’ai décidé d’arrêter de leur faire des cadeaux ».
Pourtant, sa mère n’est pas du même avis qu’elle. Selon sa maman, « elle doit remplir ses obligation de femme. Distribuer le « sukeur koor », est une obligation envers sa belle famille elle n’a qu’à faire son devoir de femme mariée et laisser le reste entre les mains de Dieu qui est l’éternel payeur ».
Ainsi, opinions divergent sur la question. Autre belle famille, autre comportement. Binta Sarr, 38 ans et demeurant au quartier Nord Foire, vit au Canada mais envoie son « sukeru koor » a ses belles sœurs. « Elle nous envoie des djellabas, des boulloirs et des dattes qu’elle commande du Maroc depuis son pays d’accueil », renseigne sa belle maman qui ne cesse de tarir d’éloges et de prières à son égard.
Les hommes aussi s’en mêlent
Si certains pensent que le sukeur koor est du domaine des femmes, ils se trompent. Les hommes aussi veulent être appréciés positivement par leurs belles familles. S’ils ne font pas comme les femmes qui vont d’un marché à un autre pour faire leurs achats, les hommes préfèrent distribuer des paquets de sucre et surtout de l’argent. Pour ce père de famille rencontré dans la ville, « cette pratique date de plusieurs décennies. Mais on n’y peut rien et il faut savoir vivre avec son temps ». Pour cette année il a prévu d’acheter des sacs de riz et des paquets de sucre, qu’il compte distribuer à ses parents ainsi qu’à ses beaux parents.
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