Seyni Fall, Oumar Goudiaby, Babacar Sarr et Jean Baptiste Mané, étaient tous chargés à la surveillance du matériel d’une école créée lors de la liquidation d’Air Afrique, uniquement construite pour l’initiation des certains agents de cette société en voie de liquidation, en 2002. Selon le représentant de cette structure, le bâtiment contenait plusieurs sortes de matériels : zinc, ordinateurs de bureaux et d’autres accessoires ; c’est ainsi que le nommé Arona Cissé, expliquera à la barre qu’on l’avait chargé de gérer cette école, en vue de la formation des agents de ladite société. C’est dans ce cadre qu’il dit avoir recruté ces vigiles ; mais entretemps, il avait voyagé, pour constater, dès à son retour, le vol d’un certain nombre de matériels. « Nous sommes alors orientés sur la piste de ces gardiens ; et après avoir déposé une plainte contre eux à la police de l’aéroport, ils ont été déférés au parquet le 7 décembre 2008 », précisera-t-il. Interrogés sur les faits qui leur sont reprochés, les prévenus sont passés aux aveux, soutenant sans sourciller qu’ils se sont partagé le butin de leur forfait. Le nommé Seyni Fall a laissé entendre que les faits ont eu lieu à la veille de la Tabaski, où ils ont alors procédé à la soustraction frauduleuse du matériel, la nuit. Avant de le vendre, pour un montant de 185.000 francs, puis de se partager le butin. Le nommé Babacar Sarr, qui a relevé Fall, d’ajouter que dès le lendemain du vol, il a constaté sur le registre, la feuille où il avait mentionné le matériel avait été arrachée, à sa grande surprise. Mais le sieur Fall a cafouillé, lorsque le président s’est étonné, du pourquoi il n’avait pas signalé les responsables…Le représentant du ministère public a requis l’application de la loi. Le conseil des prévenus aura beau expliquer au tribunal les circonstances dans lesquelles le vol a eu lieu. Ajoutant d’ailleurs que, seul le nommé Seyni Fall a reconnu le vol, « les autres ont été entraînés dans l’affaire, sans qu’ils ne sachent de quoi il s’agissait au juste. Avant de revenir sur le partage du butin, après avoir retracé le role central du sieur Seyni Fall ; lequel a même cité nommément l’acheteur du matériel volé, un certain Babacar Niang. Martelant qu’on ne peut pas entrer en voie de condamnation, sur la base d’une simple déclaration d’un co-prévenu, avant de demander la relaxe, pour les autres mis en cause. Le jugement a eu lieu le 28 janvier dernier, puis mis en délibéré pour le 4 février. Au verdict, le tribunal les a condamnés à 2 ans ferme, tout en réservant les intérêts civils.
Lassana Sidibé loffice.sn
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