Deux jeunes hommes font descendre, avec peine, du centre commercial Elisabeth Diouf, un ballot rempli d’ordures composées principales de morceaux de tissus. Visiblement éreintés par ce dur labeur, ils jettent négligemment ces détritus juste au pied des escaliers de cette imposante bâtisse située au marché Hlm et qui accueille principalement des tailleurs et des vendeurs de tissus.
«Ne les déposez pas ici sinon les pelleteuses ne pourront pas y accéder pour les enlever », leur lance Mor Thioro Diop, un concessionnaire dépêché sur les lieux par Lakhsane Cissé, directeur de l’Entente Cadak-Car. Les deux ouvriers font mine de ne rien entendre. Il est vrai qu’ils en étaient à leur énième va-et-vient. Cela peut épuiser.
« Depuis tôt ce matin, nous faisons descendre toute cette saleté que vous voyez. Et on n’a pas encore fini, vous pouvez monter vérifier vous-même », avance l’un deux qui semble être le chef. Trois enjambées et nous voilà à l’étage. Tous les couloirs sont jonchés de monceaux de détritus de toutes sortes, principalement de petits morceaux de tissus.
Même l’agence d’une banque de la place n’échappe pas à cet envahissement. Le vigile s’improvise technicien de surface en balayant le seuil.
Du haut de ce centre commercial, la carte postale qu’offre le marché Hlm, surtout le long de l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba, est tout simplement effroyable. De l’arrêt bus dit « garage Guédiawaye » jusqu’à quelques pas de la Cité Port, en face du quartier de Bopp, partout ce sont des tas d’ordures. Au milieu de ce mélange d’immondices, des badauds se disputent des planches de bois qui avaient servi à la construction des tables de fortunes installées tout au long de cette avenue. Un peu à l’écart, un adulte s’est mis, lui aussi, au ramassage de ces bouts de bois.
Avec les tissus et les cartons, les sachets plastiques constituent le gros de cette saleté. A certains endroits comme au niveau des deux allées du marché, la situation est encore pire. En plus des immondices, ce sont les eaux stagnantes et la boue, stigmates de la pluie de la veille, qui contribuent à en donner une image eu reluisante. L’odeur pestilentielle qui se dégage de ce cocktail ne dissuade pourtant pas certains commerçants qui ont déjà ouvert boutique. L’un d’entre eux, Moussa Sine, essaie avec un balaie de fortune de désencombrer la devanture de sa boutique d’habillement. « C’est comme ça chaque année. Les lendemains de fête rendent ce marché très sale. Les services de nettoyage ne sont pas encore passés », avance-t-il.
L’entente Cadak-Car mobilise 500 volontaires
A l’instant même, Moussa Sine ne sait pas que de l’autre côté du marché, deux pelleteuses étaient déjà à l’œuvre. Sous la supervision de Mor Thioro Diop, ils enlèvent les monceaux d’ordures qui jonchent la route et entravent la circulation. Garés à côté, trois camions sont chargés de les transporter au dépotoir. « Il y a d’autres camions qui sont en route », dixit le superviseur et de révéler que la veille, ce sont une trentaine de camions qui avaient été mobilisés pour débarrasser des ordures les dessous du pont Sénégal 92.
Dans ce lieu, un dépôt sauvage avait été érigé par les riverains et les charretiers qui sillonnent les quartiers environnants pour récupérer les ordures ménagères contre de l’argent, se désole Ibrahima Diagne, directeur technique de l’Entente Cadak-Car. Une situation qu’il explique par le fait qu’ils ont fonctionné ces derniers jours avec un service minimum : « nous avions un déficit de personnel dû au fait que la plupart de nos agents vont prier en famille à l’intérieur du pays ».
Cependant, grâce à l’appui des concessionnaires qui ont mis à la disposition de l’Entente du matériel composé de 50 bennes tasseuses et de 10 camions non couverts, tous les dépotoirs sauvages (Pont Sénégal 92, Sipres sur la Vdn) ainsi que les marchés les plus touchés (Colobane, Tilène) par les ordures, en ont été débarrassés, selon M. Diagne : « hier (avant-hier, ndlr), à 22 heures déjà, tous ces points cités ont été débarrassés des ordures », se réjouit-il. Pour ce faire, il estime que ce sont 500 volontaires qui avaient été mobilisés. Quid du marché Hlm qui ployait encore sous les ordures à notre passage ?
