Washington se dit encouragé par le fait que certains de ces individus aient été enfin présentés à la justice mais par ailleurs, les Etats-Unis estiment que d'autres pourraient être toujours retenus dans des lieux de détention inconnus. Ainsi, le département d'Etat américain vient de confirmer des informations déjà contenues dans le dernier rapport de Human Right Watch (HRW). Le 16 mai dernier, l'organisation de défense des droits de l'Homme avait évoqué déjà une vague de disparitions forcées dont quatorze cas détaillés dans le district de Rubavu, dans l’ouest du pays, ce qui lui a valu - entre autres - en début de semaine, d'être accusé par le ministère rwandais de la Justice de faire de la « propagande contre le gouvernement » et « en faveur des groupes terroristes ».
Le département d'Etat américain exprime, ce mercredi, les mêmes inquiétudes que HRW. Tout en saluant le fait qu'une partie des individus arrêtés aient depuis, été enfin transférés devant une Cour de justice, Washington dit, par ailleurs, craindre que d'autres individus soient toujours détenus au secret et sans le minimum de respect dans la procédure judiciaire. Les Etats-Unis appellent, par conséquent, le gouvernement rwandais à respecter non seulement la loi rwandaise mais aussi le droit international.
« Evidemment nous continuons de suivre de près les cas des personnes dont nous sommes sans nouvelles ; et de ceux qui ont été arrêtés également, explique Marie Harf, l’une des porte-parole de John Kerry. Nous allons continuer à soulever ce problème avec le gouvernement rwandais. C’est un dossier que, bien entendu, nous allons suivre ».
Le département d'Etat américain dit également s'inquiéter suite à des informations crédibles faisant état de menaces contre des journalistes ainsi que d'une injonction du gouvernement rwandais de mettre un terme à un programme radio de libre antenne. « Good Morning Rwanda » sur Flash FM avait été interrompu, il y a près d'un mois, sans explication officielle de la part de la direction de la radio. Ce programme de matinale permettait aux Rwandais de s’exprimer librement sur des sujets d’actualité. Dans son communiqué, Washington appelle une fois de plus Kigali à respecter la liberté d'expression, y compris celle des journalistes et de leur permettre « d’enquêter, de rendre compte et de faciliter des débats sur des sujets d’intérêt public ».
Le Rwanda évoque des raisons sécuritaires
Le Rwanda se justifie en évoquant des raisons sécuritaires. « Le Rwanda fait face à un défi sécuritaire spécifique dans le nord du pays où les FDLR et des groupes associés se sont infiltrés », explique le gouvernement rwandais dans un communiqué où il évoque d'ailleurs une réunion, en début de semaine, au cours de laquelle les représentants de la communauté internationale auraient été briefés à ce sujet. Dans ce communiqué, la ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement assure que la police et les agences de sécurité agissent dans le respect de la loi.
« Nous appelons toutes les parties à limiter les discours et les actions qui pourraient renforcer les FDLR et leurs alliés », écrit encore Louise Mushikiwabo. Un discours qui ne semble pas avoir convaincu les Etats-Unis. Dans son communiqué, le département d'Etat américain explique que même s’il soutient « les efforts respectueux de la loi d'identifier toute personne susceptible d'user de la violence contre la population ou le gouvernement rwandais », il met l'accent sur le fait que « dans les sociétés démocratiques, les individus ne peuvent pas être arrêtés de manière arbitraire ».
Source : Rfi.fr
Le département d'Etat américain exprime, ce mercredi, les mêmes inquiétudes que HRW. Tout en saluant le fait qu'une partie des individus arrêtés aient depuis, été enfin transférés devant une Cour de justice, Washington dit, par ailleurs, craindre que d'autres individus soient toujours détenus au secret et sans le minimum de respect dans la procédure judiciaire. Les Etats-Unis appellent, par conséquent, le gouvernement rwandais à respecter non seulement la loi rwandaise mais aussi le droit international.
« Evidemment nous continuons de suivre de près les cas des personnes dont nous sommes sans nouvelles ; et de ceux qui ont été arrêtés également, explique Marie Harf, l’une des porte-parole de John Kerry. Nous allons continuer à soulever ce problème avec le gouvernement rwandais. C’est un dossier que, bien entendu, nous allons suivre ».
Le département d'Etat américain dit également s'inquiéter suite à des informations crédibles faisant état de menaces contre des journalistes ainsi que d'une injonction du gouvernement rwandais de mettre un terme à un programme radio de libre antenne. « Good Morning Rwanda » sur Flash FM avait été interrompu, il y a près d'un mois, sans explication officielle de la part de la direction de la radio. Ce programme de matinale permettait aux Rwandais de s’exprimer librement sur des sujets d’actualité. Dans son communiqué, Washington appelle une fois de plus Kigali à respecter la liberté d'expression, y compris celle des journalistes et de leur permettre « d’enquêter, de rendre compte et de faciliter des débats sur des sujets d’intérêt public ».
Le Rwanda évoque des raisons sécuritaires
Le Rwanda se justifie en évoquant des raisons sécuritaires. « Le Rwanda fait face à un défi sécuritaire spécifique dans le nord du pays où les FDLR et des groupes associés se sont infiltrés », explique le gouvernement rwandais dans un communiqué où il évoque d'ailleurs une réunion, en début de semaine, au cours de laquelle les représentants de la communauté internationale auraient été briefés à ce sujet. Dans ce communiqué, la ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement assure que la police et les agences de sécurité agissent dans le respect de la loi.
« Nous appelons toutes les parties à limiter les discours et les actions qui pourraient renforcer les FDLR et leurs alliés », écrit encore Louise Mushikiwabo. Un discours qui ne semble pas avoir convaincu les Etats-Unis. Dans son communiqué, le département d'Etat américain explique que même s’il soutient « les efforts respectueux de la loi d'identifier toute personne susceptible d'user de la violence contre la population ou le gouvernement rwandais », il met l'accent sur le fait que « dans les sociétés démocratiques, les individus ne peuvent pas être arrêtés de manière arbitraire ».
Source : Rfi.fr