C’est dire que les relations entre la « Grande Dame » et Ben Ali n’étaient qu’officieuses à leur début. Voilà que le couple vit une romance clandestine qui perdure même après le divorce de Ben Ali d’avec sa première épouse. En 1991, Leila sera enceinte, pour une deuxième fois. Abdallah glisse alors un entrefilet dans « La Presse » pour annoncer les résultats de l’échographie : « C’est un garçon. Père de quatre filles, Ben Ali aura enfin un successeur » s’exclame-t-on. Ravi, le Président épouse Leila.
Six mois plus tard, elle accouche d’une fille ! Un autre conseiller de l’ombre apparaît alors : Abdelaziz Ben Dhia. Grâce à lui, Leila décroche un diplôme à l’université de Toulouse, par correspondance. Leila tisse sa toile et fait le vide autour de Ben Ali. « On dit qu’elle l’ensorcelait avec des marabouts marocains, ¬explique Moncef Cherif. C’était son jouet. »
L’entreprise de Leila n’est pas du goût de tout le monde. Le gendre du président, Slim Shiboub, tente de freiner les appétits de sa belle-mère. Le palais se divise en deux clans : l’ancienne famille d’un côté et de l’autre les nouveaux venus, les Trabelsi. A la maison, raconte un proche du palais, « c’est elle qui parlait. Elle qui prenait les décisions. Elle coupait la parole au président. Il était gaga, passif.»
Monstre d’autoritarisme, Leila Trabelsi est avenante en public et irascible en privé. Ses exigences architecturales sont extravagantes. « Toujours des grandes maisons, beaucoup de chambres, des suites. Des étages entiers pour les cuisines et le personnel. Des piscines, des hammams, des salles de sport, des salles de bains immenses, des lits à baldaquin, des écrans plasma. Elle peut mobiliser toute une administration pour une chasse d’eau ! »
Pendant que Leila règne, son frère Belhassen s’associe de force aux entreprises prospères et fonde Karthago : immobilier, transports, tourisme. Il s’installe à Sidi Bou Saïd dans une maison habitée, contraignant ses voisins à lui ¬léguer la moitié de leur propriété. « Un jour, il est venu nous dire que la moitié de cette demeure qui nous appartient depuis le XIXe siècle était à lui », nous raconte Selma Jabbes, descendante de la famille Kabadou. « Nous avons fait un procès que nous avons perdu, car il avait falsifié les registres de cadastres. » Il fait ensuite obturer les fenêtres de ses voisins, car « l’air lui appartient ».
Six mois plus tard, elle accouche d’une fille ! Un autre conseiller de l’ombre apparaît alors : Abdelaziz Ben Dhia. Grâce à lui, Leila décroche un diplôme à l’université de Toulouse, par correspondance. Leila tisse sa toile et fait le vide autour de Ben Ali. « On dit qu’elle l’ensorcelait avec des marabouts marocains, ¬explique Moncef Cherif. C’était son jouet. »
L’entreprise de Leila n’est pas du goût de tout le monde. Le gendre du président, Slim Shiboub, tente de freiner les appétits de sa belle-mère. Le palais se divise en deux clans : l’ancienne famille d’un côté et de l’autre les nouveaux venus, les Trabelsi. A la maison, raconte un proche du palais, « c’est elle qui parlait. Elle qui prenait les décisions. Elle coupait la parole au président. Il était gaga, passif.»
Monstre d’autoritarisme, Leila Trabelsi est avenante en public et irascible en privé. Ses exigences architecturales sont extravagantes. « Toujours des grandes maisons, beaucoup de chambres, des suites. Des étages entiers pour les cuisines et le personnel. Des piscines, des hammams, des salles de sport, des salles de bains immenses, des lits à baldaquin, des écrans plasma. Elle peut mobiliser toute une administration pour une chasse d’eau ! »
Pendant que Leila règne, son frère Belhassen s’associe de force aux entreprises prospères et fonde Karthago : immobilier, transports, tourisme. Il s’installe à Sidi Bou Saïd dans une maison habitée, contraignant ses voisins à lui ¬léguer la moitié de leur propriété. « Un jour, il est venu nous dire que la moitié de cette demeure qui nous appartient depuis le XIXe siècle était à lui », nous raconte Selma Jabbes, descendante de la famille Kabadou. « Nous avons fait un procès que nous avons perdu, car il avait falsifié les registres de cadastres. » Il fait ensuite obturer les fenêtres de ses voisins, car « l’air lui appartient ».