Léa Soukeyna Ndiaye: "Je me fais draguer chaque jour dans la rue..."

Est-ce que Léa incarne la jet-set sénégalaise ?

Je ne n’incarne pas la jet-set sénégalaise. D’ailleurs J’en ai beaucoup parlé dans ma rubrique showbiz. Si vous avez suivi mes débuts dans Kinkéliba, j’avais d’abord commencé avec des artistes qu’on ne connaissait pas afin de les encourager à persévérer dans leur milieu. Je ne me considère pas comme madame jet-set. Je ne considère non plus qu’il y ait de vrais jet-set à Dakar. Il n’y a que beaucoup de gens qui sortent beaucoup la nuit et qui aiment jouer la petite star. Un jet-setter c’est quelqu’un qui détient un jet privé et des moyens de faire tout ce qu'il veut. Moi, ce n’est pas ce que je représente, je suis plutôt passionnée de faire la promo des gens sur le plan artistique et les mettre en rapport avec des personnalités.

Est-ce qu’on peut dire que Léa est une victime fashion ?

Oui ! Je peux le dire parce que je dépense énormément d’argent en matière de vêtements. Je suis une vraie victime fashion et là ça prend mon porte monnaie. C’est vrai que j’adore m’habiller de nouveaux styles et c’est très important pour une femme aujourd’hui.

Alors quel est votre style ?

Je n’en ai pas vraiment. Je ne me limite pas à certaines choses. Si je vois dans un magasin un article qui me plait, que je me verrai avec, je ne vois pas l’intérêt de m’arrêter pour ne pas l’acheter parce que ce n’est pas tendance ou quoi que ce soit. J’aime bien les couleurs vives, les habits assez sobres qui donnent de la classe. Par contre, tout ce qui est paillette ou déchiré ce n’est vraiment pas mon truc. Concernant la tête, je n’aime pas tous les trucs qui sont faux. Je préfère acheter une veste chère de très bonne qualité plutôt d’en acheter quatre ou cinq qui valent le même prix.

Combien dépensez-vous par mois pour vous faire belle?

Rires ! Je ne sais pas, je ne suis pas une grande dépensière. C’est vrai que je me fais plaisir quand j’ai envie de le faire. Aujourd’hui je travaille et gagne mon argent indépendamment. Donc mon argent m’appartient. Mais, il y a parfois des mois ou je ne dépense rien.

Qu’est ce qui explique votre piercing ?

Mon piercing, je l’ai fait il y a quatre ans. Vous savez je me trouvais un peu banale et on était dans une période de la vie ou j’avais senti un besoin à me différencier des autres. Je cherchais un petit moyen de changer cela. Et je n’ai rien trouvé que de faire ce piercing. A la base, je voulais le faire à la langue, mais j’avais senti que mes parents ne vont pas l’accepter. D’ailleurs je l’ai fait derrière leur dos, ils n’étaient pas au courant. Aujourd’hui je me plais à cela et je ne l’enlèverai pour rien au monde.

Même si votre profession de journaliste vous le demande ?

Écoutez nous sommes au 21è siècle, étant donné que je suis bien dans mon habillement, je suis loin d’être une fille vulgaire. Je peux même dire que je suis une fille naturelle, je n’en fais pas des tonnes. Je pense que je vais être connue pour mon talent dans le milieu de l’animation et je pense que mon piercing n'a rien à y avoir. Si vraiment les gens me veulent pour mon talent, ce serait une fausse excuse de dire que je porte un piercing. La RTS1 m’a bien acceptée avec ce piercing.

Est-ce que vous vous verrez bien présenter un journal télévisé avec ce piercing ?

L’importance au niveau physique c’est d’être sobre puis de ne pas en faire trop de masques surtout dans la manière de s’exprimer et ce n’est pas mon cas. Déjà il y a plusieurs sortes de piercings, il y a des petits comme de gros. En effet s’ils voient que c’est un handicap, je peux l’enlever pendant une heure pour le faire, dès que je finis le journal, je le porte. Mais définitivement non car ça fait partie de ma vie.

Vous souvenez-vous de la dernière fois ou vous vous êtes faite draguer?

Il y en a tous les jours, c’est le quotidien d’une fille au Sénégal, ça ne concerne pas que moi. Je me fais draguer chaque jour dans la rue quand je prends un taxi. C’est vrai que les Sénégalais sont un peu lourds sur la manière de draguer, ils n’ont pas trop de délicatesse.

Alors peut-on noter une différence sur la manière de draguer au Sénégal et en France ?

Je dirais que les Français ont un peu plus de retenue, ça dépend lesquels mais au Sénégal ils ont peur de rien et c’est très marrant. Ce n’est nullement pas une critique, c’est honorable de leur part. La plupart des cas, ils ne comprennent pas le « non » même si tu leur dis non. C’est vrai que j’ai eu affaire avec certains hommes qui ne lâchent pas, il est aussi vrai que mon numéro n’est pas privé, beaucoup de gens ont mon numéro et je ne sais comment ils l’ont eu. D’ailleurs si quelqu’un veut mon numéro, je demanderais qu’il arrête. Bon, je reçois beaucoup de messages, j’ai beau les dire d’arrêter mais ils insistent.

Interview réalisée par Cheikh Camara COKA
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