« Pour ce marché, c’est parce que les camions qui avaient été retenus pour faire le travail de collecte n’étaient pas disponibles. Mais vous pouvez constater que le travail de nettoiement vient de commencer et que dans quelques heures tout sera propre », promet M. Diagne. Rendre ce marché propre ? Plus facile à dire qu’à faire au regard des immenses tas d’ordures qui l’encerclent quoique engins pelleteuses et bennes tournent à plein régime.
le soleil
«Ne les déposez pas ici sinon les pelleteuses ne pourront pas y accéder pour les enlever », leur lance Mor Thioro Diop, un concessionnaire dépêché sur les lieux par Lakhsane Cissé, directeur de l’Entente Cadak-Car. Les deux ouvriers font mine de ne rien entendre. Il est vrai qu’ils en étaient à leur énième va-et-vient. Cela peut épuiser.
« Depuis tôt ce matin, nous faisons descendre toute cette saleté que vous voyez. Et on n’a pas encore fini, vous pouvez monter vérifier vous-même », avance l’un deux qui semble être le chef. Trois enjambées et nous voilà à l’étage. Tous les couloirs sont jonchés de monceaux de détritus de toutes sortes, principalement de petits morceaux de tissus.
Même l’agence d’une banque de la place n’échappe pas à cet envahissement. Le vigile s’improvise technicien de surface en balayant le seuil.
Du haut de ce centre commercial, la carte postale qu’offre le marché Hlm, surtout le long de l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba, est tout simplement effroyable. De l’arrêt bus dit « garage Guédiawaye » jusqu’à quelques pas de la Cité Port, en face du quartier de Bopp, partout ce sont des tas d’ordures. Au milieu de ce mélange d’immondices, des badauds se disputent des planches de bois qui avaient servi à la construction des tables de fortunes installées tout au long de cette avenue. Un peu à l’écart, un adulte s’est mis, lui aussi, au ramassage de ces bouts de bois.
Avec les tissus et les cartons, les sachets plastiques constituent le gros de cette saleté. A certains endroits comme au niveau des deux allées du marché, la situation est encore pire. En plus des immondices, ce sont les eaux stagnantes et la boue, stigmates de la pluie de la veille, qui contribuent à en donner une image eu reluisante. L’odeur pestilentielle qui se dégage de ce cocktail ne dissuade pourtant pas certains commerçants qui ont déjà ouvert boutique. L’un d’entre eux, Moussa Sine, essaie avec un balaie de fortune de désencombrer la devanture de sa boutique d’habillement. « C’est comme ça chaque année. Les lendemains de fête rendent ce marché très sale. Les services de nettoyage ne sont pas encore passés », avance-t-il.
L’entente Cadak-Car mobilise 500 volontaires
A l’instant même, Moussa Sine ne sait pas que de l’autre côté du marché, deux pelleteuses étaient déjà à l’œuvre. Sous la supervision de Mor Thioro Diop, ils enlèvent les monceaux d’ordures qui jonchent la route et entravent la circulation. Garés à côté, trois camions sont chargés de les transporter au dépotoir. « Il y a d’autres camions qui sont en route », dixit le superviseur et de révéler que la veille, ce sont une trentaine de camions qui avaient été mobilisés pour débarrasser des ordures les dessous du pont Sénégal 92.
Dans ce lieu, un dépôt sauvage avait été érigé par les riverains et les charretiers qui sillonnent les quartiers environnants pour récupérer les ordures ménagères contre de l’argent, se désole Ibrahima Diagne, directeur technique de l’Entente Cadak-Car. Une situation qu’il explique par le fait qu’ils ont fonctionné ces derniers jours avec un service minimum : « nous avions un déficit de personnel dû au fait que la plupart de nos agents vont prier en famille à l’intérieur du pays ».
Cependant, grâce à l’appui des concessionnaires qui ont mis à la disposition de l’Entente du matériel composé de 50 bennes tasseuses et de 10 camions non couverts, tous les dépotoirs sauvages (Pont Sénégal 92, Sipres sur la Vdn) ainsi que les marchés les plus touchés (Colobane, Tilène) par les ordures, en ont été débarrassés, selon M. Diagne : « hier (avant-hier, ndlr), à 22 heures déjà, tous ces points cités ont été débarrassés des ordures », se réjouit-il. Pour ce faire, il estime que ce sont 500 volontaires qui avaient été mobilisés. Quid du marché Hlm qui ployait encore sous les ordures à notre passage ?
« Pour ce marché, c’est parce que les camions qui avaient été retenus pour faire le travail de collecte n’étaient pas disponibles. Mais vous pouvez constater que le travail de nettoiement vient de commencer et que dans quelques heures tout sera propre », promet M. Diagne. Rendre ce marché propre ? Plus facile à dire qu’à faire au regard des immenses tas d’ordures qui l’encerclent quoique engins pelleteuses et bennes tournent à plein régime.
le soleil